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BONNET DE POLICE À SOUFFLET DU 7ème RÉGIMENT DE CUIRASSIERS DE LA LIGNE, modèle du 13 avril 1860 à soufflet, Second Empire. 26989

BONNET DE POLICE À SOUFFLET DU 7ème RÉGIMENT DE CUIRASSIERS DE LA LIGNE, modèle du 13 avril 1860 à soufflet, Second Empire. 26989

Corps de bonnet en drap garance avec passepoils en drap bleu placés sur les coutures verticales et sur le milieu des faces. Ces passepoils se réunissent sur la face droite pour former une pointe dont le sommet arrive au bas du bonnet.
Deux rabats latéraux de forme elliptique, en drap bleu, bordés sur leur développement convexe d'un passepoil en drap garance ; ses deux rabats en partie haute au milieu s'attachent au bonnet au moyen d'un anneau et d'un crochet métallique laqué noir, H 12 cm chacun.
Sur le devant, dans l'angle curviligne que dessine l'évidement des deux rabats, est cousue une grenade découpée en drap blanc (largeur 3,5 cm, H 5,5 cm). À l'angle antérieur du faîte du bonnet, est attaché un gland en laine blanche. Coiffe intérieure en toile écrue matriculée « 5278 » avec un matricule précédent rayé, marquage du 7ème régiment de cuirassiers « 7e Cui ». Mentonnière en veau ocre.
H totale du bonnet 13,5 cm.

France.
Second Empire.
Très bon état.

HISTORIQUE :
Le 7e Cuirassier est reformé en 1825. Entre cette date et la proclamation du Second Empire, il n'a servi qu'en garnison, étant parfois engagé dans quelques opérations contre des troubles sociaux, notamment à Lyon.
Ayant reçu ses nouveaux drapeau le 10/5/1852, le régiment en garnison à Versailles sert à diverses escortes de Napoléon III, notamment le 30/1/1853 lors de son mariage. Il ne participe à aucune campagne du second empire avant celle de 1870.
Durant la guerre franco allemande il fait partie de la division de Forton (3e divison de cavalerie de reserve de l'armée du Rhin). Il combat à Rezonville, embrigadé avec le 10e régiment et s'illustre contre la brigade prussienne de cavalerie Bredow. La division Forton est alors adossée au bois de Villiers au nord de Rezonville, derrière l'artillerie française, la brigade Murat de dragons déployée en ligne sur la droite, la brigade de cuirassiers en deux colonnes sur la gauche, le 7e cuirassier étant en première ligne.
"Au moment où les batteries commencaient leur feu, une colonne de cavalerie prussienne gravissait les pentes et débouchait sur les crêtes, enveloppant mes deux batteries qui eurent leurs artilleurs sabrés et plusieurs officiers tués. Cette colonne se composait du 7e cuirassiers (Magdebourg), du 16e Uhlans, ainsi que de dragons et de hussards, 1200 à 1500 chevaux environ. Après avoir dépassé la crête, elle continua son mouvement et arriva à la hauteur de la droite de ma division, présentant le flanc gauche à envion 400 ou 500 metres de ma ligne de bataille. Je lancai immédiatement la brigade Murat dont le choc sépara la colonne en deux tronçons. La tête, poursuivie par les dragons, vint se heurter contre la cavalerie du 2e corps et fut à peu près anéantie. La queue, composée surtout de cuirassiers, essaya de regagner au galop sa ligne de retraite, défilant alors devant ma brigade de cuirassiers que j'avais tenue en réserve. Je la fis charger par le 7e cuirassiers, appuyés par un escadron du 10e et conservai trois escadrons en réserve. Le choc fut décisif ; la colonne ennemie, en désordre, fut abordée une seconde fois par nos cavaliers et presque détruite. Le peu d'hommes qui purent échapper furent tués plus loin par nos fantassins. Dans cette affaire, le nombre de tués et de blessés de ma division a été relativement faible, ce qu'il faut attribuer à ce que les cavaliers prussiens se servent exclusivement du tranchant de leur latte, tandis que les nôtres ne se servent que de la pointe. Le nombre de blessures par suite de coups de lance a été excessivement minime. Il faut ajouter aussi que les chevaux de la cavalerie ennemie, en arrivant devant ma division, étaient déjà exténués, tandis que les nôtres étaient parfaitement reposés."
(Rapport du général de Forton). Le 7e cuirassiers y engage quatre de ses escadrons y perd 4 officiers et 17 sous officiers et soldats.
Il capitule plus tard à Metz.
Un 7e régiment de marche est formé fin 1870 et participe aux opérations de l'armée de la Loire.
Après 1871, le 7e régiment de cuirassiers reste en garnison en France jusqu'en 1914.
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Référence : 26989-1
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