NÉCESSAIRE DE TOILETTE ATTRIBUÉ AU GÉNÉRAL MEYNADIER, Premier Empire. 30324
PARIS XVIIIème à partir de 1784 et 1798-1804.
Coffret en acajou à garnitures(coins, angles, serrure) et poignée de laiton. Couvercle décoré d'un écusson en laiton gravé des initiales entrelacées « L M » insculpé. Serrure complète de sa clé en acier. Intérieur entièrement gainé de maroquin écarlate richement doré au fer.
Coffret composé d'éléments de toilette, d'écriture et de couture en acier, en argent plaqué au 8è et doublé :
- porte-documents à soufflets à l'intérieur du couvercle,
- miroir amovible,
- barbière et mentonnière en argent plaqué au 1/8ème, réemploi d'un objet fabriqué à la manufacture de Pomponne par DAUMY,
- 2 canifs pliants en acier et corne,
- 2 rasoirs pliants,
- 1 tire-bouchon,
- 1 paire de ciseaux en acier,
- 2 porte-aiguilles, l'un en forme de carquois en corne sculpté de la représentation de l'allégorie de la tempérance, l'autre une pensée en fixé sous-verre,
- 1 porte-mine,
- 4 flacons en cristal taillé et leurs bouchons,
- 4 boîtes en doublé de deux tailles,
- trois brosses à dents, et diverses brosses,
- tire-bottes en acier.
France.
Premier Empire.
Bon état, plaquage du couvercle avec quelques fentes, baguette en laiton de cerclage du couvercle désemboîté à deux endroits, un canif pliant non du modèle, miroir changé postérieurement (moderne).
NOTE :
Maître orfèvre : pour la barbière et sa mentonnière : Jacques DAUMY, reçu en 1783 et pour le doublé l'association de François PELLERIN de CHANTERENNE et de DAUMY (poinçon biffé le 2 octobre 1804).
La barbière et la mentonnière témoignent de l'activité de la manufacture de Pomponne ouverte en 1784 par TUGOT et DAUMY qui fabriquait des objets en métal plaqué. Poursuivant son activité après la fermeture de cette manufacture, Jacques DAUMY s'associa à François PELLERIN de CHANTERENNE comme fabricants de "doublé" jusqu'au 2 octobre 1804 (date à laquelle le poinçon "P.D une musette" qui figure sur nombre de pièces de ce nécessaire a été biffé). On peut donc dater la création de ce nécessaire composite de la période 1798-1804.
BIOGRAPHIE :
Louis Henri René MEINADIER Le Général Meynadier
(Louis Henri René Meynadier)
(Louis Henri René MEINADIER)
Baron de l'Empire (14 septembre 1813), Comte MEINADIER (23 décembre 1815 - sous_Louis_XVIII), Aide de Camp du Général Vignolles (vers 14 mars 1806), Général de l'Empire (4 novembre 1813), Général (***) de Division (1825), Aigle d'Or (1810), Nom sur Arc de Triomphe, pilier Ouest (39e, - Meynadier)
Né le 8 février 1778 - SAINT ANDRÉ DE VALBORGNE 30. Décédé le 28 juin 1847 - PARIS 75, à l'âge de 69 ans. Inhumé le 3 juillet 1847.
Député de la Lozère (1831-1847)
Meinadier (signe Meinadier en 1816), selon son dossier base Leonore :
Légion d'Honneur :
Chev. le 14 mars 1806 (est Aide de Camp du Général Vignolle)
Officier le 31 octobre 1809 (est Chef de Bat. Armée d'Italie)
Commandeur le 17 mai 1813 (est Adjudant commandant Chef d'État-Major de la Vieille Garde Impériale)
Grand Officier le 10 avril 1814 (est Maréchal de Camp (=Général de Brigade), Lieutenant des Gardes du Corps de la Compagnie Raguse)
Grand'Croix le 14 avril 1844 (est Lieutenant Général, commandant la 19ème Division Militaire)
Le 29 février 1810, (est Lieutenant Colonel, Aide de Camp du Général de Vignolle) lettre du Grand Chancelier de la L.H. :
...Monsieur et Cher confrère...j'ai l'honneur de vous prévenir que je viens d'adresser un Aigle d'or pour Vous, à Mr le Général Comte de Vignolle. Je l'ai délégué, à cet effet, conformément aux ordres de sa Majesté Impériale et Royale.
Député de 1831 à 1847, né à Saint-André (Gard) le 8 février 1778, mort à Paris le 29 juin 1847, entra au service, en 1791, comme volontaire au 1er bataillon du Gard, devint sergent-major un an après, et, attaché aux adjudants-généraux à l'armée des Pyrénées-Orientales, se distingua à Rivesaltes et à Peyretorto où il fut blessé.
Fait prisonnier le 4 octobre 1794, il ne rentra en France que l'année suivante, passa alors capitaine au 1er bataillon de la Lozère, et fut nommé par le général Brune adjoint aux adjudants des armées d'Italie et aide de camp du général Vignolles.
