CASQUE D'OFFICIER DE CHEVAU-LÉGERS, PREMIER EMPIRE (1811-1815).
La bombe en laiton doré mesure environ 11 cm de profondeur ; elle est penchée vers l’arrière, de forme dite à la minerve , le bas est garni d’une gouttière de 4 mm de large pour éviter les infiltrations d’eau sous le turban.
Le turban se compose d’un bandeau de cuir d’environ 10 mm de haut à l’avant, et de 8,7 cm sur les côtés, de 9 cm à l’arrière. Recouvert à l'origine d'une peau de panthère véritable aujourd'hui manquante.
La visière est en cuir recouverte de peau, elle est cerclée d’un jonc en laiton doré plié à cheval sur la bordure extérieure (largeur 6 mm) et rivetée par six petits clous de laiton ; elle mesure environ 8,2 cm de long, elle est cousue au turban et forme son prolongement.
Le couvre-nuque mesure environ 4,5 cm de large ; il est identique à la visière.
Les jugulaires sont formées de deux parties : la mentonnière en cuir souple, gainée de velours noir, recouverte de 16 écailles en cuivre plaqué or, découpées alternativement en 4 ou 3 festons (la plus large mesure 5,5 cm et la moins large 1,7 cm découpée en seul feston) ; la rosace de forme ronde est en cuivre estampé en relief d'une étoile à 5 branches, puis doré, de 6,3 cm de diamètre.
Porte-plumet de section tubulaire ronde de 5,5 cm de haut ; il forme une patte évasée en haut et en bas retenue par un fil de laiton au turban. En partie haute, une vis de serrage est destinée à fixer le plumet.
Le cimier est en laiton doré avec les décors estampé en relief : les ailerons ont une hauteur maximale de 12 cm, chacun d’eux est frappé à l'intérieur d'un caisson de 9 godrons décroissants vers l'arrière et séparés par une feuille d'acanthe, ils sont soulignés d'un ruban à bord saillant sur fond sablé. Ce caisson est encadré d'une moulure lisse avec dorure polie à la pierre d'agate. Le haut et le bas de cette moulure sont soulignés d'une moulure saillante torsadée et en partie haute d'une moulure lisse bombée en relief. À l'arrière, est figurée en relief une grande feuille d'acanthe encadrant chaque aileron. Au centre de la partie supérieure des ailerons, est percé un trou qui reçoit une vis avec tête en forme d'ailette destinée à fixer la chenille.
Le masque fait 3,2 cm de large en son centre ; dans le haut, est représentée une tête de méduse surmontée d'un trou permettant le passage d'une vis avec tête en forme d'ailette qui permet de fixer la chenille ; la partie basse du masque s'élargie à 5,6 cm de large, elle souligne le masque par une palmette en son centre entourée de rinceaux et de palmes ; au centre, sont estampées en relief deux lances de cavalerie croisées. Le masque est fixé à la bombe par un rivet en laiton doré et chaque aileron par quatre rivets en laiton doré.
Chenille en crins noirs.
Coiffe intérieure composée d’un bandeau de cuir fin (6,5 cm de haut) surmonté d’un bandeau de soie noire en grande partie manquante (9 cm de haut).
Hauteur totale 41 cm.
Parfait état, quelques frottements sur la dorure du sommet de la bombe (très légers), la peau de panthère a perdu tous ses poils, la coiffe intérieure est en mauvais état.
Boîte de transport en bois recouvert de papier ciré noir avec poignée et fermetures en acier et intérieur doublé de papier crème.
État moyen, usures et manques du papier extérieur, oxydation des parties métalliques.
France.
Premier Empire (1811-1815).
Casque de grande rareté, cet exemplaire est très homogène. De provenance familiale, c'est la première fois qu'il est proposé à des collectionneurs.
HISTORIQUE :
" L'Empereur Napoléon voulant rassurer la cavalerie française étonnée, des lances étrangères, et ayant reconnu la toute puissance morale de ses armes pour l'attaque ainsi que leur force matérielle dans les retraites, se décida à la donner à une portion de la cavalerie " (note sur l'Arme des lances, par le colonel de Brack, 1833). À cet effet, le décret du 18 juin 1811 portait création de 9 régiments de chevau-légers.
Le 1er régiment de chevau-légers lanciers, formé avec le 1er régiment de dragons, participa à la campagne de France en 1814 ; il est engagé aux combats de Reims et de Paris, et le 18 juin 1815 il sera présent sur le champ de bataille de Waterloo.
Le 3ème régiment de chevau-légers lanciers, formé avec le 8ème régiment de dragons, fut engagé lors de la campagne de France à Champaubert, Vauchamps et Troyes. Lors de la campagne de Belgique en 1815, il est engagé à Ligny et le 18 juin à Waterloo.
Le 4ème régiment de chevau-légers lanciers, formé avec le 9ème régiment de dragons, est engagé à la campagne de France en 1814 à Champaubert et Vauchamps. En 1815 lors de la campagne de Belgique, il s'illustre sur le champ de bataille de Waterloo où le maréchal des logis ORBAN, se précipitant dans la mêlée, fait prisonnier le général anglais PONSONBY.
Le 5ème régiment de chevau-légers lanciers, formé avec le 10ème dragons, est engagé dans la campagne de France en 1814. Il est présent à la bataille de Montmirail. Lors de la campagne de Belgique en 1815, il est présent sur les champs de bataille de Ligny et de Waterloo.
Le 6ème régiment de chevau-légers lanciers, formé avec le 29ème régiment de dragons, est engagé à la campagne de France. Il participe aux combats de Champaubert, Montimirail, Vauchamps, Arcy sur Aube et Saint Dizier. En 1815, il rejoint le 6ème corps de cavalerie puis la 2ème division de cavalerie légère qui est rattachée au 2ème corps de cavalerie ; il est engagé aux batailles de Fleurus et de Waterloo le 18 juin.
Le 9ème régiment de chevau-légers lanciers, créé avec le 30ème régiment de chasseurs à cheval, est engagé à la campagne de France en 1814 à la bataille de Vauchamps.
Reference :
8677