ENSEMBLE AYANT APPARTENU DU GENERAL DE BRIGADE ALPHONSE BERNARD GAY DE TARADEL, TROISIÈME RÉPUBLIQUE (1895).
BICORNE DE GÉNÉRAL DE BRIGADE DE GRANDE TENUE, MODÈLE 1872, en feutre noir « flamand » souligné d'un large galon d'or (largeur 7,2 cm) dit « bord de général », festonné en crête, tissé d'une double branche de chêne avec ses fruits ; une plume d'autruche noire frisée est cousue à l'intérieur des deux bords, elle dépasse d'environ 4 cm ; ganse formée de trois torsades en or mate, se redoublant autour d'un bouton d'uniforme doré de gros module (diamètre 2,1 cm) pour officier général modèle 1872 (demi-bombé, doré, bruni et mate, estampé en relief d'un trophée formé de drapeaux et d'un bouclier timbré d'une étoile, timbré d'une couronne civique). Cocarde tissée en soie tricolore (diamètre 7,7 cm). Coiffe intérieure en soie crème, dorée au fer d'une couronne comtale et des initiales « B. T. » et du marquage «.JULES MARIA Rue du 4 Septembre. 14 PARIS », bandeau intérieur en cuir ivoire finement quadrillé. Longueur du bicorne avec les plumes 49 cm, H 20 cm, largeur 16 cm. Très bon état, passementeries oxydées.
TUNIQUE en drap de satin bleu foncé presque noir, fermé sur la poitrine au moyen de deux revers croisant l'un sur l'autre et arrêtés, de chaque côté, par une rangée de six gros boutons d'uniforme (espacées entre elles de 120 mm). Bouton d’uniforme doré gros module modèle pour les officiers généraux à partir de 1872 (demi-bombé, doré au bruni et mat, estampé et relief d’un trophée formé de drapeaux et d’un bouclier timbré d’une étoile, surmonté d’un casque). Jupe, en drap de satin formée de deux pans à l'arrière, la couture d'assemblage des deux parties est ornée d'une patte à la soubise en drap du fond et qui présente en haut une tête à trois pointes avec un gros bouton d'uniforme au milieu de chaque pointe. Patte de ceinturon à trois pointes par le haut percée d'une boutonnière pour recevoir un petit bouton d'uniforme. Collet en drap de satin bleu foncé haut de 45 mm brodé en fils, cannetilles et paillettes dorés de d'une rangée de feuilles de chênes, bordé dans le haut d'une baguette festonnée ; il est coupé carré comme le règlement le précise. Il est garni d'un cuir souple et doublé de velours bleu foncé presque noir. Les manches se terminent par un parement droit d'une hauteur de 80 mm, de même drap que la tunique et brodé en fils, cannetilles et paillettes dorés, d'une rangée de feuilles de chênes, bordé dans le haut d'une baguette festonnée. Bride de pattes d'épaule en passementerie de fils, cannetilles et paillettes dorés . Bon état quelques très légères traces de marques de mites en surface, doublure du collet usée et avec des manques à la soie intérieure. Dan l'une des poches intérieures une étiquette nominette est cousue au nom du fabricant Jules Maria avec inscription à la plume du nom « Général de Taradel » et la date « 95 » (1895).
PAIRE D'ÉPAULETTES DE GÉNÉRAL DE BRIGADE, MODÈLE 1872, elles sont brodées en frisure de torsades et paillettes d'or. Corps brodé d'un dessin figurant un galon à bâtons en forme de V bordé d'une baguette d'encadrement festonnée sur drap de laine bleu foncé presque noir ; son écusson est décoré d'un bouclier au bord festonné orné de deux étoiles en argent. Les franges sont en grosses torsades mates dites « graines d'épinard ». Le contour se compose de trois tournantes : une grosse en bourdon mate et filé brillant roulé alternativement sur une âme en coton ; une seconde, intérieure, en petite milanaise mate tordue, mélangée d'une autre simple brillante ; une troisième, de même travail, est appliquée au-dessous de la grosse, à la naissance de la frange. Bouton d'uniforme modèle 1872 de petit module. Doublure en velours bleu foncé presque noir avec forte agrafe de fixation en laiton doré marquée « Ancne Maison HOUART - J MARIA Succs PARIS ». État neuf.
