UNIFORME DE CAPORAL FRÉDÉRIC THÉBAULT, DU BATAILLON DE CHASSEURS À PIED DE LA GARDE IMPÉRIALE, Second Empire. 26846
SHAKO, modèle 1860.
Shako Taconet entièrement en cuir verni noir, H à l’avant 13 cm, H à l’arrière 19 cm. Calotte, diamètre 13 cm, en cuir ciré noir. Galon supérieur en cuir verni, H 1,5 cm. Bourdalou en cuir verni, H 2 cm. De chaque côté, deux bandes en cuir verni forment un V (largeur de chaque bande 1,5 cm). Sur le fût, en partie haute au centre du V, un aérateur métallique laqué noir (diamètre 1,8 cm) est fixé. Visière de forme carrée en cuir verni noir avec intérieur ciré vert, largeur en son centre 3,7 cm. Cocarde métallique laquée tricolore estampée en relief d’un soleil rayonnant, diamètre 5 cm. Plaque de shako en laiton doré estampé et découpé en forme d’une aigle impériale couronnée posée sur un globe frappé d’un cor de chasse avec fuseau de Jupiter étincelant, H de la plaque 11,5 cm, largeur 10 cm ; à la base de la couronne. Bandeau intérieur en cuir ciré noir. Mentonnière en cuir verni noir fixée à l'intérieur de la carcasse. Plumet en plumes de coq retombantes mélangées vert et écarlate, H 20 cm.
Très bon état de conservation.
NOTE :
Ce shako modèle 1860 a une date exacte d’adoption inconnue, probablement vers février 1860.
HABIT DE CAPORAL, modèle 1860.
En drap bleu foncé, fermant droit à l'avant au moyen de neuf boutonnières garnies de part et d'autre sur 14 cm de brandebourgs en cordonnet jonquille terminés par un trèfle. Boutons d'uniforme en étain demi-bombés décorés de l'aigle impériale et de l'inscription « GARDE IMPERIALE ». Collet en drap bleu foncé passepoilé jonquille garni à l'avant de chaque côté d'un écusson en drap bleu foncé brodé en laine jonquille d'une bombe enflammée, H de la bombe 5,5 cm, largeur 21,5 cm. Parements en drap bleu foncé passepoilé jonquille formant une pointe à l'avant, surmontés de deux galons tissés « cul de dé » de couleur jonquille. Ces parements sont garnis de deux boutons d'uniforme petit module. Deux fausses poches arrière en drap bleu passepoilé jonquille formant deux pointes, chacune garnie de deux boutons d'uniforme gros module. Retroussis chacun garni d'un écusson bleu foncé brodé d'une bombe enflammée de couleur jonquille, H de la bombe 4,7 cm, largeur 2,5 cm. Patte de ceinturon en drap bleu foncé passepoilé jonquille à un bouton d'uniforme petit module. Passants d'épaulettes en drap bleu foncé recouvert d'un galon tissu de dé vert foncé de 1 cm de large. À la base du collet au niveau des épaulettes, sont cousus de chaque côté un bouton d'uniforme petit module. Doublure intérieure en drap bleu et toile beige avec ceinture de taille en cuir ocre, marqué de cachets à encre noire du régiment des chasseurs à pied de la Garde « CH. à P. GI », datée du 3ème trimestre 1863 « 3e.63 », matriculée « 2597 ».
Très bon état, quelques usures des soutaches au niveau des boutons, la soutache en partie haute du côté gauche est manquante.
NOTE : Cet habit est reproduit dans l'ouvrage de Louis Delpérier LA GARDE IMPÉRIALE DE NAPOLÉON III, Éditions du Canonnier 2000, illustrations 141 à 148.
ÉPAULETTES.
Corps en laine verte, tournantes dorées, franges souples en laine verte, doublées de drap bleu foncé avec étiquette en toile beige, avec cachet du régiment à l'encre noire : couronne impériale suivie des initiales « C.P. ». Elles portent le matricule « 228 ».
Bon état, légèrement insolées.
CEINTURON.
En vache noircie, cirée, demi-nourrie, fleur en dehors. Se compose d'une bande à laquelle est adapté à demeure un pendant à deux branches taillé d'un seul morceau, matriculé « 1312 » (?). Au bas de ce pendant est superposé et assemblé de chaque côté à double couture bridée haut et bas un gousset du même cuir. Ce gousset est percé d'une entaille pour recevoir le pontet du fourreau de baïonnette-sabre, et au-dessous est une petite boucle pour arrêter le contre-sanglon de ce fourreau. A l'extrémité antérieure de la bande (côté du pendant) est une chape en cuivre dans laquelle la bande est passée en double et où son pli est arrêté par une barre quadrangulaire dite verrou, mobile sur la chape et qui permet d'allonger et de raccourcir à volonté la bande de ceinturon sans aucun ardillon et par la seule pression du verrou. A l'autre extrémité est une plaque en cuivre estampée d'une grenade en relief, garnie intérieurement d'un pontet, d'un verrou et d'une agrafe qui s'engage dans la chape de l'autre bout de la bande.
