SABRETACHE DU SOUS-LIEUTENANT LEGAY DES HUSSARDS DE LA GARDE ROYALE, Restauration (1816-1830).
Sabretache en cuir ciré noir, pattelette recouverte de drap cramoisi garnie en son centre d'une plaque en argent massif poinçonnée (poinçon illisible) représentant les Armes de France encadrées d'une branche de chêne et de laurier auxquelles est attaché l'ordre du Saint-Esprit, le tout posé sur un faisceau de drapeaux. H de la plaque 15,5 cm, largeur 14 cm. Le bord extérieur de la pattelette est garni de tresses plates en passementerie d'argent formant de nombreuses volutes pour figurer un galon, largeur moyenne 3,5 cm. En partie haute, trois anneaux en argent (diamètre 2,9 cm, épaisseur 4 mm) sont fixés par des attentes en cuir verni.
H maxi. de la pattelette 32 cm. Largeur en partie haute 20,4 cm et 28,4 cm en partie basse.
La plaque centrale est fixée à la pattelette au moyen de huit pattes.
Poche de la sabretache en cuir verni noir, H 28 cm, largeur en partie 20 cm et 24,5 cm en partie basse. Elle est doublée de veau, marqué à la plume « LEGAY », elle possède le cachet de l'exposition de la ville de Paris à l'encre et du matricule « 300177 ».
Ceinturon porte-sabre et porte-sabretache entièrement en maroquin bordeaux composé d'une ceinture de 4,2 cm de large recouverte d'un galon en passementerie d'argent à deux filets de soie cramoisie. Cette partie est garnie de cinq boucles en argent massif de forme ronde (diamètre 4,7 cm) décorées en leur centre d'un mufle de lion chacune. Les deux boucles centrales sont reliées entre elles au moyen d'un crochet en forme de S. Deux courroies de suspension pour le sabre sont pareillement finies au ceinturon, largeur 3 cm, longueur 40 cm et 79 cm, terminées par une boucle en argent de forme ovale (H 3,7 cm, largeur 3,1 cm). Trois courroies de suspension de sabretache, pareillement finies au ceinturon (largeur 2,1 cm, longueur 45 cm) et terminées par une boucle en argent de forme ovale (H 3,1 cm, largeur 2,7 cm).
Très bon état de conservation, passementerie et galons légèrement oxydés, quelques restaurations au drap de la pattelette.
France.
Restauration (18186-1830).
BIOGRAPHIE :
Le sous-lieutenant Legay, officier de la Légion d'Honneur, rentre au régiment des Hussards de la Garde Royale le 23 janvier 1821. Il restera au corps au même grade jusqu'en 1828.
PROVENANCE :
Ancienne collection du Docteur Henri Polaillon est né en 1875 à Paris, fils unique d’une famille de médecins et chirurgiens lyonnais. Son père, Benjamin Polaillon était chirurgien des hôpitaux de Paris, membre de l’Académie de médecine. Docteur en médecine de la faculté de Paris, le sujet de sa première thèse de 1901 témoigne de son intérêt pour les sciences naturelles : « Contribution à l’étude de l’histoire naturelle et médicale des moustiques ». Il est d’ailleurs membre titulaire de la Société Zoologique de Paris en 1902. Il épouse en 1910 Louise Mollier-Carroz la petite-fille du Professeur Félix Guyon, célèbre fondateur de l’urologie moderne. Après la Grande Guerre, il se consacre entièrement à sa passion de collectionneur qu’illustre sa bibliothèque d’esthète aux curiosités multiples : littérature, botanique, sciences naturelles, médecine, numismatique et enfin armes et souvenirs du Premier Empire. « L'aimable et érudit collectionneur qu'était le Dr Polaillon, dont les avis faisaient autorité en matière d'arme blanche » (La Sabretache dixit), meurt en 1941.
Reference :
19440/21043