ENSEMBLE CASQUE ET CUIRASSE D'OFFICIER DE CARABINIERS, MODÈLE 1856, SECOND EMPIRE.
Le casque se compose des pièces ci-dessous décrites, savoir :
1° Une bombe en laiton doré (la dorure n'est plus présente que sous les parties la protégeant : bandeau et cimier), emboutie au marteau en deux coquilles jointes par une agrafure, profondeur 150 mm..
2° Une visière également en cuivre, est bordée d'un cercle en métal argenté, posé à cheval, large de 6 mm sur chaque face rabattue, et fixé à chaque extrémité par un rivet ; elle est doublée en basane verte collée et prise dans la sertissure du cercle.
Cette visière est assemblée à la bombe par cinq rivets en cuivre ; sa largeur au milieu est de 53 mm.
3° Un couvre-nuque en cuivre, composé de deux pièces, à savoir :
Une bande circulaire sur son plat, soudée sur le bord postérieur de la bombe qu'il prolonge. La seconde pièce, soudée en dedans et au bas de la première, forme de cul-de-lampe ; les angles inférieurs sont arrondis. Le tout est bordé en métal argenté comme la visière. Une basane noire est collée en dessous du couvre-nuque.
Un bandeau en argent, estampé dans tout son pourtour de trois filets saillants, et d'une branche de feuilles de laurier de chaque côté. Il est adhérent à la bombe ; sa base s'appuie sur la visière ; sa hauteur sur les côtés est de 35 mm. Il présente au milieu une pointe arrondie de 105 mm de hauteur qui va rejoindre le cimier et qui est arrêtée par une vis en laiton doré à tête demi-sphérique. Les deux bouts du bandeau sont rivés à la bombe, près des jugulaires.
Sur le milieu du bandeau est fixé par deux vis en fer trempé dont la tête est en dedans, un attribut en cuivre doré estampé, représentant une grenade entourée de palmes (hauteur de cet ornement 77 mm ; largeur maxima 75 mm).
4° Deux jugulaires à mailles en fil de cuivre ciselé et doré. Les maillons présentent la forme d'un 8 couché et s'attachent par le dernier maillon de la forme d'un B, à la rosace de la jugulaire. Le bas de la jugulaire de droite se termine par une boucle carrée en laiton à pontet et crochet. Celle de gauche est garnie d'un sanglon de cuir verni.
Les rosaces des jugulaires sont en argent, de forme circulaire (diamètre 57 mm) bordées d'un jonc en relief et estampées de rayons. Elles sont fixées au casque par un pivot, dont la tête est une étoile en cuivre ciselé et doré (rayon du centre aux pointes 12,5 mm, diamètre 25 mm). Cette tige taraudée est reçue dans un petit tube servant d'écrou soudé à la bombe et qui forme tourillon à la jugulaire et à sa rosace.
Les jugulaires sont montées sur une garniture métallique recouverte de drap fin noir, elle se prolonge sous la rosace et qui porte au milieu une agrafe plate pour maintenir la chaînette.
Longueur de chaque jugulaire, rosace non comprise : 150 mm
Largeur du premier maillon : 45 mm
Largeur à celui du bas : 17 mm
5° Un cimier formé de deux ailerons et d'un masque, en cuivre doré.
Chaque aileron présente un triangle curviligne, dont la base se raccorde avec la bombe au moyen d'un rebord festonné, de 10 mm à 15 mm, orné de petites palmettes. Cette courbe de raccordement a 230 mm de développement. La courbe supérieure a environ 350 mm de développement depuis sa naissance sur la bombe jusqu'au milieu du saillant arrondi du cimier. En fin, la courbe intérieure rentrante, à partir de ce même point jusqu'à la bombe, a 150 mm de développement sur 130 mm de corde et 35 mm de flèche.
Les ailerons seront estampés en relief d'un encadrement en feuilles d'acanthe et au milieu d'une branche de laurier sur fond sablé. H 120 mm.
Le masque sert à joindre par-devant les deux ailerons auxquels il est soudé par ses bords qui sont ornés de filets. Il se termine carrément par le haut et au bas par un cul-de-lampe qui s'engage sous le bandeau et que traverse la même vis. (Largeur du masque en haut 30 mm ; au milieu 23 mm ; au bas 42 mm).
