CZAPSKA DE TROMPETTE DE LANCIER DE LA GARDE NATIONALE À CHEVAL PARISIENNE DE LA 13ème LÉGION, modèle 1830, Monarchie de Juillet. 5686
Pavillon en carton recouvert de drap blanc bordé dans le bas d’un galon lézard en passementerie d'argent (manque la cocarde), doublé d'un galon de velours noir. Les quatre angles et le pourtour du pavillon sont bordés d'un passepoil d'argent. Les quatre faces sont cannelées au moyen de petits joncs en bois. Le plateau supérieur est plat avec passepoil d'argent en son centre. Angles du plateau garnis de coins en cuivre argenté. Pavillon carré 25 x 25 cm, H 8,5 cm.
Le pavillon est assemblé avec la bombe qu'il emboîte par-dessus au moyen d'une couture sous laquelle est fortement assujettie, par des points en petite ficelle qui l'enveloppent les uns aux autres, une baguette de jonc refendue qui maintient la forme de la gorge du czapska.
Bombe en cuir noir verni (H 12 cm) à l'arrière de laquelle un couvre-nuque de forme rectangulaire est replié vers le haut sur une hauteur de 15,5 cm.
Rosaces en cuivre argenté représentant une tête de lion, H 6,7 cm, largeur 6,5 cm.
Plaque est composée de deux parties : le fond en cuivre argenté, sillonné de rayons ; un décor en laiton doré, rapporté sur le fond, il représente un coq posé sur un globe estampé en relief du chiffre « 13 » (pour la 13e légion), au dessus, un ruban est frappé de la devise «LIBERTE ORDRE PUBLIC», ce ruban est placé sur deux grandes branches de chêne et de laurier. Dimension de la plaque H 14,5 cm, largeur 23,5 cm.
Visière en cuir ciré noir à l'extérieur, vert à l'intérieur, avec jonc en cuivre argenté plié à cheval sur la bordure extérieure et riveté par deux boutons de chaque côté de la visière. Largeur de la visière en son centre 6 cm, largeur apparente du jonc 1,2 cm.
Jugulaire composée d'une gourmette en laiton argenté. Coiffe intérieure en cuir ciré noir découpé en dents de loup. Mentonnière en cuir verni noir, manque la boucle de serrage.
Manquent le pompon et le plumet.
France.
Monarchie de Juillet.
Bon état de conservation, quelques trous de mites au pavillon.
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Reference :
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