-SHAKO DE CHASSEUR DE LA GARDE NATIONALE, TYPE 1830, MONARCHIE DE JUILLET.
Plaque losangique en fer blanc, type 1830, frappée au centre d’un petit cor de chasse (H 13,5 cm, largeur 13,5 cm). Corps en carton recouvert de drap de velours (H 22 cm), bordé dans le haut d’un galon de velours noir (H 2,8 cm) et d'un bourdalou dans le bas en cuir verni noir (H 3 cm). Calotte en cuir ciré (diamètre 25 cm). Visière de forme arrondie en cuir ciré noir (largeur 6,5 cm) avec jonc en fer étamé plié à cheval sur la bordure extérieure de 0,8 mm. Cocarde métallique laquée tricolore (diamètre 6,8 cm). Jugulaires avec mentonnière en cuir doublée de velours et recouverte d'une plaque en fer étamé estampé d'une seule pièce d'une suite de 18 écailles à deux et trois festons (L 20 cm, largeur maxi. 3,9 cm), elles sont maintenues au fût par une rosace de forme ronde (diamètre 4 cm) en fer étamé estampé en relief d'un cor de chasse avec bordure extérieure représentant une moulure saillante. Manque le pompon. Coiffe intérieure composée d'un bandeau en cuir verni noir de 3,5 cm surmonté à l'origine de soie aujourd'hui manquante.
Assez bon état de conservation, le drap du fût est frotté avec trois petits manques à l'avant, galon de velours usé en partie supérieure à l'arrière sur environ 8 cm.
France.
Monarchie de Juillet.
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Reference :
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