Indépendamment de la soudure avec le masque, les deux ailerons sont réunis entre eux par une cloison en fer-blanc, soudée de l'un à l'autre à la moitié de leur hauteur et sur un développement courbe de 130 mm environ et en outre par un recouvrement aussi en fer-blanc soudé à 5 mm en dedans des bords. Il présente deux interruptions : la première de 35 mm près du masque pour laisser passer le crochet de la chenille qui s'engage dans un petit tube soudé sous le recouvrement et ayant son orifice dans le vide de cette interruption. La deuxième est à 110 mm de la première et est également de 35 à 40 mm ; elle reçoit l'anneau de fil de fer à la chenille.
Le cimier est assemblé sur la bombe par la vis qui traverse le bandeau et le masque et par quatre vis semblables placées dans le rebord de chaque aileron à ses deux extrémités et reçues en dedans de la bombe dans des écrous cambrés en fer.
6° Une chenille, en crin écarlate, montée sur un fil d'acier. Elle va en grossissant depuis le couvre-nuque où elle a environ 60 mm de tour jusqu'à sa tête qui en a environ 100 mm, et qui déborde le cimier d'environ 60 mm. Le fil de fer forme sous la tête de la chenille un crochet de 110 mm et vers le milieu un anneau au moyen desquels la chenille s'attache, ainsi que par une tige taraudée qui traverse la bombe à 30 mm environ au-dessous du cimier par-derrière, dans un trou pratiqué à cet effet. Un écrou cambré reçoit en dedans du casque cette tige à vis. Les crins de cette chenille sont plus serrés et plus fin que sur une chenille de troupe.
7° La garniture intérieure se compose d'un turban et d'une coiffe.
Le turban est en vache et toile fine. Il est attaché au casque par quatre vis en fer dont deux par-devant. Ce sont les mêmes qui fixent l'attribut du bandeau. Leur tête demi-sphérique aplatie est sur le turban que ces vis traversent ainsi que le casque pour aller se visser dans l'attribut. Les deux autres vis ont leur tête plate située au dehors du casque, un peu plus haut que les tourillons des jugulaires ; elles traversent la bombe et le turban et sont arrêtées sur ce dernier par un petit écrou de cuivre qui y est ajusté.
La coiffe est en forte basane noire lustrée, taillée en neuf dents de loup, avec coulisse en fil noir passant dans les dents garnies chacune d'un oeillet métallique. Entre le turban et la coiffe est un coussinet en percaline garnie en ouate de laine et qui est de la hauteur du turban. La coiffe pour le casque d'officier est agrémentée de petite courroies en tissu fin avec de petits ressorts intérieurs améliorant la qualité du port du casque, l'une de leur extrémité est cousu au bandeau et l'autre s'agrafe.
H totale 370 mm.
Très bon état de conservation.
CUIRASSE modèle à taille en acier plaqué d’une feuille de laiton composée d’une dossière et d’un plastron.
Plastron bordé de 10 clous en laiton et doublé d’une feuille de laiton elle-même bordée de 6 rivets de laiton. Au centre est fixée une gloire en argent en forme de soleil rayonnant (H 20 cm, L 17 cm) sur lequel est rapporté un insigne ovale (H 10 cm, L 9,2 cm) en laiton estampé de l'aigle impériale sur fond sablé encadrée d'une branche de laurier et d'une branche de chêne. Daté 1854 «54», numéroté «3».
Dossière bordée de 6 clous en laiton, doublée d’une plaque de laiton elle-même bordée de 6 rivets de laiton, garnie dans le haut de deux bretelles en cuir recouvertes d’une double chaînette en laiton à anneaux ronds entrelacés avec serrure en laiton doré estampée en relief de branches de laurier et de palmettes, elles sont fixées à la dossière chacune par une tête de lion en cuivre doré estampé en relief terminée par une partie en cuir verni pressé en relief de filets, en forme de coeur. Dans le bas d’une ceinture en cuir noir avec boucle spécifique pour officier (cuir changé). Daté 1853 «53», numéroté «2».
Très bon état.
France.
Second Empire.
Reference :
11803/11807