COFFRET DE GIBERNE D'OFFICIER DE HUSSARDS, PREMIER EMPIRE.
Giberne ou "cartouche de ceinturon" en bois gainé de veau ciré marron.
Pattelette, en cuir, rectangulaire découpée en accolade, elle mesure dans sa partie inférieure 179 mm de largeur, et 162 mm dans la partie supérieure, sa hauteur est de 98 mm; fond de drap écarlate, brodé de veau ciré rouge plié à cheval sur la bordure extérieure et cousu (sur la partie avant cette pièce mesure 4,5 mm), à 4 mm de cette bordure est cousu un galon d'or de 5 mm de large qui souligne les contours de la pattelette, au centre est agrafée une aigle impériale en laiton doré qui mesure 74 mm de largeur et 71 mm de hauteur; elle est attachée à la pattelette au moyen de 6 fils de laiton (deux dans la couronne, deux au sommet des ailes et deux en bas à la pointe des ailes (seuls trois fils existent encore un sur la couronne et les deux du sommet des ailes). Elle est doublé de cuir ciré rouge. Dans la partie basse est cousu un sanglon en veau brun pour fermer la pattelette.
Le patron à cartouches, en bois de hêtre à grand caisson, hauteur 69 mm, largeur 164 mm, profondeur 38 mm. Les flancs sont en laiton doré, la partie haute est arrondie pour épouser la forme du retour de la pattelette, une tête de méduse en laiton doré est soudée dans le haut formant anneau pour le passage des crochets de suspension de la banderole. Chaque flanc est maintenu au bois au moyen de quatre clous à tête ronde. Sous le cartouche est fixé un clou en laiton destiné à maintenir fermé le sanglon de la pattelette.
Crochet de banderole en laiton doré.
Poids 318 grammes.
Parfait état.
Premier Empire, vers 1804-1810.
Provenance :
Ancienne collection Jean Boudriot.
Note :
Les giberne d'officier de Hussards de la période du Premier Empire, sont de la plus grande rareté, il en existe principalement trois types: le premier type apparu sous la Révolution et le Consulat en cuir de couleur rouge, vert ou noir avec ornementation brodée ou/et métallique, les seconds type en cuir recouvert de drap, et les troisièmes types en cuir noir à garnitures de métal.
La mode a fait perdurer les différents types tout au long de l'Empire, il faudra attendre le milieu de la Restauration pour que les fabrications soient plus de série. Il n'en demeure pas moins que les exemplaire en drap sont fragiles et qu'ils ont été dans l'immense majorité des cas soient transformés à l'époque pour suivre les régimes (donc modifiés 1815), soient plus généralement transformés au 20° siècle pour les améliorer et leur faire remonter le temps…
L'exemplaire que je présente aujourd'hui est l'un des très très rares que j'ai eu l'occasion de voir en collection privée, parvenu jusqu'à nous sans changement. Les fils retenant l'aigle de la pattelette sont bien montés d'origine, aucun remontage n'est à signaler.
Reference :
3676