MANNEQUIN DE L'ÉQUIPAGE DE LA MAISON DE L'EMPEREUR EN TENUE DE POSTE, SERVICE DES ÉCURIES, Second Empire. 29233
Le mannequin n'est pas compris dans cet ensemble mais il peut être fourni avec en fonction des frais d'envoi.
CHAPEAU haut-de-forme en carton recouvert de feutre taupé noir. H 19,5 cm. À la base du chapeau est cousu un galon d'argent doré de 5 cm de hauteur. Coiffe intérieure composée d'un bandeau de veau ocre de 7 cm de haut. Doublure en papier gris, doublure de la calotte en carton imprimé en noir « GN » et « 5 1/2 », marquage à chaud « 68 » « SERVICE DES ECURIES » surmonté d'une couronne impériale. Bon état.
GILET en drap écarlate entièrement galonné or avec poches latérales horizontales. Les côtés avant sont garnis de quinze tresses d'or, de part et d'autre, dont les huit tresses inférieures forment boutonnières. Les tresses de la partie gauche sont garnies de deux boutons demi-bombés en métal doré estampé des Armes Impériales, diamètre 1,5 cm. La partie de droite est garnie de trois rangées de boutons. Gilet doublé de toile blanche. Gilet marqué « THIBAULT service des écuries » daté du 2ème trimestre 1870. Très bon état.
HABIT en drap vert foncé avec plastron en drap écarlate galonnés or bordés de chaque côté de 17 boutons d'uniforme demi-bombés en métal doré estampé des Armes Impériales, diamètre 1,5 cm. Les plastrons se ferment au moyen d'un crochet en laiton doré. Collet en drap écarlate galonné or, H 4 cm, avec passepoil or formant volutes. Parements en drap écarlate en forme de pointe à l'avant, galonnés or, ils sont surmontés de chaque côté de deux boutons d'uniforme. Noeud de taille garni d'un galon or formant trois pointes, souligné en partie haute d'une tresse plate en passementerie dorée formant volutes et noeud hongrois. Retroussis droits en drap écarlate galonné or. De chaque côté des retroussis, une fausse patte en drap écarlate galonné or à deux boutons d'uniforme. Fausses poches arrière horizontales en drap vert foncé passepoilé écarlate, galonné or, garnies de 13 boutons répartis sur deux rangs. Doublure en drap écarlate et toile blanche. Marquage « THIBAULT service des écuries » daté du 2ème trimestre 1870. Très bon état.
BRASSARD en drap vert foncé passepoilé écarlate en haut et en bas, galonné or, et garni d'une soutache or formant volutes et noeud hongrois. Il s'attache par deux agrafes métalliques. En son milieu, est cousue une plaque ovale en laiton doré estampé d'une aigle impériale couronnée entourée d'une moulure portant l'inscription « MAISON DE S.M. L'EMPEREUR / SERVICE DES ECURIES », H 8 cm, largeur 6,5 cm. Doublure en drap écarlate. Très bon état.
CHEMISE blanche en bon état.
NŒUD PAPILLON en soie noire soulignée de soie blanche. Bon état.
GANTS en veau blanc, marqués « service des écuries » et datés du 2ème trimestre 1868. Très bon état.
CULOTTE Culotte à pont en veau blanc avec boutons en os couleur ivoire, marquée « service des écuries » et datée du 2ème trimestre 1868. Très bon état.
PAIRE DE BOTTES en cuir noir. H de la botte 40 cm. Très bon état.
PROVENANCE :
Ancienne collection Charles Marchal, puis Monsieur Michaud, et François Coquard.
NOTE :
Cet ensemble est complet et parfaitement homogène, ce qui est d'une grande rareté.
HISTORIQUE :
La maison de l'Empereur regroupe les officiers, serviteurs et personnels civils au service particulier et domestique de l'empereur Napoléon Ier. Gage de son indépendance et de l'assurance de son pouvoir, elle organise autour de lui la vie de la cour, aussi bien au quotidien dans les palais que lors des grands événements du règne, veille au respect de l'étiquette et administre le domaine de la Couronne. Véritable « État dans l'État », elle constituera autour de Napoléon, tout au long de son règne, une ultime muraille dorée, y compris en 1814 lorsque les maréchaux et les ministres feront défaillance.
Elle est inspirée de la maison du Roi qui existait sous l'Ancien Régime jusqu'en 1792. Ainsi, Napoléon recrée la maison des pages, la grande aumônerie et la vénerie, des activités monarchiques par excellence qui ajoutent de l'éclat à son règne, bien que de son propre aveu il n'avait aucun intérêt pour la religion et aucun talent pour la chasse.
LES ÉCURIES
Le service du grand écuyer, le général Armand de Caulaincourt, comprend un premier écuyer, le général Nansouty, grand officier de cavalerie du Premier Empire, et une dizaine d'écuyers. Entre 1807 et 1811, lorsque Caulaincourt est nommé ambassadeur de l'Empereur en Russie, c'est Nansouty qui assume au quotidien la charge de grand écuyer.
