BEL ENSEMBLE DE 4 LETTRES ADRESSÉES À M. D'ALMERAN, lieutenant dans le régiment de Brancas à Landrecies, Armée des Flandre, puis capitaine au Régiment des Salles cavalerie, 1746, 1760 et 1761.
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BEL ENSEMBLE DE 4 LETTRES ADRESSÉES À M. D'ALMERAN, lieutenant dans le régiment de Brancas à Landrecies, Armée de Flandre, puis capitaine au Régiment des Salles cavalerie, 1746, 1760 et 1761.
Belle documentation.
M. D'Almeran était dans le Régiment de Brancas renommé régiment des Salles cavalerie le 1er février 1749.
- 2 avril 1746 : lettre adressée depuis Namur (?) par une femme « votre très humble servante Perrault (?) »
à « Monsieur DALMERANT lieutenan dans le regiman de brancasse de landrecie armés de flandre A Flandre ».
Cette lettre est celle d'une femme dont les divers amis et membres de sa famille sont militaires. Elle signale l'arrivée dans la ville d'un bataillon de suisses fait prisonnier à Bruxelles. Ils sont traités en amis.
21,5 x 17 cm. 3 pages de texte avec adresse. État moyen, déchirure avec manque en bas de page, quelques mots manquants notamment la ville d'origine du courrier : "...mur" (Namur ?), écriture difficile à déchiffrer (phonétique).
- Daté de Bernamerstadt, mars 1760 : signature « J'ai l'honneur d'etre avec un profon respet Monsieur, votre très humble et très obeisans serviteur GAYET ».
Le régiment de Brancas est maintenant renommé régiment des Salles cavalerie.
La lettre signée Gayet est adressée à « Monsieur Dalmerand, capitaine au regiment de cavalerie des Salles à Saint Remy par Taragose en Provance » (St Rémy par Tarascon).
« Le sieur Montanier étant tombé malade dans le temps qu'il attende ses graces a été obligé de se mettre l-à l'hôpital à Coblentz. En conséquence il est entré au dit hôpital avec un billet du régiment de la Ferronnays dragons * ou a contracté un engagement soi-disant comme on n'avait aucune nouvelle de lui. J'ai écrit au directeur de l'hôpital pour avoir de ses nouvelles. Le directeur nous a fait réponse que le dit Montanier avait été joindre le régiment de la Ferronays Dragons avec un "route"** que Mr le Commissaire lui avait donné. J'en ai fait part à Mr le major. Il m'a fait réponse qu'il ignorait pareille cause et que s'il était pris il serait condamné comme déserteur. (...) »
Il donne des informations au sujet des chevaux « au sujet de la nourriture des chevaux de votre équipage, Mr Despreaux a dit que vous n'auriez que 3 rations par jour (...).
Et d'autres informations du quotidien : « Le nommé Melac cavalier de votre compagnie a reçu un coup d'épée par le cavalier que vous avez engagé à Francfort. On ne peut pas encore juger la suite de sa blessure comme il a été à l'hôpital à 4 lieues du quartier (...) « (...) nous avons quitté notre quartier pour nous rendre proche de Francfort constatant que l'ennemi avait fait quelques marches du même côté ce qui n'a pas eu de suite. Nous sommes rentrés dans nos quartiers le 26 mars (...) ».
20,2 x 16,8 cm. 2 pages de texte difficile à déchiffrer (écriture phonétique), cachet de cire noire.
Bon état, une déchirure mais sans manque de texte.
* le régiment de La Ferronnays dragons, issu du renommage du régiment de Sainte-Mesme dragons le 1er février 1749, et renommé régiment de Chabot dragons en 1762.
** "route" : lorsqu'un régiment reçoit l'ordre de sortir d'une garnison, le commandant reçoit la route qu'il doit faire tenir. Sur cette route sont marqués les lieux de séjour. le régiment doit suivre strictement cette route. On expédie également des routes pour les remontes. Arrivé en garnison, le commandant doit renvoyer au secrétariat d'état de la guerre la route observée et le PV des officiers absents.
