COLLECTION PHILIPPE MISSILLIER
HAUTE ÉPOQUE – LIVRES – ARMES À FEU DU XVIIE SIÈCLE
ART CYNÉGÉTIQUE – PHALÉRISTIQUE
ARMES DES XVIIIE ET XIXE SIÈCLE – ART RUSSE
Vendredi 7 mars 2025 - 11h à 12h
AFRIQUE ET OCÉANIE – EXTRÊME-ORIENT
Vendredi 7 mars 2025 - 14h
ART ISLAMIQUE ET INDIEN
Drouot - salles 5-6
EXPOSITION
Mardi 4 mars de 11h à 18h
Mercredi 5 mars de 11h à 18h
Jeudi 6 mars de 11h à 12h
Téléphone pendant l’exposition + 33(0)1 48 00 20 05
GIQUELLO
Alexandre Giquello
Violette Stcherbatcheff
5, rue La Boétie - 75008 Paris
+33 (0)1 47 42 78 01 - info@giquello.net
o.v.v. agrément
n°2002 389
CONTACT
Claire Richon
+33(0)1 47 70 48 00
c.richon@giquello.net
EXPERT
Bertrand Malvaux, CNES
Lot n° 189 (de la vente)
Paire de canons, "La Frayeur" et "Le Vengeur", fondus par Maritz à Lyon en 1737, Ancienne Monarchie, règne de Louis XV.
En bronze, décorés des armes de Camille Perrichon : sous couronne accostée de deux lions rampants, dans un collier de l’ordre de Saint-Michel : écartelé, d’or plein au 1 et 4, varié d’argent et de gueules au 2 et 3 ; à bordure componée d’argent et de gueules. Marqués sur le culot « Lyon 1737 Maritz Commre des Fontes de France », d’un pélican nourrissant sa progéniture de ses entrailles, surmonté de la devise « Se Dat / omnibus / Ultro », l’un portant le nom « Le Vengeur », le second « La Frayeur ». Anses en forme de dauphin.
Longueur : 75 cm ; Diamètre à la bouche : 3 cm.
France.
Ancienne Monarchie, règne de Louis XV.
Très bon état.
10000/15000
Biographie : Camille Perrichon, né le 8 février 1678 à Lyon et mort le 7 mai 1768 à Lyon, est un homme politique lyonnais et membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Reçu dans l’ordre de Saint-Michel en 1720 selon les almanachs, où il est mentionné de 1722 à 1769. Un autre membre de cette famille est nommé dans l’ordre en 1727.
L’armorial des bibliophiles de Lyonnais, Forez, Beaujolais et Dombes par W. Poidebard, J. Baudrier et L. Galle, à Lyon au siège de la Société Maison Palais Royal, n° 2, rue du Plat MDCCCCVII, bonne la biographie suivante :
Né en 1678, chevalier, secrétaire de la ville de Lyon, prévôt des marchands et commandant de la dite ville en l’absence de Monseigneur le duc de Villeroy, de 1730 a 1739, chevalier de l'ordre du roi, conseiller d'État ordinaire, membre de l'Académie des Beaux-Arts de Lyon, marié, le 10 avril 1701, contrat reçu Delalay, notaire, à Suzanne Ollivier, fille de David Ollivier, ancien échevin, et de Françoise Arezon, Il eut de cette union : 1) Françoise, mariée, le 15 février 1721, contrat reçu Perrin, à Christophe de la Frasse, conseiller au présidial et lieutenant général de police à Lyon, fils de Claude de la Frasse, trésorier de France, seigneur de Seynas, et de Marie Ravachol ; 2) Françoise-Suzanne, baptisée à Saint-Saturnin le 3 octobre 1702, mariée, le 4 mars 1719, contrat reçu Perrin, à Antoine-Joseph Boesse, chevalier de Saint- Louis, capitaine au régiment de Lyonnais, fils de feu Christophe Boesse, chevalier, trésorier de France, et de Catherine Pecoil ; 3) David, baptisé le 21 janvier 1703 ; 4) Suzanne, baptisée le 16 janvier 1706.
Michon, auteur du Journal de Lyon que l'on fera bien de consulter sur Camille Perrichou, s'exprime ainsi sur sa nomination à la prévôté des marchands : « La nomination de M. Perrichon n'a surpris personne et l'on disait assez publiquement que si M. Dugas n'était pas encore continué prévôt des marchands ce serait lui qui remplirait cette place. Il a mérité par un attachement intime depuis plusieurs années au maréchal de Villeroy et à toute sa maison, par son intelligence aux affaires de la Ville, par ses soins et son application à les conduire, et il était naturel que le maréchal, son maître, lui donna, en cette occasion, des marques de son affection et de sa gratitude. C'est aussi tout ce que pouvait espérer M. Perrichon qui doit regarder cette place comme terme à son ambition et à celle de tous autres citoyens qui, comme lui, sont vus naître dans état fort médiocre de fortune et de naissance. » Ajoutons que Camille Perrichon, pendant sa longue prévôté, s'attira beaucoup d'animosité et qu’il fut très impopulaire. Son administration fut néanmoins habile et fort profitable à Lyon, qu’il embellit, et au commerce de la soie qu’il contribua à développer. Rousseau, dans ses Confessions, s’exprime ainsi à son sujet : « Je revis le noble et généreux Perrichon, et ce ne fut pas sans me ressentir de sa magnificence ordinaire, car il me fit même cadeau qu’il avait fait auparavant au gentil Bernard en me défrayant de ma place à la diligence. » Il fut inhumé, le 7 mai 1768, paroisse Saint-Saturnin, à l'âge de 90 ans, ayant « passé les jours d'une honorable vieillesse dans la jouissance du repos et de la considération publique », dit Bollioud-Mermets.
Référence :
Étudue Giquello, Drouot - salles 5-6, les 6 & 7 mars 2025