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SHAKO DE PETITE TENUE DU SOUS-LIEUTENANT GASTON DE GALLIFFET DU RÉGIMENT DES GUIDES, vers 1855-1857, Second Empire. 27092

SHAKO POUR LA TENUE DE CAMPAGNE DU SOUS-LIEUTENANT GASTON DE GALLIFFET DU RÉGIMENT DES GUIDES, vers 1855-1857, Second Empire. 27092

Fût et calotte en carton entièrement recouverts d'une toile cirée noire, H à l'avant 15 cm, H à l'arrière 19 cm. Calotte diamètre 12 cm. Visière de forme carrée aux angles arrondis, en cuir verni noir et doublée de maroquin noir, largeur 4 cm, avec jonc en cuir verni noir plié à cheval et cousu sur le bord extérieur ; à l'arrière en partie haute une petite tresse dorée redescend sur environ 3,5 cm, elle est cousue à la calotte et fixée par un bouton demi-grelot en laiton doré en partie basse. Pompon elliptique en bois doublé de toile jonquille et recouvert de fils de cannetille dorée, H 5,5 cm, largeur 3,2 cm. Coiffe intérieure composée d'un bandeau de cuir verni noir doré au fer de trois traits. Carcasse doublée de toile de coton ivoire marquée à la plume « M de Galliffet ». Au fond de la calotte est collée une étiquette en papier blanc imprimée en noir au nom du fabricant « 12 RUE RICHELIEU / DASSIER /Passementier Militaire / Fbsr DE S. M. L'EMPEREUR / PARIS ».

France.
Second Empire.
Très bon état.

BIOGRAPHIE :
Gaston de Galliffet, marquis, prince de Martigues, né à Paris le 23 janvier 1831 et mort dans cette même ville le 9 juillet 1909, est un général de division français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.
Officier de cavalerie qui s'est illustré durant l'expédition du Mexique, puis lors de la guerre de 1870 où il mène une charge héroïque de cavalerie à Sedan, il réprime brutalement la Commune de Paris en mai 1871 au cours de la semaine sanglante. Il participe par la suite à la réorganisation de l’armée après la guerre franco-allemande de 1870. Commandant de corps d'armée, et président du Comité de cavalerie de 1881 et 1885, il rénove la cavalerie française et en fait en quelques années la première d'Europe. Membre du Conseil supérieur de la guerre puis ministre de la Guerre dans le gouvernement de gauche de Waldeck-Rousseau en 1899-1900, il suit à ce titre une politique d’apaisement au cours de l'affaire Dreyfus.
Il sert avec éclat durant la guerre de Crimée au régiment des guides de la Garde Impériale comme sous-lieutenant. Le 15 juin 1855 il est cité à l'ordre de l'Armée comme s'étant particulièrement distingué dans l'enlèvement de vive force des redoutes russes en avant de Sébastopol.
Lieutenant en 1857, il est envoyé en Algérie et prend part à toutes les expéditions de la période.
Il sert ensuite lors de la campagne d'Italie en 1859.
Capitaine en 1860 au 2e spahis à Mascara, il est nommé, la même année, officier d'ordonnance de l'Empereur Napoléon III. Il est également conseiller général du canton de Martigues (Bouches-du-Rhône).
Chef d'escadron le 24 juillet 1863 au 1er régiment de hussards, il sert à nouveau en Algérie à Tlemcen et est promu officier de la Légion d'honneur.
Nommé successivement au 6e hussards, puis 12e chasseurs, il participe à l'expédition du Mexique et est cité à l'ordre du corps expéditionnaire le 2 avril 1863 comme ayant rendu, alors qu'il remplissait les fonctions d'aide-major des tranchées, des services signalés lors de la prise du couvent de Guadalupe dans la nuit du 31 mars au 1er avril.
Le 19 avril 1863 il est très grièvement blessé au ventre lors du siège de Puebla dans l'attaque contre le cadre 29, obligé de « porter ses tripes dans son képi » comme il le racontera plus tard. Apprenant sa grave blessure à la fin d'un déjeuner, l'impératrice Eugénie dont il fut le favori, aurait alors, selon un de ses biographes, "juré de ne plus manger de sorbets tant qu'il ne serait pas guéri". Il portera désormais une plaque d'argent au ventre.
C'est lui qui ramène en France les drapeaux pris à l'ennemi. Rétabli, il retourne au Mexique et remplace à la tête de la contre-guérilla française le colonel Charles-Louis Du Pin. Il est promu au grade de lieutenant-colonel le 17 juin 1865 et cité une nouvelle fois à l'ordre du corps expéditionnaire le 24 février 1867, pour avoir donné une impulsion ferme et intelligente à toutes les opérations de la contre-guérilla et avoir conduit l'affaire de Medellin le 7 janvier 1867 avec un coup d'œil et une vigueur remarquables.
Il est promu le 14 août 1867 au grade de colonel du 3e Régiment de chasseurs d'Afrique.
Il participe à la guerre de 1870 et est admis en 1re section des officiers généraux avec le grade de général de brigade le 30 août 1870. Il commande la brigade de chasseurs d'Afrique (1er et 3e régiments) de la division de cavalerie Margueritte qui charge héroïquement à Sedan, au calvaire d’Illy4, pour tenter de briser l’étau, faisant l'admiration du roi de Prusse qui prononcera une phrase devenue historique (« Ah, les braves gens ! »), mais il est fait prisonnier.

