CASQUE DE LA PREMIÈRE COMPAGNIE DE MOUSQUETAIRES DU ROI, dit « Mousquetaires Gris », MAISON MILITAIRE DU ROI, modèle 1814, Restauration.
BOMBE
• Formée de deux coquilles en cuivre plaqué d'argent, ajustées et soudées à l'étain. Elle est percée de sept petits trous sous le cimier pour fixer la crinière au moyen d'un fil métallique (on remarque que sur ce casque il n'existe pas de trou ventouse permettant l'aération).
• Une frise de 14 mm de hauteur entoure le bas de la bombe, elle représente une moulure surmontée d'une double rangée de feuillages, dite « Rais de coeur », en laiton estampé et surdoré.
• Un écusson ovale de 12 cm de haut et 11 cm de large est centré à l'avant, en laiton surdoré, estampé de la croix de la première compagnie, dont le centre est découpé puis complété d'une plaque de cuivre granité et plaqué d'argent, le fond de l'écusson est strié et granité, avec le bord extérieur mouluré ; il est fixé à la bombe par quatre tiges filetées, soudées à l'arrière des fleurs de lys, et maintenues à l'intérieur par des petits écrous carrés en laiton.
• Une branche de chêne et une de laurier entourent l'écusson, elles s'entrelacent et se croisent en dessous de l'écusson ; cette garniture est estampée en une seule pièce de laiton surdoré ; elle est retenue à la bombe par dix-sept tiges filetées (huit de chaque côté, et une au croisement des branches).
VISIÈRE
• En cuivre argenté, cerclée d'une bande de laiton surdoré pliée à cheval sur le bord extérieur, jointe à la visière par un rivet en cuivre à chaque bout. Elle est doublée à l'intérieur d'une basane cirée verte, collée et prise dans la sertissure du cercle de bordure. Elle est de forme ronde et mesure 7 cm de longueur en son milieu.
COUVRE-NUQUE
• Comme la visière, il est cuivre argenté cerclé de laiton surdoré, doublé d'une basane cirée noire collée, sa longueur étant de 4,5 cm en son milieu.
JUGULAIRES
• Formées de deux parties en laiton estampé et surdoré : une mentonnière reliée par une rosace à la bombe.
• La mentonnière est constituée de dix-sept écailles mobiles bombées, agrafées sur un cuir souple gainé de velours noir, l'écaille supérieure est attachée au cuir par deux petits rivets ; elle se termine par un double cordonnet tressé de fils d'or avec gland assorti.
• La rosace est frappée d'une bombe éclatante, d'où sortent trois longues flammes et trois foudres ; elle est fixée au casque par deux attaches soudées (chacune composée de deux pattes de laiton, qui s'écartent à l'intérieur de la bombe), une dans le haut et la seconde au centre de la « bombe éclatante », traversant l'écaille supérieure de la mentonnière, la maintenant au casque.
PORTE-PLUMET
• Formé d'une douille en laiton surdoré, très finement moulurée, décorée dans sa partie supérieure d'une banderole striée verticalement (il s'agit d'une variante d'époque car habituellement cette partie est décorée d'une banderole de fleurs de lys) ; une vis de serrage pour bloquer l'aigrette est placée en haut ; il est fixé à la coquille par une vis de laiton surdoré dans le haut et un fil de laiton surdoré en bas ; il est placé sur le côté gauche du casque, devant la rosace.
CIMIER
• Il s'élève de 15,5 cm en dessus de la bombe et est composé de trois parties : deux ailerons reliés ensemble devant par un masque, il est entièrement en laiton estampé et surdoré.
• Les ailerons sont bordés, dans le haut, d'un jonc s'enroulant sur lui-même à l'avant, en-dessous est représentée, à l'intérieur du cadre, une corne torsadée d'où s'échappent trois grandes flammes et trois foudres.
• Le masque est orné d'une bombe éclatante, laissant échapper trois longues flammes principales et trois foudres, la bombe est frappée en relief de la devise de la Première Compagnie « QUO RUIT ET LETHUM » (« Où qu'il se précipite, la mort s'y précipite aussi ») ; l'extrémité supérieure est décorée de trois fleurs de lys ; il est entouré de deux filets en relief (celui de l'extérieur étant le plus large) ; le masque revient horizontalement sur le dessus du cimier et est ajouré d'une ouverture ronde recevant le porte-aigrette.
• La base du cimier forme un rebord festonné en « Rais de coeur », chaque embase des ailerons s'applique à la bombe par cinq vis en laiton surdoré à tête plate, arrêtées en dedans de la bombe par des écrous carrés en laiton.
PORTE-AIGRETTE
• (appelée ornement à partir de 1840). Mesurant 10 cm de haut, il est constitué de trois morceaux : une douille montée sur une olive et une aigrette sortant du haut de la douille.
• L'olive est en bois recouvert de crins noirs.
• La douille est en laiton surdoré, découpée par le haut en feston, ornementée de palmes sur fond strié horizontalement avec le bas entouré d'une rangée de perles et d'un disque dentelé pareillement décoré à la douille.
• L'aigrette est en crin teint en noir (elle sera dénommée Houpette après la Restauration).
• Il est monté sur une longue tige filetée, pressée à la bombe par l'intérieur grâce à un écrou en laiton à aile de mouche.
CRINIÈRE
• En crin noir, occupant le dessus du cimier en partant du porte-aigrette, elle retombe de chaque côté du cimier ; une torsade, composée de trois brins or cordonnés, est placée sur la crinière et attachée au niveau du porte-aigrette et du bas du cimier par un petit fil tressé or. Elle est montée sur une semelle métallique percée de nombreux trous.
COIFFE
• Composée de deux parties : un bandeau de cuir brun de même hauteur (environ 8,5 cm de hauteur apparente), et d'un bandeau de soie noire cousu dans le haut du cimier (environ 8 cm de haut) se serrant par le haut au moyen d'un lacet, elle est maintenue au casque par les attaches des jugulaires.
France.
Restauration.
Très bon état de conservation, casque ayant gardé toute sa dorure, quelques bosses à la bombe et un coup sur la partie gauche.
PROVENANCE :
Casque sortant de famille en 2015.
Reference :
22700