BOUCLIER EN L’HONNEUR DES COMBATTANTS ET SOLDATS TUÉS LORS DE LA BATAILLE DE LOIGNY ET PATAY LE 2 DÉCEMBRE 1870, Second Empire - Troisième République. 30833R

BOUCLIER EN L’HONNEUR DES COMBATTANTS ET SOLDATS TUÉS LORS DE LA BATAILLE DE LOIGNY ET PATAY LE 2 DÉCEMBRE 1870, Second Empire - Troisième République. 30833R

En alliage cuivreux repoussé en rond de bosse et ciselé, de forme ronde, diamètre 67 cm, épaisseur 6 cm. Il représentant en son centre dans un large médaillon la charge des Zouaves Pontificaux sous le commandement du colonel de Charrette, lors de la bataille de Loigny-Patay. Ce médaillon centrale est surmonté des armes de France et bordé de chaque côté d'une tête de méduse. Sommé des armes pontificales de Pie IX ( 1792-1878 ), au pourtour orné de douze médaillons à l’effigie des chefs de la bataille avec leurs armoiries :
- Général de Sonis (1825-1887).
- Henri de Verthamon (1833-1870), porte-drapeau à la bataille de Patay de la bannière du Sacré Coeur portant l’inscription « Cœur de Jésus sauvez la France ».
- Édouard Lepage du Boischevalier (1842-1870).
- Victor Marie Guillet de la Brosse (1833-1870), né le 7 janvier 1833 à Nantes décédé le 9 octobre 1870 à Cercottes, à l'âge de 37 ans.
- Lelievre Delatouche.
- Antonin Espitalie la Peyrade (1842-1876).
- Joseph Marie Edouard Houdet (1847-1871).
- Edouard de Cazenove de Pradine (1838-1896).
- Jacques de Bouillé (1844-1870).
- Fernand de Bouillé (1821-1870).
- Commandant de Troussure.
- Général de Charrette (1832-1911).
Sous le médaillon central : rappel de la 1ère victoire de Patay, en 1429 : Charles VII agenouillé (après la victoire française, Charles fut couronné roi, Charles VII de France, le 17 juillet 1429, à Reims).
En partie basse, tableau des tués, blessés et disparus, encadré des armoiries de la Bretagne et de la ville de Nantes.

France.
Second Empire - Troisième République.
Très bon état.

NOTE :
Bouclier dans sa version plus rare faite dans un alliage cuivreux, œuvre de Drouard produite à Nantes en 1882. Un exemplaire similaire est conservé dans les collections du Musée Dobrée à Nantes Référence : 07450021289.
Une seconde version plus commune en fonte existe, cette dernière souvent contrefaite.

HISTORIQUE :
Durant la guerre de 1870, les troupes allemandes, malgré une résistance acharnée, mettent le siège devant Paris, qui capitule en janvier 1871. Les Allemands, poursuivant leur avance, atteignent Orléans, puis Le Mans. La défense de l'ouest était confiée, pour partie à 'l'Armée de la Loire' composée notamment des 'Volontaires' de l'ouest sous les ordres du célèbre général de Sonis et du colonel de Charette. Ces 'Volontaires de l'ouest' comprenaient, en particulier, les 'Zouaves pontificaux' Partis de Rome en septembre, les 300 zouaves pontificaux qui ont rejoint Tours le 8 octobre y retrouvent le colonel de Charette, qui leur fait part de leur nouvelle dénomination de Volontaires de l'Ouest. Leur effectif s'augmente rapidement de nouveaux engagés venus de toute la France, et atteint bientôt le nombre de 1.200. Le 24 novembre, le général Gaston de Sonis (1825-1887) est nommé à la tête du 17° corps d'armée, dont font partie les Volontaires de l'Ouest. Fin septembre 1870, l'Abbé Victor de Musy fait exécuter à ses frais par les religieuses de Paray-le-Monial un drapeau du Sacré-Coeur portant l'invocation : 'Coeur de Jésus, sauvez la France'. Celles-ci le font suivre à sa demande au 'saint homme de Tours', M. Dupont (1797-1876), qui l'offrira au baron Athanase de Charette (1833-1911), nommé début octobre commandant de la légion des Volontaires de l'Ouest. Le 2 décembre 1870 : bataille de Loigny au nord d'Orléans (Loiret). Partis de Patay-Orléans ou Patay-Loigny, le général Gaston de Sonis et le colonel de Charette à la tête des Volontaires de l'Ouest, portent la bannière du Sacré-Coeur au coeur des combats, aux cris de 'Vive Pie IX ! Vive la France !'. Les soldats portent nombreux sur leurs vêtements militaires de petits scapulaires du Sacré-Coeur que leur a distribués le Père de Boylesve.