Répression de la Commune de Paris
À l'issue de sa captivité à Coblence, il retourne en France en mars 1871 pour commander une brigade de cavalerie de l'armée de Versailles et participe aux opérations contre la Commune où il se distingue par sa férocité envers les insurgés et gagne le surnom du « Marquis aux talons rouges » ou « Massacreur de la Commune » lors de la tragique Semaine Sanglante. Regardant passer les prisonniers communards se dirigeant sur Versailles, « la badine à la main, il sélectionne ses victimes d'une manière absolument arbitraire, sur leur mine ». Un jour, il ordonne : « Que ceux qui ont des cheveux gris sortent des rangs ! » ; 111 captifs s'avancent. « Vous, leur dit-il, vous avez vu juin 1848, vous êtes plus coupables que les autres ! » ; il les fait mitrailler dans les fossés des fortifications.

Commandant de corps d'armée et membre du CSG
Galliffet commande ensuite la subdivision de Batna puis la 31e brigade de 1874 à 1875 et est promu commandeur de la Légion d'Honneur en 1873.
Général de division le 3 mai 1875, il commande la 15e Division de 1876 à 1878, puis le 9e Corps d'Armée de 1879 à 1881.
Élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'Honneur en 1880, il est distingué par Léon Gambetta et nommé gouverneur de Paris.
Il commande ensuite le 12e corps d'armée de 1882 à 1886.
Président du Comité de cavalerie de 1881 à 1885, il réorganise la cavalerie française et en fait la première d'Europe.
Il est fait grand croix de la Légion d'Honneur le 12 juillet 1887.
Il est membre du Conseil supérieur de la guerre (CSG) de 1882 à 1894 et décoré de la médaille militaire le 17 septembre 1891.
Il est aussi inspecteur général de l’École d’application de cavalerie, de la section de cavalerie de l’École spéciale militaire et du manège de l’École de Guerre, et directeur permanent des manœuvres de cavalerie.

Ministre de la Guerre
En 1898, peu avant sa nomination au ministère de la guerre, il vient défendre son ancien subordonné Marie-Georges Picquart, l'un des protagonistes de l'affaire Dreyfus, mis en cause devant le conseil de guerre12. Peu après, c'est à ce militaire à la retraite, à la réputation sulfureuse, que Pierre Waldeck-Rousseau confie le ministère de la Guerre dans son gouvernement dit de « Défense républicaine » constitué le 22 juin 1899 à la suite de la crise de régime consécutive à l'Affaire : son républicanisme et son opportunisme d'un côté, sa réputation de « bourreau de la Commune » de l'autre côté, faisant paradoxalement de ce personnage, original, détesté de tous les bords, un homme sûr et prêt à appliquer des décisions impopulaires pour l'armée.
Son cynisme provocant est tout entier dans sa réponse provocante aux députés de gauche qui l'accueillaient à son entrée dans l'hémicycle en criant « Assassin ! » : « Assassin ? Présent ! »
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Référence : 27092
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