- Au camp de Neustadt, 3 juillet 1760. Lettre (déchirure au niveau de la signature de l'expéditeur) à « Monsieur Dalmeran capt au regt de cavallerie des Salles Beaucaire » avec marquage de poste et cachet de cire.
« Je suis bien faché mon cher d'Almeran du peu de succès des eaux, j'en avais désiré qu'elles aient fait plus d'effet mais il faut prendre patience et espérer que la seconde saison te sera plus favorable. Il y a 8 jours que ton frère des grenadiers m'a fait l'amitié de venir me voir. Je lui ai fait part de ta lettre par laquelle tu me marquais que tu comptais retourner aux aux au mois de septembre (...).
Le signataire tient M. d'Almeran au courant de ses chevaux qui sont toujours à sa disposition, qu'il a retiré un habit neuf uniforme.
« (...) ne t'inquiète de rien. Nous avons pris Marbourg (...)
22,7 x 18,4 cm. 3 pages de texte. Mauvais état, déchirures aux pliures et manques (quelques mots manquants et notamment la signature).
- A Delingen, le 12 avril 1761 : lettre signée « D'ADHEMAR », du régiment des Salles cavalerie à son ami d'ALMERAN, capitaine au même régiment « A Monsieur Dalmeren cptne rgt de cavallerie des Salles a Lavinee Dalemagne St Rémy »
(orthographe rétablie) :
« Me voici en marche mon cher d'Almeran pour joindre le régiment à Openheim près de Mayence où sont toutes nos réparations avec les chevaux de remonte et les réserves. Le reste du corps étant à l'armée près de Cassel. S'il y a apparence que n'ayant fait aucune réparation j'entrerai bientôt au quartier pour pouvoir les faire. J'avais acheté six chevaux de remonte pour la troupe (...) Je ne les ai pris qu'à condition seulement, c'est-à-dire qu'ils soient en état de partir. Comme ils n'étaient pas état, je les ai laissés, j'ai pris un certificat de commande moyennant quoi je compte que Mr des Perrest (?) ne m'obligera pas à les acheter et gagnerai un cheval sur le nombre de cinq. Il y en a un ou deux fins comme tu l'as demandé. Tu peux aller loger à la .. profonde, le mestre de la maison comme je te l'ai marqué te procureras ce dont tu peux avoir besoin, ne va pas chez le commissaire payer les chevaux, pour passer la tenue demande après le secrétaire, c'est lui qui fait tout, tache d'aller le trouver chez lui à midi et demi, il les paiera tout de suite. Fais lui mes compliments. Demande après Monsieur Sadoul qui demeure derrière le vieux gouvernement, il est directeur du magasin du roi pour les effets qu'on envoie à l'armée. (...) Si j'apprends quelques nouvelles je t'écrirai chez Broudir. Il y a chez Monsieur de St André une .. que je lui ai laissé (...) Tu vas lui demander et tu la feras remplir par le commissaire. Adieu, je t'embrasse de tout mon coeur. D'Adhemar ».
20 x 16 cm. 3 pages de texte. Avec adresse et trace de marque postale.
Mauvais état, déchirures mais texte intégral, seule une lettre à la fin du nom du signature est manquante.
HISTORIQUE : Le régiment de Brancas cavalerie a été renommé régiment des Salles cavalerie le 1er février 1749.
9 août 1671 : création du régiment de Grignan cavalerie
13 octobre 1703 : renommé régiment de Flèche cavalerie
1717 : renommé régiment de Luynes cavalerie
6 juillet 1732 : renommé régiment de Chevreuse cavalerie
9 juin 1736 : renommé régiment d’Ancenis cavalerie
28 octobre 1739 : renommé régiment de Brancas cavalerie
1er février 1749 : renommé régiment des Salles cavalerie
1er décembre 1761 : renforcé par incorporation du régiment de Toustain cavalerie et renommé régiment Royal-Lorraine cavalerie1
1er janvier 1791 : renommé 16e régiment de cavalerie
1792 : renommé 15e régiment de cavalerie
24 septembre 1803 : transformé en dragons, le 24e régiment de dragons
11 juin 1814 : licencié
Belle documentation.