Le grand écuyer est responsable de l'agenda du souverain, de l'organisation de ses déplacements et de sa sécurité tant sur les trajets que dans les bivouacs de campagne. Mis à part le logement et les repas, tout ce qui a trait aux voyages de l'Empereur relève de son autorité. Il désigne notamment les hommes, les voitures et les chevaux.
À l'instar du grand maréchal du palais, le grand écuyer accompagne en permanence Napoléon. Il garde les armes de l'Empereur, le suit de très près à pied ou à cheval et l'aide à franchir les passages escarpés. Il aide l'Empereur à monter à cheval et lui tend sa cravache et ses rênes. Si sa monture chute ; il aide à la relever ; si elle est tuée, il lui donne la sienne.
Le grand écuyer commande les haras de Saint-Cloud et veille sur les courriers, estafettes et dépêches de la maison de l'Empereur.
Il supervise enfin l'éducation de la trentaine de pages affectés au service de l’Empereur, lesquels se voient entourés d'un gouverneur et de professeurs.
LES VOITURES DES ÉCURIES IMPÉRIALES SOUS NAPOLÉON III
Texte : de Monsieur Henri Baup
Lorsqu’il est élu à la Présidence de la République, le 12 décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte devient le Prince président et, quatre ans après, le second Empire proclamé, il sera appelé Napoléon III. A son arrivée au pouvoir, il trouvera, dans les remises des Palais Nationaux, au Louvre, au Trianon à Versailles, aux Tuileries, de très nombreuses voitures de service ou de grand gala ayant appartenu à ses prédécesseurs (Napoléon 1er (1814) ; Louis XVIII (1815) ; Charles X (1824) ; Louis Philippe (1848)) et dont certaines seront restaurées à grand frais et utilisées lors d’occasions exceptionnelles. Une partie du personnel de service était resté en poste après le départ des anciens maitres,
Très rapidement, furent commandés aux grands carrossiers et selliers parisiens : Ehrler, Brune, Roduwart (pour les harnais)… de nouvelles voitures (surtout des berlines) et les nouveaux harnais nécessaires au service de la Cour.
Le soin de réorganiser les écuries et le service des voitures fut confié au Grand écuyer, le général comte Emile Fleury, qui s’adjoint un de ses anciens officiers d’ordonnance, le général baron Faverot de Kerbrech lui-même secondé par le premier piqueur Henri Thuillier qui durant tout le second Empire resta à la tête du service de l’attelage dont il organisait la composition, choisissant chevaux , voitures et harnais, selon les règles du service à la Française ou en d’Aumont qu’il avait apprises au service du roi Louis Philippe et de Charles X.
Très rapidement, sous l’impulsion de ces hommes de l’art, les Ecuries Impériales acquirent une réputation universelle de perfection et de suprême élégance. On dira plus tard que le second Empire fut vraiment l’âge d’or de l’attelage de luxe.
LES VOITURES DE GRAND GALA
Les voitures de grand gala comprenaient d’abord les sept voitures exposées à Trianon et que l’on ne faisait venir à Paris que pour les très grandes cérémonies. Elles dataient soit du Premier Empire, soit du règne du Roi Charles X.
La première était La voiture du Sacre, construite et utilisée pour le sacre de Charles X, à Reims le 27 mai 1825. Restaurée en 1852 pour 86000 francs, c’est un chef d’œuvre de carrosserie, armes et attributs ont été changés pour ceux deNapoléon III ; la housse du siège est de velours cramoisi, brodée d’or fin et garnie de glands et torsades d’or. La caisse à huit glaces porte des cariatides et groupes de cinq renommées dorées aux ailes déployées sonnant de la trompe sur le pavillon, le tout est surmonté de la couronne impériale dorée ; la galerie est en bronze ciselé et doré, les quatre coins portent des aigles de bronze doré ; la garniture intérieure est en velours de soie cramoisi brodé d’or fin ; le train et la caisse sont sont richement sculptés et dorés et garnis de bronzes dorés ; le marchepied est à tiroir et forment un escalier une fois déployés , la bourrellerie en maroquin rouge.
Cette voiture ne sera attelée qu’une fois pour le baptême du Prince Impérial le 14 juin 1856.
La seconde voiture, dite Voiture du Baptême du duc de Bordeaux, a servi a Napoléon III lors de son mariage avec Eugénie de Montijo, le 29janvier 1853. Son siège à housse est en velours rouge brodé d’or, la caisse sculptée et dorée est à sept glaces avec cariatides ; la garniture intérieure est de velours blanc avec le pavillon brodé d’or et de diverses couleurs par les demoiselles de la Maison de la Légion d’Honneur à Saint Denis., la bourrellerie est en maroquin rouge. Sa restauration aura couté 25000 francs en 1852.
