COLLECTION PHILIPPE MISSILLIER
HAUTE ÉPOQUE – LIVRES – ARMES À FEU DU XVIIE SIÈCLE
ART CYNÉGÉTIQUE – PHALÉRISTIQUE
ARMES DES XVIIIE ET XIXE SIÈCLE – ART RUSSE
Vendredi 7 mars 2025 - 11h à 12h
AFRIQUE ET OCÉANIE – EXTRÊME-ORIENT
Vendredi 7 mars 2025 - 14h
ART ISLAMIQUE ET INDIEN
Drouot - salles 5-6
EXPOSITION
Mardi 4 mars de 11h à 18h
Mercredi 5 mars de 11h à 18h
Jeudi 6 mars de 11h à 12h
Téléphone pendant l’exposition + 33(0)1 48 00 20 05
GIQUELLO
Alexandre Giquello
Violette Stcherbatcheff
5, rue La Boétie - 75008 Paris
+33 (0)1 47 42 78 01 - info@giquello.net
o.v.v. agrément
n°2002 389
CONTACT
Claire Richon
+33(0)1 47 70 48 00
c.richon@giquello.net
SPÉCIALISTE
Marina Viallon
+33 (0)6 72 42 57 24
marina.viallon@yahoo.fr
Lot 64 (de la vente)
Rondache Milan (Italie), att. au maître MP, v. 1560-65
D. 61 cm
305 CH
30 000/45 000 €
Provenance :
- E. Kahlert & Sohn, Berlin (Allemagne), 1926
- Collection William Randolph Hearst, (probablement parmi les pièces vendues par le magasin Gimbel à New York (USA), en 1941)
- Antony Fidd, Lake George (USA), fin des années 1960, ou début des années 1970
- Eric Vaule (1937-2017), Bridgewater (USA), 1987
- Collection Karsten Klingbeil (1925-2016), Berlin (Allemagne)
- Vente Bergé - Hermann Historica, Bruxelles, 13 décembre 2011, lot 196
Rondache de parement avec le jugement de Pâris, en fer repoussé forgé d’une seule pièce. La scène principale s’inspire de la célèbre
composition de Raphaël, largement diffusée par l’estampe de Marcantonio Raimondi, mais l’artiste a recomposé l’espace et en a déplacé les personnages. Pâris qui tend la pomme d’or à Vénus, et dont la position varie quelque peu par rapport à son modèle, se retrouve ainsi au centre, déplaçant la Minerve de dos à gauche. L’encadrement ornemental, fait d’un couple de termes à bases torsadées et d’enfants accrochés à des guirlandes de fruits est repris de la bordure de l’estampe de Marcus Curtius gravée par l’artiste bellifontain Jean Mignon.
L’armurier y a ajouté en haut une tête de lion, et en bas une tête de chimère cornue, qui semble elle aussi inspirée du répertoire ornemental français. Le repoussé assez fort de grande qualité, aujourd’hui poli à blanc, était à l’origine intégralement recouvert d’une damasquinure d’or
et d’argent, entièrement disparue. Deux séries de quatre rivets à tête côtelée en fer maintenaient au revers des poignées à présent disparues, mais il s’agit d’ajouts plus tardifs.
Cette pièce est à rapprocher d’un ensemble de rondaches et de bourguignottes de parement produites dans les années 1560 par le même atelier milanais, et dont l’auteur est seulement connu par ses initiales, MP, inscrites sur l’une de ses oeuvres conservées à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Le maître MP, peut-être l’armurier Matteo Piatti, a réalisé une autre rondache sur le thème du jugement de Pâris, suivant plus fidèlement la composition de Raphaël et conservant sa bourguignotte associée, aujourd’hui exposée au Deutsches Historisches Museum de Berlin (inv. W 1005).
Surface générale anciennement corrodée usée par le repolissage, metal percé à plusieurs endroits, petits accidents.
Bibliographie:
- Marina Viallon, ‘Jean Mignon et les armes : le fonds bellifontain d’un armurier milanais, dans Nouvelles de l’estampe [en ligne], 268 / 2022
Référence :
Étudue Giquello, Drouot - salles 5-6, les 6 & 7 mars 2025