EXCEPTIONNELLE RÉUNION DE DEUX FORTES ÉPÉES DE CHEVAU-LÉGERS DE LA MAISON DU ROI, RÈGNE DE LOUIS XV, PREMIER ET SECOND MODÈLE.
pour voir l'ensemble des photographies de ses deux armes il faut aller sur les deux fiches qui leurs sont consacrées.
SABRE MULTIBRANCHES DES CHEVAU-LÉGERS DE LA MAISON DU ROI, 1730 À 1750 ENVIRON, RÈGNE DE LOUIS XV.
Monture en laiton à quatre branches, sans branche de contregarde ni de poucier. Les deux branches principales sont ornées de fleurs de lys et de décors floraux, les branches secondaires de trophées militaires. (H des branches de gardes 14 cm, H du pommeau 4,9 cm). Elles sont fixées à leur sommet au pommeau au moyen de vis en acier. Pommeau de forme ronde moulé en relief d'un trophée d'armes sur la face avant et des Armes de France sur la face arrière. Poignée en bois entièrement filigrané de laiton. Viroles en laiton. Clavier bivalve décoré sur le dessus d'un trophée d'armes et des Armes de France posées sur un trophée ; en-dessous, la partie avant est décorée des Armes de France encadrées de palmes, la partie arrière d'un trophée d'armes lui aussi encadré de palmes.
Lame originale de 90 cm de long, sur l'exemplaire que nous présentons la longueur est de 89,5 cm, sur 3,7 cm de large (4,1 cm à l'origine) à section lenticulaire et double gouttière centrale, d'un type très archaïque pour l'époque et de fabrication germanique. Elle est marquée au talon de part et d'autre des gouttières de "CHEVAU-LEGER-DE-LA » - » GARDE-DU-ROY » d'un côté, puis de « MAUPETIT » - » FOURBISSEUR-A-PARIS » de l'autre, en petites capitales irrégulières, ces inscriptions sont en grande partie effacées. Le fourbisseur Lucien Maupetit est l'auteur de cette monture et le fournisseur des Chevau-légers. Son fils, Lucien-Jacques, sera entrepreneur de la manufacture d'Alsace de 1755 à 1765. Sans fourreau.
Poids : 1,236 kg.
Dans son ouvrage « Des Sables et des Épées - Troupes à cheval de Louis XIV à l'Empire - tome I », pages 50 et 51, figure 24, Michel Pétard fait l'analyse suivante de ce modèle :
" Bien qu'aucun texte réglementaire ne nous soit parvenu, il est certain qu'il s'agit bien là d'un modèle puisque les rares exemplaires connus sont rigoureusement identiques. Ce somptueux sabre de combat est de la génération apparue en 1730 mais il s'en distingue par sa monture de laiton, dorée et son décor en relief de haute tenue esthétique mêlant la fleur de lys, les trophées martiaux et les éléments végétaux avec bonheur ".
Bon état de conservation, les parties en laiton ont perdu leur dorure, petit accident au sommet de l'une des branches, lame avec oxydation d'usage pour cette époque.
France.
Règne de Louis XV.
ÉPÉE FORTE DES CHEVAU-LÉGERS DE LA MAISON DU ROI, VERS 1750-1762, RÈGNE DE LOUIS XV.
Monture forte à la mousquetaire en laiton doré, à deux branches principales et deux branches secondaires formant palmette et deux C opposés. Pommeau de forme ovale (H des branches de garde 14,5 cm, H du pommeau 5,5 cm). Clavier bivalve. Fusée en bois entièrement filigrané d'argent. Viroles tressées en fils d'argent. Lame de 90 cm à l'origine, et sur cet exemplaire elle fait 87,5 cm, largeur au talon 2,9 cm, en demi-espadon, gravures effacées. Sans fourreau.
Poids : 965 grammes.
Michel Pétard étant à nos yeux le meilleur spécialiste du sujet, nous empruntons à son ouvrage « Des Sables et des Épées - Troupes à cheval de Louis XIV à l'Empire - tome I », pages 70 et 71, figure 47S, l'intégralité de son analyse de cet objet :
" Comme le plus souvent dans les gardes gouvernementales, aucun document ne nous renseigne sur la compagnie des Chevau-Légers , seuls les objets sont susceptibles de nous éclairer sur le sujet. Monture forte à la mousquetaire en laiton doré, rigoureusement identique à celle adoptée par la maréchaussée vers 1730-1740, mais elle s'en distingue par une fusée finement filigranée d'argent à viroles estampées en tresse, puis surtout par la présence d'une pièce de garde amovible qui connut deux genres de montage - soit par un tenon ajusté dans une mortaise évidée dans la nervure de la coquille, soit par un piètement élargi se clavetant sur le socle d'écusson. La lame de 90 cm, en demi-espadon, est gravée en grandes cursives : « Chevaux-légers De la Gardes Du Roy » et plus bas « Manufacture Royale Des armes blanches D'alsace ». Sans cette indication, nous ignorerions l'origine de ce très bel objet. Quant à la datation, elle reste vague faute d'indices fiables. Cette épée forte fut sans doute le compromis rationnel entre le sabre multibranches de combat et l'épée de service impropre à la guerre".
Très bon état de conservation, la monture a gardé la quasi-totalité de sa monture, lame avec oxydation d'usage.
France.
Règne de Louis XV.
Reference :
7557 - 7558