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PAIRE D'ÉPAULETTES DU MARÉCHAL DE FRANCE FRANCHET D'ESPÈREY, TROISIÈME RÉPUBLIQUE.

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PAIRE D'ÉPAULETTES DU MARÉCHAL DE FRANCE FRANCHET D'ESPÈREY, TROISIÈME RÉPUBLIQUE.

Elles sont brodées en frisure de torsades et paillettes d’or. Le corps est brodé d’un dessin figurant un galon à bâtons en forme de V bordé d’une baguette d’encadrement festonnée sur velours noire ; son écusson est décoré d’un bouclier, et de l'insigne des maréchaux en argent émaillé bleu et doré représentant deux bâtons croisés orné d'étoiles liés entre eux par un ruban émaillé rouge (hauteur 22 mm, largeur 54 mm).

Les franges sont en grosses torsades mates. Le contour se compose de trois tournantes : une grosse en bourdon mat et filé brillant roulé alternativement sur une âme en coton ; une seconde intérieure en petite milanaise mate tordue, mélangée d’une autre simple brillante ; une troisième, du même travail, est appliquée au-dessous de la grosse, à la naissance de la frange.

Bouton d’uniforme 1872 (demi-bombé, d'oré au bruni et mat, estampé et relief de deux bâtons de maréchaux croisés entourés d'une couronne de feuilles de chêne et de laurier), fixé en haut du corps d’épaulette, une forte agrafe marquée «BIDAL & PIAT 3, RUE DE RICHELIEU. PARIS» est placée au-dessous, à la partie correspondante (cette agrafe s’engage dans un petit gousset cousu sur l’uniforme).

Dimensions :
Corps : longueur 128 mm, largeur 61 mm.
Bouclier et torsades : longueur 65 mm, largeur 126 mm.
Franges : hauteur 50 mm.

Ce modèle est une variante sans les étoile.

Très bon état, oxydation d'usage.

Dans leur boîte de transport recouverte de papier vert.

Accompagnée d'une carte postale du maréchal et d'une carte de visite.

Troisième République.

PROVENANCE

Ces épaulettes proviennent des souvenirs du maréchal elles sont sortie de la famille avec le coffret de décoartions.

BIOGRAPHIE

Louis Franchet d'Espèrey

Biographie

Issu d'une famille de tradition légitimiste, né à Mostaganem, département d'Oran (Algérie française), en 1856, Franchet d’Espèrey sort de Saint-Cyr en 1876. Affecté au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens, le jeune lieutenant fait ses premières armes pendant la campagne de Tunisie de 1881.
Après un stage à l’École de Guerre, il part se battre au Tonkin contre les Pavillons noirs. Rentré en France, il commande à Stenay le 18e Bataillon de Chasseurs à Pied. Il prend part en 1900 à l’expédition de Chine contre les Boxers au cours de laquelle son cousin, l'ambassadeur allemand Klemens von Ketteler trouva la mort. Lieutenant-colonel au 132e régiment d'infanterie à Reims en 19032, puis nommé colonel en 1903, commande le 60e Régiment d'Infanterie à Besançon. Pendant la guerre russo-japonaise, il manifeste son soutien à l'armée russe, avec laquelle il avait participé à des manœuvres dans le cadre de l'Alliance franco-russe.
Il est nommé général de division en 1912, et le général Lyautey lui confie le commandement des troupes du Maroc. Pendant la période difficile des débuts du Protectorat, il prend une part importante à la pacification et à l’organisation du pays.
Rappelé en France, Franchet d’Espèrey reçoit en novembre 1913 le commandement du 1er Corps d'Armée à Lille. Il se distingue à la bataille des Frontières d’août 1914, puis en rejetant sur l’Oise, à Guise le corps allemand de la Garde. Le généralissime Joffre lui confie, le 3 septembre, le commandement de la Ve Armée, en pleine retraite et menacée d’être encerclée et coupée. Franchet d'Espèrey se montre à la hauteur de la situation. Faisant faire demi-tour à ses hommes, il attaque, entraînant à ses côtés l’armée britannique du général French, se précipite dans la brèche entre les armées Bülow et Kluck ; il joue un rôle capital dans la décision et l’exécution de la grande bataille. « Son rôle, écrit Joffre dans ses mémoires, mérite d’être souligné devant l’histoire. C’est lui qui a rendu possible la victoire de la Marne ». Franchet d'Espèrey commande le groupe d’armées de l’Est en 1916, puis le groupe d’armées du Nord en 1917.
Il perd son fils, Louis, sous-lieutenant d’infanterie, tué à Douaumont, et son frère, colonel commandant le 333e Régiment d'Infanterie (lui restaient sa fille, Jacqueline).
En juin 1918, il est appelé au commandement en chef des armées alliées à Salonique pour prendre la suite de l'Expédition de Salonique. Il obtient, après une campagne de quatorze jours, la capitulation de l’armée germano-bulgare.
L’armistice mettant fin au conflit sur le front d'Orient, signé à Salonique le 29 septembre 1918, ouvrait de vastes perspectives. Le Haut commandement allemand, qui en est conscient, se décide à demander l’armistice sur tous les fronts. Il n’a pas tenu à Franchet d'Espèrey que sa magnifique victoire n’ait pas été exploitée. Après la défaite des Empires Centraux, une partie de ses troupes sont envoyées sur ordre de Clemenceau en Crimée et à Odessa, pour intervenir dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Mais l'intervention tourne court à cause du manque de moyen, de l'hostilité de la population et de la démoralisation des troupes qui ne comprennent pas cette expédition. En mars-avril 1919, il redresse la situation critique des forces françaises suite à l'offensive de l'armée Rouge dans le sud de l'Ukraine et permet une évacuation en bon ordre.
Ces remarquables années de services lui valent, le 19 février 1921, la dignité de maréchal de France. Il devient ensuite inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord, au moment où l'on veut unifier la défense de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc. Le 2 novembre 1930, il représente la France à la cérémonie du couronnement de l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié Ier. Il est nommé président de la Société de géographie en 1933 et il est élu membre de l’Académie française le 15 novembre 1934, le même jour que l'homme politique Léon Bérard.
Il est inhumé dans l'église Saint-Louis des Invalides. Pour la petite histoire, on peut préciser que lors de son décès, en 1942, selon son souhait, il avait refusé des obsèques nationales, pour ne pas avoir la présence des autorités allemandes; avant d'être inhumé aux Invalides (bien après la guerre), il fut inhumé dans la cathédrale d'Albi dans la chapelle réservée aux évêques (tout les Maréchaux de France, depuis 1929, sont inhumés au dôme de St Louis des Invalides, sauf disposition testamentaires contraires et à l'exception notable de Philippe Pétain). Les honneurs lui furent donc rendus par l'armée de De Lattre, commandant, à Montpellier, de la 16e division de l'armée de l'armistice, lors de l'inhumation provisoire en la chapelle no 1, dite des Trois Maries, de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi. Le transfert aux Invalides eut lieu en 1947.[précision nécessaire]