Deux coulants en cuivre (hauteur 78 mm, largeur 9 mm, épaisseur 11 mm) sont mobiles le long de la bande de ceinture, un de chaque bout, et servent à recevoir les crochets de supports adaptés aux bretelles du sac.
Plaque de ceinturon rectangulaire aux angles coupés, en laiton, H 6,5 cm, largeur 7,8 cm. Complète de son crochet et de son pontet, poinçonnée sur le pontet « COTTIAU ».
Très bon état.
GIBERNE.
D’une boîte ou coffret en vache noircie et cirée, fleurs en dehors, présentant deux côtés, un devant, un derrière et un fond avec deux cloisons intérieures, assemblés par des coutures piquées sans bordures. Au dedans, deux grands compartiments pour recevoir chacun un paquet de cartouches, et entre les deux grands un petit pour le nécessaire et le tire-balle.H 11 cm, largeur 18,5 cm, épaisseur 5,5 cm.
D’une pattelette en vache demi-nourrie, noircie, cirée, fleur en dehors, ployée carrément à son assemblage avec la boîte et garnie de deux encoignures ou rebords latéraux, dans sa partie supérieure recourbée. Un contre-sanglon en vache cousu vers le bas se fixe à un bouton de cuivre, en goutte de suif et à gorge, rivé sur le fond de la boîte, H 13 cm, largeur 20,7 cm. La pattelette est ornée d'un aigle couronné en cuivre découpé, hauteur totale 9,5 cm, largeur maximum 8 cm. L’arrière de la palette est marqué à chaud du régiment « G.I.Cha.P. », matriculée « 707 », datée « 1854 » et du fabricant « C. DELACHAUSSÉE ».
Passant en vache forte, demi-nourrie, noircie et cirée, cousu au derrière de la boîte, et présentant, développé, la forme d'un trapèze de 10,5 cm de haut ; 15 cm de large base, et 10,5 cm en haut. La grande base est cousue à double couture en même temps que l'on assemble la pattelette avec le derrière du coffret. Le passant est ensuite remployé en dehors, et sa base la plus petite vient s'assembler contre le derrière de la boîte par deux coutures parallèles.
Sachet à capsules en veau noirci, garni en dedans d'un collet en agneau frisé. Il est cousu sur le devant du coffret, et porte une petite patinette, un contre-sanglon et un petit bouton d'os.
Parfait état.
BAÏONNETTE YATAGAN, modèle Chassepot.
Poignée en laiton cannelé à 15 cordons. Croisière en laiton avec quillon recourbé vers le bas. Lame à double courbure dite Yatagan, signée « Mer Imple de Chat 9bre 1856 = S.B Ml 1842 », longueur 57,4 cm. Fourreau en acier.
Bon état, quelques oxydations.
MÉDAILLE COMMÉMORATIVE DE LA CAMPAGNE D'ITALIE, créée en 1859.
De forme ronde en argent, représentant sur l'avers l’effigie de l’Empereur couronné de laurier, encadrée de la légende « NAPOLEON III EMPEREUR ». Sur le revers, inscription « CAMPAGNE D’ITALIE - 1859 » encadrant le nom des batailles de « MONTEBELLO, PALESTRO, TURBIGO, MAGENTA, MARIGNAN, SOLFERINO ».
Boucle ruban pour la campagne d'Italie (en soie alternant 6 raies verticales rouges et 5 raies verticales blanches), et le ruban de la médaille de la valeur militaire Sarde.
Bon état.
MÉDAILLE BRITANNIQUE DE LA CAMPAGNE DE CRIMÉE, créée en 1854.
De forme ronde, en argent gravure par Wyon, représentant côté avers le portrait de la Reine Victoria tête tournée à dextre, bordée de la légende « VICTORIA REGINA », côté revers soldat romain couronné par l'allégorie de la Victoire portant la légende sur le côté « CRIMEA ». Ruban en soie bleu de ciel moiré bordé d'une raie verticale jaune, bélière en argent. Agrafe en argent « SEBASTOPOL ».
Bon état.
France.
Second Empire.
Bon état général.
BIOGRAPHIE :
Les marquages de l'habit : lettres CH. à P. GI., réception au 3e trimestre 1863 avec matricule 2597 permettent d'identifier son propriétaire : Frédéric Thébault, charpentier né le 24 août 1835 à Sonzay (Indre-et-Loire), il mesurait 1,65 m, yeux roux, cheveux et sourcils châtain brun, avec cicatrice au menton et teint coloré... Incorporé dans la Garde le 18 août 1859 venant du 8e bataillon de chasseurs. Il sert à la sixième puis à la deuxième compagnie.
Titulaire de la Médaille d'Italie, il s'était engagé le 4 avril 1856. Il contracte un rengagement pour 7 ans en mai 1862 avant d'être libéré le 31 décembre 1869. Le registre matricule reste muet sur la date de sa promotion au grade de caporal.
HISTORIQUE :
Cet ensemble rappelle l'exploit du chasseur MONTELLIER, caporal au bataillon des chasseurs à pied de la Garde, vers 1865, et qui avait conquit à Solférino le 24 juin 1869, un drapeau autrichien à la pointe de son sabre baïonnette. Cette action devait valoir la croix de la Légion d'Honneur à son auteur ainsi qu'au bataillon.
Référence :
26846