LES BAÏONNETTES À DOUILLE MILITAIRES FRANÇAISES.
Pierre RENOUX.
Couverture cartonnée. 240 pages. Format 21 x 29 cm. Plus de 300 photographies.
Ce livre est le fruit de plus cinquante ans de collection, de plusieurs années de recherches en archives, de la consultation et du collationnement de nombreux livres anciens et modernes, tels que « les mémoires d’artillerie » de Pierre Surirey de St Remy, dans leurs trois éditions, aussi bien que des Cahiers de J. Boudriot et R. Marquiset, sans compter l’étude de pièces dans de nombreuses collections privées, y compris la mienne, et de musées.
Je ne décrirais ici que les baïonnettes à douilles militaires françaises à l’exclusion des nombreux achats d’armes réglementaires étrangères qui ont pu être effectués auprès de pays étrangers dans les périodes de crise grave telles que par exemple la guerre Franco-Prussienne ou pour essais d’évaluation. De même je m’arrêterais à la dernière « vraie » baïonnette à douille adoptée en France pour la carabine de Gendarmerie à cheval modèle 1874. Ce choix est destiné à ne pas m’entraîner trop loin au risque de ne plus savoir où m’arrêter. Certains savent déjà à quel point je peux être bavard ou prolixe tant je suis passionné par ce sujet qui représente une bonne partie de ma vie non professionnelle.
Je ne pourrais hélas pas vous assurer que toutes sont ici décrites ou répertoriées car bon nombre de pièces, principalement du 17e et 18e siècle, sont connues en collections ou dans des musées mais rien ne permet de les identifier à coup sûr. Pour certaines j’ai pu trouver des informations, pour d’autres j’en suis réduit aux conjectures. Mais pour quelques autres je n’ai pas osé les faire apparaître ici n’étant même pas certain de leur pays d’origine, tant il est vrai que les mêmes principes ont pu apparaître au même moment en divers endroits ou avoir été copiés. Il en est de même pour les baïonnettes du 19e siècle, mais là les archives sont plus étoffées et permettent d’être plus précis, malgré beaucoup de manques que je déplore.
Vous constaterez que je cite beaucoup d’extraits de documents, livres, courriers. Dans tous les cas ces citations figurent en italiques entre guillemets et respectent le plus strictement possible l’orthographe du document d’origine, ce qui parfois apporte des surprises et souvent des difficultés de compréhension.
Vous serez probablement aussi surpris de trouver de nombreuses différences avec certaines identifications anciennes ou actuelles qui font encore foi. Cela est normal car les archives sont souvent parcellaires et, pour celles ayant survécu aux aléas des siècles, ne sont pas toujours d’une clarté rigoureuse ce qui entraîne le plus souvent une interprétation du texte. Les interprétations que j’ai dû faire ne sont pas toujours celles qu’en ont fait mes maîtres, auteurs ou collectionneurs, mais je les ai faites sans à priori en tenant compte de mes connaissances des documents anciens et des impératifs industriels qui pouvaient se présenter, dont les diverses mémoires d’époque, que j’ai pu consulter.
Cependant c’est grâce ces recherches que j’ai essayé de corriger au mieux ce qui était du domaine de « l’inconscient collectif » des collectionneurs. Pour certains d’entre vous, lecteurs, vous me trouverez iconoclaste, cela aussi je le revendique car vouloir changer certaines idées dépassées et malgré tout bien ancrées est un travail d’iconoclaste.
Comme tout livre, d’autant plus sur un sujet aussi vaste, celui-ci est incomplet et probablement, sur certains points, encore entaché d’erreurs. Ces erreurs, je les assume pleinement. Ce livre est mon œuvre et je ne suis qu’un simple amateur curieux, je ne suis pas un historien bardé de diplômes.
Mon souhait est que ce travail vous serve de référence, serve de base à de futurs chercheurs plus jeunes que moi et qu’il soit repris et complété dans le futur par d’autres auteurs qui auront la même curiosité et la possibilité d’approfondir encore plus ces connaissances grâce aux documents qui auraient pu m’échapper tout au long de mes recherches. C’est aussi qu’il puisse vous apporter un nouveau regard sur ce sujet passionnant qui est souvent laissé de côté par les auteurs « classiques » voire par beaucoup de collectionneurs. Il est vrai que c’est un sujet ardu, peu apprécié sinon délaissé au point que certains collectionneurs, par plaisanterie ou par amitié envers nous autres amateurs ou amoureux de baïonnettes à douilles, le considèrent comme le « côté obscur de la collection ». Espérons qu’avec ce livre j’aurais un tant soit peu contribué à repousser les limites de cette obscurité.
Il est généralement d’usage de remercier tous ceux qui ont aidé ou contribué à la réalisation d’un livre. Ils sont si nombreux que les citer tous serait l’occasion d’en oublier et donc d’en désoler certains, aussi je remercie globalement tous ceux qui ont pu m’aider par leurs conseils, leur aide, l’accès à leur collections ou tout simplement par leur soutien au cours de la rédaction de ce livre. Je suis sûr que tous se reconnaîtrons. Toutefois parmi eux je tiens à remercier plus particulièrement Philippe Mouret pour les longs débats que nous avons pu avoir sur le sujet et qui m’ont apportés beaucoup de nouvelles informations.
J’ai cependant une pensée toute particulière pour celui qui fût mon maître et qui m’a orienté il y a bien longtemps vers cette univers particulier de la collection. Il n’est hélas plus là pour pouvoir juger du résultat de ses conseils, c’est pourquoi je lui dédie ce livre, en espérant qu’il existe un paradis pour les collectionneurs et qu’il y est en bonne place parmi ses pairs. René Maussion, mon maître, je te remercie pour ce que tu as fait pour moi pendant tant d’années.
ÉDITIONS DU BREVAIL
Reference :
978-2955528938 ISBN