SHAKO DE GRENADIER DE LA GARDE NATIONALE, TYPE 1815, RESTAURATION.
Plaque estampée en cuivre argenté, modèle 1814, les deux têtes de coq de chaque côté du soubassement ont été coupées, le centre est décoré d’une couronne de laurier et d’une grenade (manque la fleur de lys au sommet de la couronne) (H de la plaque 13,3 cm x 11,5 cm de largeur). Le corps est recouvert de tissu de soie avec dans le haut un galon écarlate (3,4 cm de large) et dans le bas un bourdalou de velours noir.
À l’avant, le shako mesure 20 cm, et à l’arrière 24 cm.
Calotte en cuir ciré, diamètre de 22 cm. Visière en cuir ciré (largeur 6 cm), cerclée d’un jonc de fer blanc plié à cheval sur la bordure extérieure. Cocarde en carton recouverte de soie blanche (diamètre 6,7 cm). Jugulaires argentées, rosaces timbrées d'une grenade, mentonnière montée sur cuir et estampée d'un seul morceau d'une suite d'écailles festonnées. Pompon à flamme en laine écarlate.
Coiffe intérieure composée d'un bandeau de cuir ciré noir surmonté d'un bandeau en toile fine noire. À l'intérieur de la calotte, est collée une étiquette de chapelier « BALEDENT N° 2 RUE DES LINGERES À ABBEVILLE ».
Bon état, petites usures au galon, soie de la cocarde en partie manquante, visière déformée.
France.
Restauration.
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Reference :
5657