CASQUE D'OFFICIER DE HUSSARDS, modèle 1910 décrit en 1913, Troisième République. 29563R
Bombe d’une seule pièce en tôle d’acier nickelé. Elle est percée au sommet de six trous-ventouses.
Visière en tôle d’acier nickelé bordée d’un jonc en laiton doré de 8 mm de largeur posé à cheval sur la bordure extérieure. Visière doublée de basane cirée vert.
Le couvre-nuque est identique à la visière doublé de veau laqué ivoire.
Bandeau en laiton doré estampé d’un soleil rayonnant sur fond sablé, H 6,5 cm. Au centre est rapportée une étoile à cinq branches en maillechort (diamètre 4 cm).
Chaque jugulaire est composée de 11 écailles en laiton doré en forme de feuille de laurier au bord festonné, qui vont en diminuant de largeur depuis celle du haut, qui a 2,7 cm, jusqu’à la dernière, qui n’a plus que 2 cm. Les écailles sont agrafées sur une mentonnière en cuir. La jugulaire de droite est garnie à son extrémité d’une petite plaque en laiton doré rivée à laquelle est enchapée une boucle également en laiton doré. A l’extrémité de celle de gauche existe une semblable plaque enchapant un D en laiton doré garni d’un contre-sanglon en veau verni noir. L’écaille supérieure de chaque jugulaire est recouverte d’une rosace circulaire en laiton doré, diamètre 4 cm, estampée de feuilles de laurier.
Cimier en laiton doré composé de deux ailerons, d’un masque et d’un recouvrement.
Les ailerons sont estampés d'une suite décroissante de treize godrons au bord perlé séparés en partie basse par une feuille d'eau et en partie haute par un fleuron, la partie haute a une double moulure saillante, la partie basse est repliée vers l'extérieur, festonnée, estampée de feuilles d'eau ; chacun est fixé à la bombe au moyen de deux vis en laiton doré. H des ailerons 6 cm.
Une plaque en tôle étamée réunit les bords supérieurs des ailerons dont elle fixe l’écartement.
Masque estampé de moulures plates verticales séparées par un fond strié avec en partie basse une petite palmette et en partie haute une tête de Méduse, H du masque 8,5 cm. Le recouvrement, également estampé, représente la continuation de la chevelure de la tête de Méduse avec des serpents entrelacés (longueur 9 cm).
Crinière en crins noirs, longueur environ 62 cm.
Porte-plumet en laiton doré gravé de feuilles d'eau, de forme tubulaire à section carrée, légèrement décroissant vers le bas, H 3,5 cm.
Garniture intérieure en cuir, décoré au fer sur les bords et découpé en sept dents de loup.
Plumet écarlate en plumes de coq frisées, monté sur une baleine et terminé en acier, H des plumes 12 cm, H totale 19 cm. Pompon olive en fils de cannetilles argent.
France.
Troisième République.
Parfait état.
NOTE CONCERNANT LES CASQUES DE CHASSEURS À CHEVAL ET LES CASQUES DE HUSSARDS modèle 1910 :
Après de nombreux essais de coiffures, ce modèle est retenu comme modèle réglementaire. Sa mise en service sera lente et interrompue par la Grande Guerre. Il est adopté en 1910 mais il faut attendre le 22 septembre 1913 pour que sa description soit publiée au Bulletin militaire officiel.
Le 27 avril 1910, « La France Militaire » apprend que le casque de dragons allégé « est à l’essai dans un régiment de chasseurs à cheval –le 17ème ou le 18ème de Lunéville- et au 6ème un régiment de hussards de Commency ».
En avril 1911, le 5ème régiment de chasseurs à cheval de Châlons prend part aux manœuvres d’automne coiffé du casque modèle 1910.
Toutefois, après son introduction, ce casque demeure remisé dans les magasins d’habillement au titre de la collection de guerre. Si huit régiments de chasseurs l’ont reçu après le début des hostilités de 1914, seul le 5ème régiment s’en trouve coiffé à la mobilisation. Le rapport de clôture des essais de 1911 constate que le casque est jugé comme la coiffure idéale pour la cavalerie légère. Des crédits budgétaires de 66.444 francs en 1913, puis de 140.000 francs en 1914 sont ouverts en vue de sa distribution dans dix-sept régiments de cavalerie légère, mais il faudra compter une année de guerre pour que douze régiments d’entre eux le reçoivent enfin à partir de juin 1915 (peut-être treize régiments avec le 3ème de hussards, il manque une preuve écrite mais on connaît des photos d’époque).
Ce casque n’est jamais devenu réglementaire pour les officiers de cavalerie légère avant la guerre comme l’atteste l’absence de description de l’édition d’avril 1914 du volume 104 du BOEM maintenant le shako comme coiffure d’ordonnance. Après l’ouverture des hostilités, les casques délivrés aux officiers seront du type de la troupe, selon la décision ministérielle du 24 novembre 1914.
Le 22 avril 1914, le ministre de la guerre déclare disposer de 3.800 casques de chasseurs et de 1.880 casques de hussards : « ces disponibilités permettent de donner le casque à cinq régiments de chasseurs, à quatre escadrons ou trois régiments à six escadrons, et deux régiments de hussards à quatre escadrons, et de constituer avec le surplus, dans les dépôts des corps intéressés, une réserve de casques destinés à l’équipement des renforts ». Le texte ajoute « les 1er, 5ème, 13ème (non est-il justement noté au crayon), 15ème et 20ème chasseurs seraient déjà dotés du casque. La mise en service des casques rendra disponible une quantité notable de shakos, précise le ministre au général Joffre ».
La délivrance du casque se poursuit durant l’été en stricte conformité avec les précisions d’avril : 2ème et 4ème hussards le 10 juin, 14ème chasseurs le 23 juin, 10ème chasseurs le 15 juillet (perçus que le 10 juillet 1915), 13ème chasseurs les 16 juillet, 17ème et 18ème chasseurs le 31 juillet. Le 8ème régiment de hussards est le seul de sa subdivision d’arme à avoir reçu le casque modèle 1910 avant août 1914. Le 15ème régiment de chasseurs recevra le casque le 11 mars 1915.
Le 1er régiment de hussards est doté du casque en remplacement des shakos selon une décision du 3 octobre 1915, selon le Journal officiel militaire. Toutefois, il s’agit très probablement du casque Adrian.
Référence :
29563R