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Expédition de Madagascar. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE DU MARÉCHAL JOSEPH GALLIENI, gouverneur général de Madagascar après la déposition de la reine Ranavalona III, À MONSIEUR TRIBE, 13 avril 1897.

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Expédition de Madagascar. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE DU MARÉCHAL JOSEPH GALLIENI, gouverneur général de Madagascar après la déposition de la reine Ranavalona III, À MONSIEUR TRIBE, 13 avril 1897. 18899-9

Intéressante lettre du Gouverneur général de Madagascar après la déposition de la reine Ranavalona III :
« Tananarive 13 avril.
Mon cher Monsieur Tribe,
Très pressé, je vous envoie ces qq lignes. Nos affaires ici vont de mieux en mieux et le départ de la Reine nous a procuré des résultats absolument surprenants au point de vue de la pacification. Je commence à pouvoir affirmer que nous aurons encore des faits de fédéralisme pendant la bonne saison, mais pas d'insurrection. Je serre la population Hova dans la main et je commence à m'occuper fermement de la pénétration dans le pays Sakalava. Cependant, on semble s'être ému au ministère de la déposition de la Reine. Inutile de vous dire que si cette mesure est désapprouvée, je reprends de suite la route de France ... ».

H 17,5 cm x 11 cm. 1 page.
Bon état, deux petites fentes en bas de page, traces de pliures.

Joseph GALLIENI, né le 24 avril 1849 à Saint-Béat (Haute-Garonne) et mort le 27 mai 1916 à Versailles, est un général, maréchal de France et administrateur colonial français.
Gouverneur général de Madagascar (1896-1905)
Promu général de brigade, il est envoyé en 1896 à Madagascar en tant que résident général. Il arrive à Tananarive le 15 septembre. À la méthode diplomatique de son prédécesseur, le général M. Laroche, il préfère la méthode forte pour endiguer la montée de la résistance anti-coloniale. Il instaure le travail forcé des indigènes en imposant 50 jours de corvée par adulte. La cour royale, foyer de résistance contre la France, est placée sous surveillance.
Pacification de Madagascar : exécution de Ratsimamanga et de Rainandriamampandry.
Le 11 octobre 1896, lendemain du départ de l’ancien résident général Laroche, Gallieni, qui jouit des pleins pouvoirs, fait arrêter le prince Ratsimamanga et Rainandriamampandry, ministre de l’Intérieur, et les traduit devant le Conseil de guerre pour rébellion et « fahavalisme ». Le 15 octobre, à l’issue d’une parodie de procès, ils sont condamnés à mort et exécutés à titre d’exemple, souhaitant faire « forte impression sur les indigènes ». Un des membres du Conseil de guerre devait confirmer par la suite que les deux accusés avaient été « condamnés sur ordre » de Gallieni. Ce dernier détruit le procès-verbal de l’audience plutôt que de le transmettre aux archives militaires.
La reine Ranavalona III est accusée de comploter contre l’influence française, elle est déchue le 27 février 1897 et exilée à l’île de la Réunion, proclamant la fin de la monarchie malgache et de la dynastie des Mérinas. En huit ans de proconsulat, Gallieni pacifie la grande île, procédant à sa colonisation. L'instauration du travail forcé et les exécutions sommaires massives qui caractérisèrent la répression qu’il conduisit contre la résistance malgache à la colonisation, firent de nombreux morts.
Il a aboli l'esclavage à Madagascar en 1896, entraînant la libération de plus de 500 000 esclaves à travers le pays.
Paul Vigné d'Octon dénonce le massacre d'Ambiky à la Chambre des Députés en 1900 en désignant le commandant Augustin Gérard et son supérieur Joseph Gallieni comme des possibles organisateurs. Pour ce dernier, le nombre des victimes, évalués à 5000 par les uns, fut de 2500 pour les autres. Le rapport de Gérard indique 97 Sakalava tués sur le terrain et au moins 150 blessés (…) laissés dans les bois aux abords de la position. En outre, 450 prisonniers (dont deux tiers de femmes et d’enfants) sont restés entre nos mains.
Gallieni est aussi à l’origine du massacre de Menalamba à Madagascar, qui a eu pour conséquence de maintenir l'esclavage sur l'île qu'il avait pourtant aboli plus tôt.
Selon le général Gallieni, l’action militaire devait être accompagnée d’une aide aux peuples colonisés dans différents domaines tels que l’administration, l’économie et l’enseignement. Elle nécessitait un contact permanent avec les habitants ainsi qu’une parfaite connaissance du pays et de ses langues. Sous l’impulsion de Gallieni, de nombreuses infrastructures sont mises en place : chemin de fer de Tamatave à Tananarive, Institut Pasteur, écoles laïques dispensant un enseignement en français.
Son subordonné, le futur maréchal de France Hubert Lyautey, alors commandant, affirme qu’il « regarde le général comme le plus merveilleux spécimen d’homme d’action, d’organisateur, que nous puissions en cette fin de siècle opposer aux Anglo-Saxons d’en face. Madagascar contre Sud-Afrique, Gallieni contre Cecil Rhodes : beau match à jouer ».
Le général fit appliquer la politique dite de politique des races, qui consistait dans la reconnaissance de l’identité de chaque groupe ethnique et la fin de leur subordination à un autre groupe ethnique, ceci avant tout pour mettre fin à la domination mérina séculaire, les Mérinas étant les plus hostiles à la domination française. En s’appuyant sur les écrits d’anthropologues et de voyageurs du XIXe siècle et après un recensement systématique de la population utilisant la photographie, il tente de découper les circonscriptions administratives en suivant cette cartographie des races.

Reine RANAVALONA III : 1862-Alger 1917. Reine de Madagascar 1883-1897, cousine de la précédente. Veuve du prince Ratrima (1883), elle épousa le Premier ministre Rainilaiarivony, déjà veuf de deux reines précédentes. Après le blocus par la flotte française, elle signa le traité de Tamatave qui cédait à la France la rade de Diégo-Suarez et la direction de la diplomatie (17 décembre 1885). Après la transformation du protectorat en colonie (août 1896), la reine fut rendue complice de l'insurrection et Gallieni la déposa (février 1897). Elle fut déportée à la Réunion, puis à Alger.
Référence : 18899-9
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