CASQUE DE DRAGONS TROUPE, PREMIER EMPIRE.
La bombe (nommée aussi calotte) en laiton de forme ronde, mesure environ 100 mm de profondeur; le bas est garni d'une gouttière pour éviter les infiltrations d'eau sous le turban, c'est un jonc plat replié vers l'extérieur de 5 mm de large.
Le turban se compose d'un bandeau de cuir d’environ 85 mm de haut à l’avant et, de 74 mm sur les côtés, de 80 mm à l’arrière. Il est recouvert d'une peau de phoque marin. Au bas du turban à l’arrière une boucle en laiton (hauteur 26mm, largeur 22 mm) fixée à un saglon en cuir (largeur 20 mm, longueur 24 mm) permet de serrer et d’adapter la taille au moyen d’un contre-sanglon (largeur 17 mm, longueur 90 mm).
La visière est en cuir ciré noir cousue au bas au turban, elle est cerclée d'un jonc en laiton plié à cheval sur le bord extérieur (largeur apparente 8 mm), elle mesure 55 mm de long.
Les jugulaires sont formées de deux parties: la mentonnière en cuir souple manquante; la rosace est en laiton estampé en forme de palmette de 60 mm de diamètre (une rosace manquante remplacée postérieurement par une reproduction).
Porte-plumet en laiton de forme tubulaire de 44 mm de haut plus la partie plate permettant sa fixation dans le haut, une visse permet de serrer le plumet.
Le cimier est en laiton avec les décors estampés en relief : les ailerons ont une hauteur maximale de 99 mm, chacun d’eux est frappé de 9 godrons; le masque fait 120 mm de haut, 46 mm de large ; dans le haut est représentée une tête de méduse (hauteur 50 mm, largeur 39 mm) et dans le bas d'une palmette (hauteur 32 mm, largeur 27 mm).
Le porte-aigrette reconstitué, composé d'une lentille en bois recouverte de crins noirs liés et serrés au-dessus, avant de s'épanouir en forme de houppette.
Crinière en crin noir d'époque.
Coiffe intérieure composée d'un bandeau de cuir de 512 mm de haut surmonté d'un bandeau de toile de 78 mm de haut.
Très bon état, un accident sur le haut d’un aileron ‘probablement un coup de sabre).
Premier Empire. Les casques de troupe du Premier Empire sont de la plus grande rareté, ils ont été utilisés jusqu’à usure compête ou bien reconditionné en casque de pompiers dans les petites communes. À cela il faut aussi prendre en compte le nombre très important de copies qui ont été produites à la fin du 19° et au début du 20° siècle notemment par la sieur SIRAUDIN.
Le casque que je présente aujourdhui est un exemplaire original, la houpette et la crinière sont des éléments fragiles, qui sont très souvent refait, y compris dans les collections des grands musées, cela ne remet pas en cause la qualité historique de cet objet de grande rareté.
Note :
Souvent les auteur d'ouvrages appellent indifféremment la figure du haut du masque du cimier Gorgone ou Méduse.
Si dans la représentation graphique aucune différence ne peut être faite entre ces deux monstres : c'est un visage monstrueux avec une chevelure constituée de cheveux et de serpents, il faut cependant conserver le mot Méduse.
En effet tous les textes d'époque mentionnent ce décor comme «tête de Méduse».
Dans la mythologie grècque Les Gorgones sont des créatures fantastiques malfaisantes et d'une telle laideur que quiconque ose les regarder en plein visage meurt pétrifié. Selon Hésiode, il s'agissait des trois filles des divinités marines Phorcys et Céto : Sthéno, Euryale et la plus célèbre, Méduse, qui était mortelle, contrairement à ses deux sœurs qui ne connaissaient ni la mort ni la vieillesse.
Reference :
10877/3264