Campagne de Russie. LETTRE DU BARON DOMINIQUE-JEAN LARREY*, Chirurgien en chef de la Grande Armée, À SA FEMME LA BARONNE LARREY À PARIS, Mayence le 17 novembre 1813. 18906-13
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Campagne de Russie. LETTRE DU BARON DOMINIQUE-JEAN LARREY*, Chirurgien en chef de la Grande Armée, À SA FEMME LA BARONNE LARREY À PARIS, Mayence le 17 novembre 1813. 18906-13
Belle lettre autographe signée avec adresse de la destinataire « A Madame la Bne Larrey Cul de Sac de la Monnaye Paris » et contreseing de signature Larrey. Il lui fait part de la dureté de la Campagne mais qu'il fait partie du petit nombre de ceux qui ont réchappé aux dangers et aussi qu'il a perdu beaucoup de linge.
« Mayence le 17 9bre 1813.
Je viens de recevoir un petit billet de toi qui m'afflige puisqu'il m'apprend que vous êtes malades pauvres amies. Je connais que les nouvelles diverses vous ont donné de vives secousses. Cependant vous auriez du vous rassurer sachant que je suis du petit nombre de ceux échappés aux dangers et vicissitudes de cette dernière Campagne et que je jouais d'une bonne santé. Je serai déjà près de vous si j'en avait obtenu l'agrément de l'autorité supérieure. Maintenant ma demande est dans les Bureaux des ministres et de S.A. le Prince de Neufchâtel.. C'est à toi si tu le peux à me faire promptement expédier mon Congé. 24 heures après je me mettrai en route ; [...] Sans doute, ma pauvre Amie, j'ai a peu près tout perdu, surtout le linge que j'ai usé ou il m'a été volé pièces par pièces. Il ne me reste .. qu'un habit uniforme complet. Les choses qui me serai le plus nécessaire sont des chemises ou des mouchoirs de poche mais ne t'occupe de rien, j'en aurai toujours assez... D'ailleurs je suis habitué à garder la même chemise trois, quatre ou cinq jours .... Maintenant les soeurs doivent être près de toi ... Sur la route de Metz, ma soeur Benoiste doit être plus inquiète du sort de ses enfants que l'on fera peut être marcher. Si cela était, il faudrait le faire entrer dans la Garde Impériale où je pourrai le recommander ... pour les Chevaux qui me restent je les aurais déjà vendues si j'en avais trouvé un prix raisonnable mais on m'offre des cinq la valeur d'un seul ou plutôt de la moitié d'un ... D'ici au 25 du courant, j'aurais terminé tous mes travaux et j'aurais envoyé à S.E. le Ministre le contrôle général de tous les Officiers Chirurgiens de l'Armée ... Il est heureux ou malheureux que ma lettre (de Russie) ne te soit parvenue car elle te prédisait tous les malheurs qui nous survinrent pendant cette Campagne. J'espère que sortis de cette fatale année 1813 nous sera plus heureux...
Bonsoir, mes bonnes amies, je vous quitte à regret ... je suis toujours ton ami ... ».
Feuillet double, trois pages manuscrites, reste de cachet de cire rouge. Papier bruni.
H 20,7 cm x 12,5 cm.
Assez bon état.
BIOGRAPHIE :
Dominique-Jean LARREY, baron Larrey et de l'Empire, est un médecin et chirurgien militaire français, père de la médecine d'urgence, né le 8 juillet 1766 à Beaudéan dans la province de Bigorre de l'Ancien régime, actuellement dans les Hautes-Pyrénées, et mort à Lyon le 25 juillet 1842. Chirurgien en chef de la Grande Armée, Dominique Larrey suivit Napoléon Ier dans toutes ses campagnes. Il fut un précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à des ambulances chirurgicales mobiles.
Belle lettre autographe signée avec adresse de la destinataire « A Madame la Bne Larrey Cul de Sac de la Monnaye Paris » et contreseing de signature Larrey. Il lui fait part de la dureté de la Campagne mais qu'il fait partie du petit nombre de ceux qui ont réchappé aux dangers et aussi qu'il a perdu beaucoup de linge.
« Mayence le 17 9bre 1813.
Je viens de recevoir un petit billet de toi qui m'afflige puisqu'il m'apprend que vous êtes malades pauvres amies. Je connais que les nouvelles diverses vous ont donné de vives secousses. Cependant vous auriez du vous rassurer sachant que je suis du petit nombre de ceux échappés aux dangers et vicissitudes de cette dernière Campagne et que je jouais d'une bonne santé. Je serai déjà près de vous si j'en avait obtenu l'agrément de l'autorité supérieure. Maintenant ma demande est dans les Bureaux des ministres et de S.A. le Prince de Neufchâtel.. C'est à toi si tu le peux à me faire promptement expédier mon Congé. 24 heures après je me mettrai en route ; [...] Sans doute, ma pauvre Amie, j'ai a peu près tout perdu, surtout le linge que j'ai usé ou il m'a été volé pièces par pièces. Il ne me reste .. qu'un habit uniforme complet. Les choses qui me serai le plus nécessaire sont des chemises ou des mouchoirs de poche mais ne t'occupe de rien, j'en aurai toujours assez... D'ailleurs je suis habitué à garder la même chemise trois, quatre ou cinq jours .... Maintenant les soeurs doivent être près de toi ... Sur la route de Metz, ma soeur Benoiste doit être plus inquiète du sort de ses enfants que l'on fera peut être marcher. Si cela était, il faudrait le faire entrer dans la Garde Impériale où je pourrai le recommander ... pour les Chevaux qui me restent je les aurais déjà vendues si j'en avais trouvé un prix raisonnable mais on m'offre des cinq la valeur d'un seul ou plutôt de la moitié d'un ... D'ici au 25 du courant, j'aurais terminé tous mes travaux et j'aurais envoyé à S.E. le Ministre le contrôle général de tous les Officiers Chirurgiens de l'Armée ... Il est heureux ou malheureux que ma lettre (de Russie) ne te soit parvenue car elle te prédisait tous les malheurs qui nous survinrent pendant cette Campagne. J'espère que sortis de cette fatale année 1813 nous sera plus heureux...
Bonsoir, mes bonnes amies, je vous quitte à regret ... je suis toujours ton ami ... ».
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Dominique-Jean LARREY, baron Larrey et de l'Empire, est un médecin et chirurgien militaire français, père de la médecine d'urgence, né le 8 juillet 1766 à Beaudéan dans la province de Bigorre de l'Ancien régime, actuellement dans les Hautes-Pyrénées, et mort à Lyon le 25 juillet 1842. Chirurgien en chef de la Grande Armée, Dominique Larrey suivit Napoléon Ier dans toutes ses campagnes. Il fut un précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à des ambulances chirurgicales mobiles.
Référence :
18906-13
Prochaine mise à jour vendredi 27 décembre à 13H30
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