PANTALON en drap fin garance, sur les côtés deux larges bande de drap fin noir de 47 mm de largeur. État moyen avec des trous de mites et quelques trous plus importants.
CULOTTE D'OFFICIER, modèle 1888, en drap fin garance, ornée sur les côtés de deux larges bandes de drap fin noir de 55 mm de largeur. Assez bon état avec quelques trous de mites et deux déchirures (sans manque de drap) dans le creux du pli d'un des genoux, le drap est décousu au niveau de la couture de la braguette mais non déchiré.
CEINTURON PORTE-ÉPÉE DE GRANDE TENUE DE GÉNÉRAL DE BRIGADE DESTINÉ À ÊTRE PORTÉ SUR LA TUNIQUE SANS LA CEINTURE ÉCHARPE (avec boucles à tête de Méduse en laiton doré). En cuir recouvert d'un galon en soie bleu de ciel et fils d'or, largeur 3,6 cm (il est tissé en cinq bandes de soie bleu de ciel alternativement séparées par quatre bandes de fils d'or), doublé en maroquin ciré bleu de ciel (largeur 3,8 cm). À cette ceinture sont cousus deux anneaux ovales en laiton permettant la suspension du porte-épée de même facture que le ceinturon. Le ceinturon est terminé de chaque côté par une boucle en laiton doré estampé en relief d'une tête de Méduse (diamètre 4,1 cm) ; sur leur partie extérieure, ces boucles forment un pontet destiné à recevoir le ceinturon et sur leur partie intérieure un anneau est soudé pour permettre de relier les boucles entre elles par un crochet en forme de S décoré de têtes de serpents. État neuf.
CEINTURON PORTE-ÉPÉE DE GRANDE TENUE DE GÉNÉRAL DE BRIGADE DESTINÉ À ÊTRE PORTÉ SOUS LA CEINTURE ÉCHARPE (sans boucles à tête de Méduse). En cuir recouvert d'un galon en soie bleu de ciel et fils d'or, largeur 3,4 cm (il est tissé en cinq bandes de soie bleu de ciel alternativement séparées par quatre bandes de fils d'or), doublé en maroquin ciré bleu de ciel (largeur 3,7 cm). À cette ceinture sont cousus deux anneaux ovales en laiton permettant la suspension du porte-épée de même facture que le ceinturon. Le ceinturon est terminé par une boucle en fer laqué de couleur noire, de forme rectangulaire, à un ardillon sur sa partie droite, et sur partie gauche par une partie entièrement en maroquin bleu foncé.
CEINTURE ÉCHARPE DE GÉNÉRAL DE BRIGADE montée à demeure sur le ceinturon. Elle est en mailles de filé or et soie bleu de ciel, présentant six bandes d'or sans mélange et cinq bandes de soie et d'or, toutes égales en largeur et disposées alternativement dans le sens de la longueur. Aux extrémités, sont cousus deux glands trapézoïdaux : les têtes recouvertes de cannetilles or appliquées en damier, au point mate, dit « point suivi », légèrement bombés des deux côtés, portant deux étoiles en argent agrafées. Les gorges et les jupes à longues franges sont à grosses torsades mates. Cette ceinture présente deux caractéristiques très intéressantes : elle est cousue sur le ceinturon pour en facilite le port ; les glands sont amovibles, montés sur une olive creuse qui permet le passage d'une âme en laiton terminée par une tige filetée qui se termine par une pastille et un écrou qui ont la fonction de bloquer le gland. État proche du neuf.
France
Troisième République.
Provenance familiale, cet ensemble n'a jamais été en collection.
Biographie : Alphonse Gay de Taradel. Né le 20 août 1841 à Marseille, mort le 13 juin 1913 à Saint-llian les Eaux, à l’âge de 71 ans.
Nommé général de brigade le 26 décembre 1895, commandant le 68e brigade d'infanterie à partir du 10 janvier 1896. Promu chevalier de la légion d'honneur le 8 juillet 1881, puis officier le 11 juillet 1898.
Reference :
15770