Grades

• 1903 : lieutenant-colonel
• 1903 : colonel
• 23 mars 1908: général de brigade.
• 23 mars 1912: général de division.
• 29 avril 1918: général de division maintenu exceptionnellement en activité au-delà de la limite d'âge.
• 30 janvier 1920: général de division maintenu en activité sans limite d'âge.
•19 février 1921: élevé à la dignité de maréchal de France.

Postes

• 1903 : lieutenant-colonel au 132e régiment d'infanterie à Reims2
• 23 mars 1908-21 septembre 1911 : commandant de la 77e Brigade d'Infanterie
• 21 septembre 1911-14 août 1912 : commandant de la 28e Division d'Infanterie et des subdivisions de région d'Annecy, de Vienne, de Chambéry et de Bourgoin
• 14 août 1912-20 novembre 1913 : commandant des troupes d'occupation du Maroc Occidental.
• 20/11/1913-3 septembre 1914: commandant du 1erCorps d'Armée.
• 3 septembre 1914-31 mars 1916 : commandant de la Ve Armée.
• 31 mars 1916-27 décembre 1916 : commandant du Groupe d'Armées de l'Est.
• 27 décembre 1916-10 juin 1918 : commandant du Groupe d'Armées du Nord.
• 18 juin 1918-5 juillet 1920 : commandant en chef des Armées Alliées en Orient.
• 5 juillet 1920-1938 : membre du Conseil Supérieur de la Guerre.

Décorations
 
France 
• Légion d'honneur ( Notice no LH/1024/49) :
• Chevalier (21 août 1886), puis,
• Officier (29 décembre 1904), puis,
• Commandeur (31 décembre 1912), puis,
• Grand officier (30 décembre 1914), puis,
• Grand-croix de la Légion d'honneur (10 juillet 1917) ;
• Médaille Militaire (3 octobre 1918) ;
• Médaille coloniale avec agrafes Tonkin et Maroc ;
• Médaille commémorative du Maroc (1909) ;
• Médaille Interalliée de la Victoire ;
• Croix de Guerre 1914-1918 avec 3 palmes ;
• Médaille commémorative de la Grande Guerre (1914-1918) ;
Royaume de Belgique 
• Croix de guerre belge 1914-1918 avec 1 palme ;
États-Unis 
• Distinguished Service Medal ;
Royaume d'Italie 
• Grand-cordon de l'Ordre royal des Saints-Maurice-et-Lazare ;
Maroc 
• Grand-croix de l'ordre du Ouissam Alaouite Chérifien ;
Royaume-Uni 
• Grand-croix de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-George ;
Serbie 
• Grand-croix de l'Ordre de l'Etoile de Karageorges avec épées
Tunisie 
• Grand-cordon de l'Ordre du Nicham Iftikhar.

Hommages

À Paris, l'avenue du Maréchal-Franchet-d'Espérey, est ouverte en 1930 et porte son nom dès cette date, soit avant sa mort, ce qui est un fait exceptionnel pour les odonymes5. À Reims, une école, un boulevard, une gare et un arrêt de tramway portent son nom. Des voies à Lorient, Versailles, Albi, Abidjan, Dinant et Belgrade portent également son nom.
Enfin, la promotion 1955-1957 de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr a été baptisée en son hommage.
Reference : 229
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