SHAKO DE FUSILIER DU 5ème RÉGIMENT D'INFANTERIE LÉGÈRE, modèle 1822 modifié 1830, Monarchie de Juillet.
Plaque estampée en laiton, modèle 1830, représentant un coq entouré de deux branches de laurier, placé sur un fond sillonné de rayons, l’écusson inférieur figure une couronne de laurier encadre le chiffre « 28 » découpé, sur fond de drapeaux. H 13,6 cm, largeur 10,2 cm.
Carcasse en cuir recouvert d’une étoffe de tissu de coton teint noir, haut de 21,5 cm, avec dans le haut un galon jonquille en partie accidenté avec des manques et d'importantes usures (hauteur 41 mm), et en partie basse un bourdalou en cuir (H 2,5 cm). Calotte en cuir ciré, diamètre 240 mm.
Cocarde en fer estampé en forme de soleil rayonnant et peintre tricolore, diamètre 6,8 cm.
Jugulaires en laiton en deux parties chacune : rosaces (diamètre 3,9 cm) timbrées d'une étoile à cinq branches avec moulure d'encadrement saillante ; mentonnière en cuir recouvert de 16 écailles en laiton découpées en festons, sauf la dernière dont l'extrémité est arrondie (longueur 20 cm ; largeur maxi 3,6 cm).
Coiffe intérieure composée d'un bandeau en cuir surmonté d'un bandeau de toile.
Pompon flamme en laine écarlate.
France.
Monarchie de Juillet.
Très bon état (à l'exception du galon).
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Reference :
5692/19618