Chouannerie. BREVET PROVISOIRE DE LIEUTENANT DÉCERNÉ À FRANÇOIS ALEXANDRE CADY, SIGNÉ DU COMTE CHARLES D'AUTICHAMP, 20 mai 1815. 18913-24
Brevet avec cachet à sec.
« DE PAR LE ROI » « ARMÉE ROYALE-VENDÉENNE D'ANJOU »
« BREVET PROVISOIRE DE LIEUTENANT »
« Nous Comte Charles d'Autichamp, Lieutenant-Général des Armées du Roi, Commandeur de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, commandant l'Armée Vendéenne d'Anjou,
Vu l'armement des Habitants de la Vendée, pour combattre les Ennemis du Roi, nos lettres de commandement dans le Département de Maine et Loire, et notre ancien titre de Général de la Vendée, en l'absence du Roi et de ses Ministres ;
Après avoir pris l'avis du Conseil d'Organisation de l'Armée,
Nommons provisoirement M. Cady (François Alexandre) à la place de Lieutenant, attaché à l'Etat-Major du 1er Corps. Il entrera sur-le-champ en fonctions.
Nous invitons tous les Officiers-généraux, supérieurs et particuliers des autres Armées Royales, et ordonnons à tous ceux qui sont sous nos ordres, de le reconnaître et faire reconnaître en ladite qualité.
À Beaupreau, le 20 Mai 1815.
Signé : Le Cte Charles d'Autichamp
Pour le Général,
Signé : Le Chef d'Etat-major-général : de Romain*».
H 37,7 cm x 25,6 cm. Imprimé à Angers, Imprimerie de L. Pavis, Imprimeur du Roi.
Assez bon état, pliures avec petites déchirures, beau cachet à sec.
*COMTE FÉLIX DE ROMAIN, CHEF D'ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL.
Né à Angers le 15 juin 1766 (paroisse Saint-Julien) ; élève à l'Ecole d'Artillerie de la Fère en 1782, lieutenant en second surnuméraire au régiment de Grenoble, en Corse, en 1785 ; capitaine en second le 25 juillet 1791, dans la compagnie où servait comme lieutenant Napoléon Bonaparte, refusa le serment à la constitution et émigra sur Worms, où le prince de Condé lui donna un brevet de fourrier dans la compagnie des officiers d'artillerie. Il ne rentra, en 1801, qu'après avoir fait toutes les campagnes de l'armée des Princes, décoré de l'ordre de Saint-Louis par Louis XVIII en exil en février 1798.
De retour en Anjou, il épousait à Poitiers, le 12 janvier 1802, Anne-Amélie-Dominique du Chilleau et s'installait à son château de La Possonnière, qu'il fera, mais beaucoup plus tard, restaurer et agrandir, ainsi que la chapelle.
En 1803, il fera bâtir dans le parc une église pour les habitants de La Possonnière, qu'il offrira à la commune de Savennières moyennant son érection en succursale. La même année, puis en 1814, le gouvernement lui proposera différentes mission, qu'il déclinera par fidélité à Louis XVIII.
Aux Cent-Jours, il prit rang dans l'insurrection vendéenne, avec le grade de major général de l'armée d'Anjou, sous les ordres de d'Autichamp.
Nommé, après la Restauration, membre de la commission des secours aux Vendéens de la grande guerre, il eut l'honneur de présenter les survivants le 22 juin 1828 à la duchesse d'Angoulême, lors de son passage à Saint-Florent.
Il était retraité comme chef de bataillon et c'est au souvenir personnel de Louis XVIII et du comte d'Artois, qu'il dut sa nomination de colonel d'artillerie (1er février 1816), d'inspecteur général des gardes nationales du département (16 mars 1817) et son titre de comte (24 mai 1824), dont les lettres patentes rappellent avec ses services ceux de son beau-père, le comte du Chilleau, tué au combat d'Oberkamlach.
Mêlé de nouveau à l'insurrection vendéenne de 1832, arrêté après la découverte d'un dépôt d'armes près de son château du Plessis-Beuvereau, réduit à quitter la France, il parcourut avec son fils l'Allemagne et la Suisse.
Il est mort à Angers (1er arrondissement) le 6 mars 1858, âgé de 91 ans, en son hôtel de la rue Cordelle et fut inhumé dans la chapelle Saint-René de son château de La Possonnière.
Référence :
18913-24