M. D'Almeran était dans le Régiment de Brancas renommé régiment des Salles cavalerie le 1er février 1749.
- 2 avril 1746 : lettre adressée depuis Namur (?) par une femme « votre très humble servante Perrault (?) »
à « Monsieur DALMERANT lieutenan dans le regiman de brancasse de landrecie armés de flandre A Flandre ».
Cette lettre est celle d'une femme dont les divers amis et membres de sa famille sont militaires. Elle signale l'arrivée dans la ville d'un bataillon de suisses fait prisonnier à Bruxelles. Ils sont traités en amis.
21,5 x 17 cm. 3 pages de texte avec adresse. État moyen, déchirure avec manque en bas de page, quelques mots manquants notamment la ville d'origine du courrier : "...mur" (Namur ?), écriture difficile à déchiffrer (phonétique).
- Daté de Bernamerstadt, mars 1760 : signature « J'ai l'honneur d'etre avec un profon respet Monsieur, votre très humble et très obeisans serviteur GAYET ».
Le régiment de Brancas est maintenant renommé régiment des Salles cavalerie.
La lettre signée Gayet est adressée à « Monsieur Dalmerand, capitaine au regiment de cavalerie des Salles à Saint Remy par Taragose en Provance » (St Rémy par Tarascon).
« Le sieur Montanier étant tombé malade dans le temps qu'il attende ses graces a été obligé de se mettre l-à l'hôpital à Coblentz. En conséquence il est entré au dit hôpital avec un billet du régiment de la Ferronnays dragons * ou a contracté un engagement soi-disant comme on n'avait aucune nouvelle de lui. J'ai écrit au directeur de l'hôpital pour avoir de ses nouvelles. Le directeur nous a fait réponse que le dit Montanier avait été joindre le régiment de la Ferronays Dragons avec un "route"** que Mr le Commissaire lui avait donné. J'en ai fait part à Mr le major. Il m'a fait réponse qu'il ignorait pareille cause et que s'il était pris il serait condamné comme déserteur. (...) »
Il donne des informations au sujet des chevaux « au sujet de la nourriture des chevaux de votre équipage, Mr Despreaux a dit que vous n'auriez que 3 rations par jour (...).
Et d'autres informations du quotidien : « Le nommé Melac cavalier de votre compagnie a reçu un coup d'épée par le cavalier que vous avez engagé à Francfort. On ne peut pas encore juger la suite de sa blessure comme il a été à l'hôpital à 4 lieues du quartier (...) « (...) nous avons quitté notre quartier pour nous rendre proche de Francfort constatant que l'ennemi avait fait quelques marches du même côté ce qui n'a pas eu de suite. Nous sommes rentrés dans nos quartiers le 26 mars (...) ».
20,2 x 16,8 cm. 2 pages de texte difficile à déchiffrer (écriture phonétique), cachet de cire noire.
Bon état, une déchirure mais sans manque de texte.
* le régiment de La Ferronnays dragons, issu du renommage du régiment de Sainte-Mesme dragons le 1er février 1749, et renommé régiment de Chabot dragons en 1762.
** "route" : lorsqu'un régiment reçoit l'ordre de sortir d'une garnison, le commandant reçoit la route qu'il doit faire tenir. Sur cette route sont marqués les lieux de séjour. le régiment doit suivre strictement cette route. On expédie également des routes pour les remontes. Arrivé en garnison, le commandant doit renvoyer au secrétariat d'état de la guerre la route observée et le PV des officiers absents.
- Au camp de Neustadt, 3 juillet 1760. Lettre (déchirure au niveau de la signature de l'expéditeur) à « Monsieur Dalmeran capt au regt de cavallerie des Salles Beaucaire » avec marquage de poste et cachet de cire.
