BONNET À POILS DU 3ème RÉGIMENT DES GRENADIERS À PIED DE LA GARDE IMPÉRIALE, modèle 1860, SECOND EMPIRE (1860-1870).
Carcasse en cuir naturel, composée d’éléments cousus entre eux bord à bord. Au niveau de la coiffe, la carcasse est taillée en biais, ce qui fait redescendre la partie arrière.
L’arrière de la carcasse est fendue en forme de triangle garni d'un sanglon de cuir cousu. Ce dispositif permet d’adapter la taille de la coiffure au tour de tête du propriétaire.
À l’avant, le bonnet mesure 30 cm de haut, à l’arrière 38 cm, largeur dans le haut 24 cm.
Peau d’ours teinte en noire, constituée de plusieurs morceaux cousus entre eux, elle est enfilée sur la carcasse et cousue dans le bas, avec le bord de la coiffe.
Porte-plumet cousu sur sa gauche. Une petite ouverture est pratiquée à 13 cm du bord inférieur, destinée à recevoir l’embase du plumet. À l’intérieur de la peau, est cousu un gousset de cuir.
Coiffe intérieure en basane découpée en 7 dents de loup.
Calotte (l’expression « culs de singe » ne se rencontre jamais à l’époque, il s’agit d’un terme impropre utilisé par les collectionneurs), en drap écarlate. Sa forme est ronde, d’un diamètre de 10,5 cm. Au centre, une grenade blanche brodée à 9 flammes, elle mesure environ 10 cm de haut par 7,5 cm de large (le corps de la bombe fait 3,8 cm de diamètre). Les bords du drap sont repliés sur eux-mêmes puis sommairement cousus.
Plaque en laiton de 14 cm de haut sur 16 cm de large. Estampée au centre d’une aigle couronnée posée sur le fuseau de Jupiter étincelant et une bombe découpée du chiffre « 3 » (3ème Régiment), sur fond de soleil rayonnant.
Pompon demi sphérique en bois recouvert de flanelle écarlate, de 4,8 cm de diamètre et de 1,6 cm d’épaisseur totale. Il est recouvert d'une cocarde tricolore en passementerie de coton, fixation arrière composée d'une tige d'acier repliée en deux d'une longueur apparente de 9,5 cm.
Plumet en plumes écarlates montées sur baleine, H totale 28 cm, H garnie de plumes 22 cm (plumet d'époque mais pour casque et non pour bonnet). Bien monté sur baleine mais doublé dans le bas d'un crochet métallique matriculé..
Bon état de conservation, quelques petits manques d'usage à la fourrure.
France.
Second Empire.
NOTE :
Par décision du 18 juin 1854, le marché des bonnets est confié au fourreur Pfieffer à Paris, puis à l'entreprise Gon.
Coiffure emblématique de l'armée française à jamais immortalisée par les célèbres Grognards de l'épopée impériale, la coiffure du Second Empire est en pratique la copie conforme du modèle Premier Empire en taille plus réduite…
Reference :
12155/17867