COFFRET DE PISTOLETS DE DUEL À PERCUSSION, signée LIZERAY à Paris, Second Empire.

COFFRET DE PISTOLETS DE DUEL À PERCUSSION, signée LIZERAY à Paris, Second Empire.

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Vente publique le 21 mars 2024 à 14h00 : OBJETS D'ART, MOBILIER XVIIIe, TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES - SOUVENIRS DU GENERAL DE POMMEREUL.
LAVAL ENCHERES.
Maîtres NUGUES & DROUELLE
47 Rue du Bourny
53000 Laval - France
Tèl. 02 43 68 29 03
e-mail : contact@lavalencheres.fr
Frais de vente :
22 % TTC en volontaire

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Pistolets
Canons octogonaux rayés et signés sur le pan supérieur « Lizeray Boulevard des Italiens à Paris ». Ils sont bleuis et glacés avec un riche décor de corolles de feuillages et de moulures perlées. Longueur des canons 25,7cm, calibre 14 mm, longueur avec les queues de culasse 31,5 cm. Culasses et canons numérotés à l’or « 1 » et « 2 ». Platines à percussion entièrement gravées de corolles de feuillages, tout comme les chiens. Garnitures en acier gravées en suite. Montures en noyer dégageant le canon sur 13,5 cm, finement sculpté en relief de rinceaux. Crosses pentées à moulures. Calottes en acier gravé de corolles de feuillages aux bords découpés en festons.
Longueur des pistolets : 40 cm.

Cassette
Coffret en noyer verni, longueur 46 cm, largeur 24,5 cm, H 8 cm. Charnière, serrure avec clé et plaque du couvercle en laiton. Plaque du couvercle aux initiales « A G ». Intérieur gainé de velours écarlate. Doublure du couvercle avec inscription dorée au fer « LIZERAY / PARIS ». Coffret complet de tous ses outils d’origine (de son maillet, moule à balles, tournevis, baguette, creuset, …).

France.
Second Empire.
Pistolets et outils en parfait état proche du neuf, très légers frottements sous les canons, bleui et glacis superbes.
Coffret en bon état, couvercle fendu.

Estimation : 4.000/5.000

PROVENANCE :
Offert à Alphonse GUERIN (1816-1895).
Alphonse-François-Marie Guérin, né à Ploërmel en 1816, est un chirurgien et un professeur des hôpitaux de Paris. Il est connu comme l’inventeur du pansement ouaté qui sauve de l’infection purulente de nombreux blessés et amputés. Il développe une théorie microbienne de l’infection, s’appuyant sur les travaux de Pasteur. Cette théorie, d’abord rejetée par la majorité de ses confrères, fait d’Alphonse Guérin un précurseur de l’antisepsie. Décédé en 1895, il repose dans un mausolée de granit, au sommet de la « Lande du Cerisier » (Néant-sur-Yvel), monument édifié par le docteur en 1890 à la mémoire de son épouse.

Alphonse revient régulièrement pour les vacances au Bois-de-la-Roche chez un de ses oncles. Il rend souvent visite à la famille de Pommereul, propriétaire du château du Fresne en Néant, dont la fille Anaïs 8 est une amie d’enfance. Il l’aime en secret, mais sans fortune ne peut lui proposer de l’épouser. Celle-ci se marie le 18 juin 1837 avec le baron Hippolyte de M…… (1798-1842).
Quelques années plus tard, en 1854, Anaïs, alors veuve 10, tombe gravement malade. Alphonse est appelé d’urgence à son chevet et la guérit. Quelque temps après, il l’épouse. Le couple n’a pas d’enfants mais Anaïs avait deux fils de son précédent mariage, Frédéric et Hippolyte. C’est à l’occasion de la guérison d’Anaïs que la famille de Pommereul offre cette cassette à leur ami médecin.

Autre guérison ded’une personnalité : La guérison du pape Pie IX
Pour Pâques 1863, Alphonse et son épouse séjournent à Rome. On parle d’amputer le pape Pie IX atteint d’ulcères variqueux et d’eczéma. Alphonse Guérin déjà conscient de l’asepsie est sollicité, malgré le Vatican divisé devant la perspective d’une intervention d’un mécréant, d’un agnostique. Il parvient à guérir le saint Père. Ce dernier ne sachant comment remercier le docteur lui propose de le nommer comte de Rome. Alphonse refuse cet honneur : il n’accepte qu’un chapelet en cornaline qu’il donne à son épouse. Et plein de reconnaissance le Saint Père dit au médecin : Docttore, vous êtes il piu grand de tous les médecins du monde Alphonse qui connait le dogme de l’infaillibilité, lui répond : Puisque votre Sainteté le dit, je suis bien obligé de la croire.
Il est bon de préciser que le médecin est en effet connu comme un anticlérical virulent et un franc-maçon actif. Mme de Martel a dit de lui : Croyant comme un Breton, mais sceptique comme un Parisien !