Sept autres voitures portent des noms de pierres fines : La Topaze, qui aura servi au mariage de Napoléon 1er et Marie-Louise en 1810, L’Améthyste, La Cornaline, La Turquoise, La Brillante, La Victoire.
Toutes ces voitures avaient des caisses et des trains dorés et sculptés, et des attributs de bronze doré. Les sièges avaient des housses écarlates brodées d’or. Enfin, dernière voiture dorée de grand gala :La Cybèle, provenait des écuries de Napoléon 1er, rachetée pour 10000 francs par Napoléon III elle ne fut jamais utilisée mais offerte par l’impératrice au duc d’Aumale qui l’entreposa à Chantilly.
Outre ces voitures historiques, furent commandées à la maison Ehrler et payées par la liste civile de l’Empereur, sept berlines de gala et une berline dorée de grand gala pour le service à la Française et encore : deux berlines de demi gala à sept glaces trains dorés, et quatre berlines à trois glaces, train doré.
Tous les anciens harnais de maroquin rouge furent restaurés et redécorés par Roduwart.
LES VOITURES DU SERVICE DE d’AUMONT
Pour le service de d’Aumont, on trouvait dans les écuries : Douze calèches, huit grands landaus, un grand duc, une grande coureuse exclusivement réservée à l’Empereur.
Toutes ces voitures étant à huit ressorts. Soixante chevaux leur étaient destinés.
Les voitures de service quotidien, de Ville et de Campagne
De très nombreuses berlines étaient à la disposition des personnalités de la Cour ainsi que d’autres véhicules de type différent destinés au service quotidien à la ville.
L’Empereur aimait beaucoup conduire lui-même et sortait quotidiennement aux guides d’un Phaéton attelé d’une paire de chevaux américains qu’il menait à très vive allure, mais sans quitter le trot. Il eut cependant quelques accrochages sans gravité…Sinon, il usait fréquemment d’un Brougham attelé à de superbes chevaux russes.
L’impératrice usait pour ses sorties discrètes, du landau bleu, sans livrées ou, à la campagne, d’un char à bancs sans prétention
On trouvait aussi des Breaks, des Woursts, des Omnibus privés pour le transport du personnel, des Broughams et Dorsays.
Les voitures des écuries impériales sous Napoléon III
Les voitures à deux roues n’étaient représentées que par un seul Stanhope affecté au premier piqueur ; tandis que le Grand écuyer utilisait un Poney- chaise à un cheval ou l’unique.
Aucun vis-à-vis ne figurait dans l’inventaire. Pour les longs voyages, les bagages et le nécessaire pour le service de bouche étaient chargés sur des pourvoyeuses ou des fourgons.
Toutes ces voitures étaient remisées au Louvre ainsi que les harnais et y demeureront jusqu’en 1880
LE SERVICE DE LA POSTE
Le service de la Poste avait à sa disposition :
Cinq chars à bancs à 6 places et deux chars à bancs à 12 places, trois Coupés, deux Clarence, des omnibus, deux pourvoyeuses, six fourgons et six caravanes.
LES ÉCURIES DU PRINCE IMPÉRIAL
On y trouvait :
- un grand landau de d’Aumont à 8 ressorts
- Un landau à pincettes
- Un sociable à grand parasol
Les voitures des écuries impériales sous Napoléon III
- Un grand landau de poste pour la chasse et les voyages.
- Une calèche légère
- Un coupé
La défaite de Sedan, en aout 1870, signe la fin du second Empire ; l’Empereur est prisonnier des prussiens.
L’Assemblée vote sa déchéance et le 31 Août proclame la IIIème République dont Thiers sera le président.
L’Empereur déchu libéré émigre en Angleterre où il mourra en 1873.
LA FIN DES ÉCURIES IMPÉRIALES
En 1881 Gambetta, étant Président du Conseil, crée pour son ami Antonin Proust, un Ministère des Beaux Arts qui sera installé au Louvre. Pour créer des bureaux il fut décidé de libérer les remises.
L’Impératrice dut alors reprendre les voitures et harnais lui appartenant et fit venir à Farnborough Hill (Hampshire), où elle vit retirée, la berline de grand gala à sept glaces et un harnais à huit chevaux.
Deux ventes publiques aux enchères d’un certain nombre de voitures furent faites (nous les relaterons ultérieurement) ; les voitures de grand gala restèrent à Trianon.
L’âge d’or des grands attelages de luxe était révolu.
https://www.attelage-patrimoine.com/2014/08/les-voitures-des-ecuries-imperiales-sous-napoleon-iii.html
Prix :
15 000,00 €
Destination |
Envoi recommandé |
Envoi Recommandé + Express |
France frais de port |
30,00 € |
130,00 € |
Europe frais de port |
60,00 € |
200,00 € |
Monde frais de port |
180,00 € |
350,00 € |
Assurance (1% du prix de vente) :
150,00 €
Référence :
29233 proantic