« Je suis bien faché mon cher d'Almeran du peu de succès des eaux, j'en avais désiré qu'elles aient fait plus d'effet mais il faut prendre patience et espérer que la seconde saison te sera plus favorable. Il y a 8 jours que ton frère des grenadiers m'a fait l'amitié de venir me voir. Je lui ai fait part de ta lettre par laquelle tu me marquais que tu comptais retourner aux aux au mois de septembre (...).
Le signataire tient M. d'Almeran au courant de ses chevaux qui sont toujours à sa disposition, qu'il a retiré un habit neuf uniforme.
« (...) ne t'inquiète de rien. Nous avons pris Marbourg (...)
22,7 x 18,4 cm. 3 pages de texte. Mauvais état, déchirures aux pliures et manques (quelques mots manquants et notamment la signature).
- A Delingen, le 12 avril 1761 : lettre signée « D'ADHEMAR », du régiment des Salles cavalerie à son ami d'ALMERAN, capitaine au même régiment « A Monsieur Dalmeren cptne rgt de cavallerie des Salles a Lavinee Dalemagne St Rémy »
(orthographe rétablie) :
« Me voici en marche mon cher d'Almeran pour joindre le régiment à Openheim près de Mayence où sont toutes nos réparations avec les chevaux de remonte et les réserves. Le reste du corps étant à l'armée près de Cassel. S'il y a apparence que n'ayant fait aucune réparation j'entrerai bientôt au quartier pour pouvoir les faire. J'avais acheté six chevaux de remonte pour la troupe (...) Je ne les ai pris qu'à condition seulement, c'est-à-dire qu'ils soient en état de partir. Comme ils n'étaient pas état, je les ai laissés, j'ai pris un certificat de commande moyennant quoi je compte que Mr des Perrest (?) ne m'obligera pas à les acheter et gagnerai un cheval sur le nombre de cinq. Il y en a un ou deux fins comme tu l'as demandé. Tu peux aller loger à la .. profonde, le mestre de la maison comme je te l'ai marqué te procureras ce dont tu peux avoir besoin, ne va pas chez le commissaire payer les chevaux, pour passer la tenue demande après le secrétaire, c'est lui qui fait tout, tache d'aller le trouver chez lui à midi et demi, il les paiera tout de suite. Fais lui mes compliments. Demande après Monsieur Sadoul qui demeure derrière le vieux gouvernement, il est directeur du magasin du roi pour les effets qu'on envoie à l'armée. (...) Si j'apprends quelques nouvelles je t'écrirai chez Broudir. Il y a chez Monsieur de St André une .. que je lui ai laissé (...) Tu vas lui demander et tu la feras remplir par le commissaire. Adieu, je t'embrasse de tout mon coeur. D'Adhemar ».
20 x 16 cm. 3 pages de texte. Avec adresse et trace de marque postale.
Mauvais état, déchirures mais texte intégral, seule une lettre à la fin du nom du signature est manquante.
HISTORIQUE : Le régiment de Brancas cavalerie a été renommé régiment des Salles cavalerie le 1er février 1749.
9 août 1671 : création du régiment de Grignan cavalerie
13 octobre 1703 : renommé régiment de Flèche cavalerie
1717 : renommé régiment de Luynes cavalerie
6 juillet 1732 : renommé régiment de Chevreuse cavalerie
9 juin 1736 : renommé régiment d’Ancenis cavalerie
28 octobre 1739 : renommé régiment de Brancas cavalerie
1er février 1749 : renommé régiment des Salles cavalerie
1er décembre 1761 : renforcé par incorporation du régiment de Toustain cavalerie et renommé régiment Royal-Lorraine cavalerie1
1er janvier 1791 : renommé 16e régiment de cavalerie
1792 : renommé 15e régiment de cavalerie
24 septembre 1803 : transformé en dragons, le 24e régiment de dragons
11 juin 1814 : licencié
Reference :
18865-11
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