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ÉTOILE DE CHEVALIER DE L'ORDRE DE LA RÉUNION, modèle de Biennais.

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ÉTOILE DE CHEVALIER DE L'ORDRE DE LA RÉUNION, modèle de Biennais.

Bijou de chevalier en or du modèle de Biennais.
Étoile d'or à 12 rayons simples d'émail blanc à pointe pommetées anglée de 6 faisceaux, chacun de 5 flèches maintenu par un ruban d'or ondulé timbré deux fois.

À l'avers, centre du bijou composé du trône impérial semé d'abeilles, sur le siège un coussin supportant une couronne de laurier. Bras soutenus par le lion hollandais posé sur les flèches des provinces néerlandaises et par le lion de Florence posé sur la fleur de lys. À l'avant du trône se trouve l'écusson aux armes de Savoie, des tridents rappelant Gênes et Hambourg, devant le trône la louve romaine allaitant Rémus et Romulus.
Ensemble cerné d'un anneau d'or émaillé bleu de ciel timbré de la devise "TOUT POUR L'EMPIRE".

Au revers centre en or sur champ rayonnant timbré, 'N' de Napoléon inscrit dans une couronne fermée de laurier cerné d'un anneau d'or émaillé bleu de ciel timbré de la devise "À JAMAIS".

Étoile suspendue à un double ruban d'or attaché à une couronne impériale mobile à huit aigles sommée d'un globe crucifère, sous bandeau avers émaillé bleu ciel et en lettres d'or le nom de "NAPOLÉON", au revers le mot "FONDATEUR".

Étoile attachée par un anneau à un grand cordon de soie moirée bleu de ciel garni d'une rosette. Sur l'avers du ruban, trace de colle d'une ancienne étiquette comme illustré sur les photographies.

Diamètre de l'étoile : 36 mm
Hauteur totale avec couronne : 58 mm
Longueur de ruban : 140 mm ; largeur de ruban : 38 mm

Très bon état de conservation, parfait état des émaux.

Institué par Napoléon 1er le 18 octobre 1811 au Palais d'Amsterdam, l'Ordre Impérial de la Réunion récompensait les services rendus dans l'exercice des fonctions judiciaires ou administratives et dans la carrière des armes.
Inspiré de l'Ordre Royal de l'Union, crée par le Roi Louis et disparu lors de l'annexion de la Hollande par la France.
L'Ordre était composé au maximum de 200 Grands-Croix, 1000 Commandeurs et 10 000 Chevaliers.

Leurs membres pouvaient prétendre au titre de Chevalier de l'Empire.
Ordre aboli par le Roi Louis XVIII le 28 juillet 1815.
Les titulaires devant rapporter leurs bijoux à l'Hôtel de la Monnaie pour être fondus au profit de la Légion d'Honneur.

Ordre Impérial de la Réunion
En 1811, l’Empereur Napoléon 1er est maître d’une grande partie de l’Europe. Nombreux sont ses titres et il a placé sur le trône des royaumes conquis et annexés, ses frères ou de proches collaborateurs. Dans tous ces nouveaux états rattachés à l’Empire, c’est l’avènement d’idées nouvelles plus égalitaires, qui sont celles de la révolution française ; mais c’est aussi la suppression des Ordres locaux.

L’Ordre Impérial de la Réunion est créé par décret le 18 octobre 1811, à l’occasion du voyage de l’Empereur en Hollande devant être composé de 10 000 Chevaliers, 1 000 Commandeurs et 200 Grands-croix. L’on nomma le duc de Cadore, Nompère de Champagny, comme Grand chancelier ; le baron Van der Goes Van Dirxland ( ancien chancelier des Ordres du Roi de Hollande, Louis, frère de Napoléon ) comme Grand trésorier et sept Grands-croix. Rue de Grenelle, l’hôtel du Châtelet fut choisi comme siège de la Grande chancellerie de l’Ordre impérial de la Réunion, qui devait devenir par son prestige, le second Ordre de l’Empire.
Le 22 février 1812, il y eut une première promotion de 64 Grands-croix, et le 29 du même mois, une seconde comportant 74 Commandeurs. Ces premières promotions furent faites d’une majorité d’étrangers, des Hollandais notamment.

A partir du décret impérial du 12 mars 1813, les titulaires de l’Ordre purent prendre le titre de Chevalier de l’Empire et obtenir des lettres patentes, sous réserve de justifier de 3 000 francs de revenu. Ils devinrent membres du collège électoral de leur arrondissement ou de leur département de résidence et purent aussi faire admettre leurs filles au sein des maisons d’éducation de la Légion d’honneur.
La création de ce nouvel Ordre fut assez mal vécue par les membres de l’Ordre de la Légion d’honneur, notamment les militaires, et particulièrement par son Grand chancelier, le comte Bernard de Lacépède, qui dans une lettre datée du 27 février 1812, écrivait à l’Empereur son amertume et sa crainte que « l’établissement d’un nouvel Ordre ne diminue la bienveillance dont votre majesté a daigné jusqu’à ce moment honorer sa Légion d’honneur. »
Néanmoins, l’Ordre impérial de la Réunion devait trouver sa place dans le cœur des Français, qui lui accordèrent une faveur certaine, comme second Ordre récompensant les mérites distingués ; à l’image, aujourd’hui, du rôle de l’Ordre national du Mérite.

Au 31 mars 1814, l’on pouvait dénombrer 1 622 titulaires, dont 614 étrangers, répartis dans les grades suivants : 1 364 Chevaliers, 127 Commandeurs et 131 Grands-croix.
Lors de la première Restauration, l’Ordre impérial de la Réunion ne fut plus conféré ( les titulaires étant néanmoins autorisés à porter leurs insignes ) et sa gestion rattachée à la Grande chancellerie de la Légion d’honneur. Mais au retour de Napoléon 1er, durant les Cent-Jours, l’Ordre fut de nouveau attribué.
Lorsque le Roi Louis XVIII remonte sur le trône de France, il fait supprimer définitivement l’Ordre impérial de la Réunion par ordonnance royale, le 28 juillet 1815. Le Grand chancelier de la Légion d’honneur demanda alors, le 2 août 1815, à tous les titulaires français de l’Ordre dissous, le renvoi des brevets, diplômes et des insignes qui devaient être, quant à eux, reversés à la Monnaie pour y être transformés après refonte, en pièces d’or destinées aux caisses de la Légion d’honneur.
 A titre de compensation et afin d’éviter le mécontentement des ex-titulaires de l’Ordre impérial de la Réunion, il fut décidé que ces derniers recevraient, en général, la Légion d’honneur.
Reference : 15991/4303
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