A la rupture de la paix d'Amiens, il fit partie de la grande armée; chef de bataillon après Austerlitz, colonel après Wagram, chef d'état-major de Mortier en 1812, chef d'état-major de la garde impériale pendant la campagne de Saxe, il fut promu général de brigade après Leipsig, où il lutta héroïquement, et passa ensuite au 6e corps d'armée qui eut tant a souffrir durant la campagne de 1814.
A la première Restauration, il fut versé, comme lieutenant-commandant, à la 4e compagnie des gardes du corps, et, en mai 1815, en qualité de chef d'état-major de la maison militaire du roi, accompagna Louis XVIII jusqu'à Béthune, où il procéda au licenciement des troupes de la garde royale restées sous ses ordres.
Employé à l'armée des Alpes sous Suchet (1815), il commanda l'arrière-garde pendant la retraite sur Lyon, sut contenir les alliés, et battit même les Autrichiens près de Nantua,
Créé comte le 23 décembre 1815, il prit part à la guerre d'Espagne en 1823, comme chef d'état-major du 3e corps d'armée, qui, commandé par le prince de Hohenlohe, occupa les provinces basques.
Nommé major-général de l'armée d'occupation, il resta en Espagne jusqu'en 1825, devint alors général de division, et fut chargé de nombreuses inspections.
En 1827, il commanda la 9e division militaire à Montpellier, et, en 1829, la 19e à Clermont. Il était grand-croix de la Légion d'honneur.
Après la révolution de 1830, M. Meynadier entra dans la vie politique.
Conseiller général du Gard en 1831, fonctions qu'il conserva jusqu'à sa mort, il fut successivement élu député du 2e collège de la Lozère (Florac), le 6 septembre 1831, en remplacement de M. Pelet de la Lozère qui avait opté pour Toulouse, avec 76 voix (106 votants, 148 inscrits), contre 25 voix à M. Monestier juge ; le 21 juin 1834, par 87 voix (123 votants, 151 inscrits), contre 34 voix à M. André; le 4 novembre 1837, par 117 voix (119 votants, 166 inscrits); le 2 mars 1839, par 113 voix (121 votants). Cette élection ayant été annulée, M. Meynadier se représenta devant ses électeurs qui lui renouvelèrent son mandat, le 15 juin suivant, par 109 voix ( 130 votants) ; invalidé une deuxième fois, il fut encore renommé le 24 août de la même année, par 107 voix (121 votants), puis réélu de nouveau, le 9 juillet 1842, par 95 voix (153 votants, 183 inscrits), contre 58 voix à M. Daudé. M. Meynadier ne cessa pas de faire partie de la majorité ministérielle ; il approuva la loi de disjonction et l'adresse de 1839, vota pour la dotation du duc de Nemours, pour les fortifications de Paris, pour le recrutement, contre les incompatibilités, contre l'adjonction des capacités, pour l'indemnité Pritchard, et repoussa les mesures réclamées par l'opposition.
Il mourut en juin 1847, et fut remplacé, le 7 août suivant, par M. Daudé.
Au 25 janvier 1814, le Centre des Armées sous les ordres du Maréchal Marmont. : Le général Meynadier, chef d’état-major.
On a dit que Marmont avait trahi lors de la capitulation de Paris en 1814...
Voici comment Marmont ragusait lors de la défense de Belleville :
"Deux colonnes ennemies marchèrent sur Belleville ; et déjà elles atteignaient la grande rue, lorsque le duc de Raguse nous fit dire, à Meynadier et à moi, de rassembler ce qui nous restait de combattants pour essayer de repousser l'ennemi. Nous réunîmes à la hâte 300 jeunes gens armés et habillés de la veille. On battit la charge, l'ennemi fut repoussé, et les communications rétablies avec la barrière.
Quel spectacle, un maréchal de France, deux généraux luttant avec 300 jeunes conscrits pour la défense de la capitale du grand empire, voilà ce qu'on aurait pu voir dans les rues de Belleville le 30 mars 1814."
(Pelleport, Souvenirs militaires et intimes)
Marmont a également logiquement narré dans ses Mémoires l'héroïque défense de Belleville :
"A peine avais-je descendu quelques pas dans la grande rue de Belleville, que je reconnus la tête d'une colonne russe qui venait d'y arriver. Il n'y avait pas une seconde à perdre pour agir ; le moindre délai nous eût été funeste. Je me décidai à entraîner à l'instant même un poste de soixante hommes qui était à portée. Sa faiblesse ne pouvait être aperçue par l'ennemi dans un pareil défilé. Je chargeai, à la tête de cette poignée de soldats, avec le général Pelleport et le général Meynadier. Le premier reçut un coup de fusil qui lui traversa la poitrine, dont heureusement il n'est pas mort. Moi, j'eus mon cheval blessé et mes habits criblés de balles. La tête de colonne ennemie fit demi-tour."
Prix :
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