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SABRETACHE ET CEINTURON DE CHASSEURS À CHEVAL TROUPE DE LA GARDE IMPÉRIALE, MODÈLE 1809 PREMIER EMPIRE, MODIFIÉ 1815 POUR LA PÉRIODE DES CENT JOURS.

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SABRETACHE ET CEINTURON DE CHASSEURS À CHEVAL TROUPE DE LA GARDE IMPÉRIALE, MODÈLE 1809 PREMIER EMPIRE, MODIFIÉ 1815 POUR LA PÉRIODE DES CENT JOURS.

Sabretache composée d'une pattelette et d'une poche intérieure. Elle est en veau brun recouvert d'un drap, bordée d'un large galon aurore tissé « à bâtons » du modèle de la Garde Impériale, largeur 2,7 cm. Ce galon est souligné d'un passepoil tressé en laine aurore de 0,4 cm de large. En son centre, est brodé au naturel le manteau impérial couronné, H 20,4 cm, largeur maxi. 18,5 cm. À l'origine, le centre de cette broderie reçoit une aigle impériale en laiton fondu remplacée par les Armes de France sous la Première Restauration (lorsque le régiment devient le Corps Royal des Chasseurs de France), elles-mêmes supprimées durant les Cent Jours. Pattelette de la sabretache encadrée sur sa bordure extérieure d'un ruban de veau brun plié à cheval sur sa bordure extérieure et cousu, H 31 cm, largeur 28 cm en partie basse et 20,5 cm en partie haute. Pattelette entièrement doublée de veau brun à l'arrière de laquelle on distingue encore les huit trous destinés au passage des pattes de fixation de l'aigle impériale. Poche portefeuille en toile entièrement recouverte de veau brun, bordure extérieure pareillement finie à celle de la pattelette, H 25 cm, largeur en partie basse 21,5 cm, en partie haute 19 cm. En partie haute, cette poche possède une ouverture de forme arrondie avec rabat fermant au moyen d'un bouton roulé en cuir. Au sommet de la sabretache sont cousues trois courroies en cuir brun, de 2 cm de large, fixant des anneaux en laiton (diamètre 3,3 cm, épaisseur 3 mm).
Ceinturon « à la hussarde » en buffle blanchi et piqué, composé de quatre parties, largeur 3,5 cm, longueur de la première partie 54 cm, longueur des deux suivantes 10 cm, longueur de la quatrième 13,5 cm, reliées entre elles par trois anneaux en laiton (diamètre 4,9 cm, épaisseur 5 mm). Crochet en laiton pour la suspension du sabre lors du service à pied, fixé à l'anneau de ceinture gauche. H 4,5 cm, largeur 4 cm, diamètre 4 mm. La partie centrale côté gauche du ceinturon possède une fente de 2,3 cm de long, destinée à recevoir le bouton d'attache en laiton pour la fixation du porte-baïonnette en buffle blanchi, adopté en 1803 lorsque les chasseurs reçoivent la carabine avec baïonnette. Manquent les deux boucles crochets à l'avant du ceinturon. Courroies de suspension de la sabretache en buffle blanchi, largeur 2,2 cm, à bouclerie laiton. Courroies de suspension du sabre en buffle blanchi, la plus petite mesure 2,4 cm de large sur 30 cm de long, la plus longue mesure 3,3 cm de large sur 68 cm de long. Ces deux courroies sont dépourvues de bouclerie, elles se ferment au moyen d'un bouton d'attache en laiton.

Très bon état de conservation, le ceinturon est en parfait état, le buffle ne possède aucune cassure, il a conservé son blanc d'origine. La sabretache est en très bon état, quelques trous de mites au drap du fond, le passepoil possède quelques manques sur une longueur totalisée d'environ 10 cm (ce qui est exceptionnel sur ce type de modèle). Le galon a quelques très légers frottements. Les couleurs des galons, passepoil et broderies sont très légèrement insolées. Toutefois, les couleurs sur cet exemplaire sont probablement parmi les mieux conservées sur les exemplaires authentiques actuellement connus. Cet ensemble ceinturon et sabretache est homogène ; il n'est jamais passé en collection et provient directement de famille sans jamais n'avoir été ni exposé ni répertorié. Cette sabretache est restée dans son état originel avec l'aigle impériale absente, la quasi-totalité des sabretaches actuellement connues est présentée avec une aigle remise postérieurement (du modèle ou non).

France.

Premier Empire Cent Jours.

EXEMPLAIRES CONNUS :
À notre connaissance, il n'existe qu'un autre exemplaire connu de sabretache parvenu jusqu'à nous complet de son ceinturon et de toutes ses courroies de suspension : celui du chasseur à cheval Jean-Marie Merme, de l'ancienne collection du peinture Lucien Rousselot, donné aux collections du Musée de l'Armée, Hôtel des Invalides à Paris par Lucien Rousselot dans les années 1980. L'ensemble du chasseur Jean-Marie Merme est complet de son porte-baïonnette. Deux autres exemplaires sont conservés dans les Musées Nationaux, l'un au Musée de l'Armée et l'autre au Château de l'Empéri (anciennes collections Raoul et Jean Brunon), ces deux exemplaires sont sans porte-baïonnette amovible, soit du modèle d'avant 1803, soit pour les sous-officiers ou trompettes.
Pour ce qui est des sabretaches quatre modèles seront successivement utilisés : un pour la période consulaire et trois pour la période impériale. Le modèle spécifique au Consulat 1800 est de grande rareté, nous n'en connaissons moins de cinq exemplaires authentiques. Le modèle 1804 avec pattelette recouverte de drap vert, avec au centre le manteau impérial brodé d'une aigle surmontée de la couronne impériale avec galon et soutache d'encadrement en laine aurore (trois exemplaires sont connus : un au Musée de l'Armée à Paris, un deuxième au Musée Royal de l'Armée à Bruxelles, inventaire 100811, un exemplaire dans les collections publiques du Royaume-Uni et, un autre dans une collection privée). En 1809, l'aigle initialement brodée en laine aurore est désormais remplacée par un modèle en laiton estampé nous avons répertorié : un exemplaire dans l'ancienne collection du prince de Monaco (aigle changée en 1815), un exemplaire au Musée de l'Armée à Paris (aigle changée en 1815), un exemplaire dans les collection du Musée de l'Armée au château de l'Emperi à Salon de Provence (ancienne collections Raoul et Jean Brunon), environ quatre à six exemplaires dans des collections privées. Le dernier modèle date de l'année 1813, c'est une simplification du modèle 1809 par suppression de la soutache bordant le galon d'encadrement, deux exemplaires semble être connus, la sabretache ayant appartenu au chasseur Jean-Marie Merme, de l'ancienne collection Lucien Rousselot, est maintenant propriété du Musée de l'Armée à Paris, depuis les années 1980, et une autre en collection privée. Ce rapide inventaire ne prend pas en compte ni les sabretaches de sous-officier, ni les exemplaires d'officier.

HISTORIQUE :
La compagnie des chasseurs à cheval des consuls rentre dans la Garde Impériale par décret du 29 juillet 1804. Ce corps prestigieux de la cavalerie de la Garde participera à toutes les campagnes du Premier Empire (Austerlitz, Eylau, Benavente, Wagram, Hanau, Montmirail, Waterloo). C'est en quelque sorte la garde rapprochée à cheval de l'Empereur Napoléon Ier.
Référence : 12036
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