DEUX LETTRES SIGNÉES DU GÉNÉRAL JEAN-ANTOINE VERDIER* AU GÉNÉRAL PAUL GRENIER**, Villach le 6 septembre 1813 et Milan le 25 avril 1814. 18906-18
« Villach le 6 septembre 1813 ».
« Mon Général. L'ennemi continue à se retrancher sur tout le front de notre ligne particulièrement devant Villach [...]
Il signale « une nouvelle importante, ou donnée comme telle, est arrivée dans son camp hier soir à la retraite, et ce matin à la diane les musiques, les tambours, et des cris de Vivat se sont longtemps fait entendre ; les ayant joints aujourd'hui vous aurez sans doute fait changer la nature de ses cris joyeux... ».
« J'ai l'honneur de vous saluer. Signé : Le Général de Don : J.A. Verdier ».
1 page. H 24,5 cm x 20,5 cm.
État moyen, mouillures, traces de pliures.
Belle lettre sur le départ des Français d'Italie.
« Milan le 25 avril 1814 »
« Mon cher général,
J'apprends à l'instant indirectement mais sûrement qu'une colonne autrichienne arrive après demain 27 en ville ce qui est une violation manifeste de la convention en vertu de laquelle nous quittons l'Italie à moins que vous n'ayez fait d'autres arrangements [...] »
Ses troupes partiront le 28 de Plaisance et marcheront par la rive gauche du Pô, mais il craint que la proximité les gêne. « ... Et j'ajoute que c'est trop d'humiliation à la fois. Réunissons nous mon cher Général, faisons nous respecter, c'est le seul moyen d'en imposer ou tout du moins de prouver à l'Heurope qu'il est encore des français qui sont dignes de ce nom. Je suis prêt à tout. Je vous embrasse.
Signé : Le Gal J.A. Verdier ».
1 page. H 24,5 cm x 20,5 cm.
Très bon état, traces de pliures.
*Jean-Antoine VERDIER, né le 2 mai 1767 à Toulouse et mort le 30 mai 1839 à Mâcon, en Saône-et-Loire, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
[...] En 1813 et 1814 il commande le corps d’armée franco-italien sous les ordres d’Eugène de Beauharnais. Au combat d'Aca, atteint d’une balle qui lui traverse la cuisse, il reste à son poste au milieu de la mitraille, soutenu par son aide de camp. Le 8 février 1814 à la bataille du Mincio, avec la division Fressinet, forte de 5 000 hommes environ, il résiste toute la journée aux efforts de 18 000 Autrichiens, et finit par les forcer à repasser la rivière.
**Paul GRENIER, né le 29 janvier 1768 à Sarrelouis et mort le 18 avril 1827 dans l'actuelle commune de Dammartin-Marpain, est un général de la Révolution française et de l’Empire.
[...] Au cours des guerres napoléoniennes, Napoléon confie à Grenier des commandements importants sur le théâtre d'Italie. Tacticien remarquable, le général se signale en 1809 sur le Piave et à Sankt Michael, où il écrase une division autrichienne, et lors de la bataille du Mincio en 1814. Membre du gouvernement provisoire lors des Cent-Jours, il se consacre par la suite à la politique. Son nom est inscrit sous l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris.
Référence :
18906-18