SHAKO DU 3ème BATAILLON DE LA 2ème COMPAGNIE, DE LA 25ème LÉGION DÉPARTEMENTALE, MODÈLE 1821, RESTAURATION.
Plaque en laiton estampé des Armes de France (H 14,8 cm, largeur 11,2 cm), modèle 1817, surmontant un soubassement découpé du chiffre «25» bordé dans sa partie basse de branches de lys et de chaque côté de heaumes antiques. Fût en tissu de coton noir monté sur carton, hauteur de 21,5 cm (conforme à la disposition du 20 août 1822). Sans galon conformément à la décision ministérielle du 1er janvier 1822, annulée le 9 mai de la même année. Calotte en cuir ciré noir, diamètre d’environ 21 cm repliée sur le fût sur une hauteur de 3 cm. Bourdalou en cuir de 3,3 cm de haut. Cocarde en cuir bouilli avec une fleur de lys imprimée en relief au centre sur fond de soleil rayonnant, laquée blanche (diamètre 6,7 cm). Visière en cuir ciré noir (largeur 5,3 cm). Jugulaires en laiton composées d'une rosace timbrée d'une fleur de lys (diamètre 4,1 cm), d'une mentonnière en cuir gainé de veau ciré marron et recouvert d'une suite décroissante de 15 écailles festonnées et agrafées sur le cuir. Pompon lenticulaire en bois gainé de drap fin jonquille (diamètre 5,7 cm, épaisseur 2,5 cm), avec le chiffre «2» (H 3 cm, largeur 2,1 cm) en laiton entouré d'un cordonnet de laine jonquille, rapporté sur la face avant. Coiffe intérieure en cuir ciré marron découpé en dents de loup. Il est à signaler que le modèle 1821, avec le corps en carton recouvert de tissu de coton, est très rare à trouver.
Très bon état, un petit trou de mite à côté de la plaque, coiffe intérieure usagée.
France.
Restauration.
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Reference :
5659