Grande Armée. TABLEAU RÉCAPITULANT DANS LE DÉTAIL LE CORPS AUXILIAIRE PRUSSIEN, SIGNÉ DU GÉNÉRAL COMMANDANT YORCK. 18906-11
Tableau sur deux pages, recensant :
« l'emplacement des corps et détachements, dénomination par arme, presens sous les armes (hommes et chevaux), aux hôpitaux, prisonniers de guerre, en congé, égarés, en jugement, total de l'effectif des hommes et des chevaux ».
Première page : « Récapitulation générale » avec signature du général Yorck, pour 5 lieux : St Oleÿ / près Mitau / A Schlock et Ste Anne / à Dahlkirchen / à Memel et Libau.
Avec signature « Le Général Commandant le Corps auxiliaire Prussien Yorck ».
La seconde page du tableau détaille chaque emplacement de corps et détachement par désignation des bataillons et régiments.
Document déplié : H 36,5 cm, largeur 37,5 cm.
Assez bon état, pliures, déchirure à une pliure, découpage d'un morceau de page sans incidence sur les tableaux.
BIOGRAPHIE :
Ludwig YORCK VON WARTENBURG, général commandant le Corps Auxiliaire Prussien.
Johann David Ludwig Yorck von Wartenburg (26 septembre 1759 - 4 octobre 1830), connu aussi sous le nom de Ludwig Yorck, est un général prussien d'ascendance cachoube, fondateur de la branche des comtes Yorck von Wartenburg. Il reste dans l’histoire comme le signataire de la Convention de Tauroggen (30 décembre 1812), qui marque le retournement d'alliance de la Prusse contre Napoléon Ier.
[...] Il commandait, en 1812, les 20 000 hommes du corps auxiliaire de la Prusse, alors alliée plus ou moins contrainte de la France. Il quitte alors l'armée du maréchal français Macdonald, dont il formait l’arrière-garde, pour signer avec les Russes, à Tauroggen, une convention de neutralité, le 30 décembre 1812, peut-être selon un ordre secret du roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. Qu'il ait ou non donné cet ordre, ce dernier réalise rapidement le parti qu’il peut en tirer, donnant ainsi le signal du retournement des Prussiens contre la Grande Armée, qui battait en retraite après la Bérézina et la bataille de la Moskova. Toujours est-il qu'en attendant, le roi dénonce cette convention, et démet Yorck qui est jugé par contumace en cour martiale. Lorsque Frédéric-Guillaume déclare la guerre à Napoléon, le 17 mars 1813, Yorck, gracié, fait une entrée triomphale à Berlin avec ses troupes.
Il s'illustre alors dans la défense des Russo-Prussiens contre les Français et leurs alliés de Saxe, de Bade, du Wurtemberg, etc. Il couvre Blücher dans sa retraite après la bataille de Bautzen, et joue un rôle décisif dans la bataille de la Katzbach. C'est surtout devant Wartenburg, près de l'Elbe, le 3 octobre 1813, qu'il se distingue : en effet, Blücher, avec 60 000 hommes, vainc 16 000 Français et alliés de l'armée du général Bertrand (qui perdirent 500 hommes, contre dix fois plus pour les Prussiens). Après cette bataille, le général Yorck est fait comte de Wartenburg en mars 1814, et devient donc général-comte Yorck von Wartenburg. Il reçoit aussi de la part de l'empereur Alexandre Ier de Russie l'ordre de Saint-Georges. Plus tard, le nouveau comte se voit gratifié du domaine de Klein Öls, près de Breslau, en Silésie, que le roi de Prusse avait nationalisé après la sécularisation des biens de l'ordre de Malte, auquel il appartenait.
Il est fait général d'infanterie, et participe à la campagne de France. Il franchit le Rhin, s'illustre, avec les Russes, à la bataille de Montmirail en 1814, défait l'armée napoléonienne à Laon le 9 mars et entre dans Paris à la suite de la bataille de Paris du 30 mars 1814. La population parisienne est alors lasse des guerres napoléoniennes, et observe avec curiosité ces étrangers qui préparent le retour des Bourbons.
Le général-comte est fait grand-croix de l'ordre de la croix de fer le lendemain, le 31 mars 1814.
Pendant la campagne de 1815, il commande le Ve Corps d'armée, qui se tenait en renfort dans la région de l'Elbe. Il demande à plusieurs reprises sa démission, sentant ses forces décliner. Cela ne lui est accordé qu'au bout d'un certain temps. Il est nommé Feld-maréchal en 1821. Il meurt dans son domaine de Silésie sur ce qui est aujourd'hui la commune de Oleśnica Mała en 1830.
Référence :
18906-11