SABRE DE RÉCOMPENSE du 19 BRUMAIRE AN 8, DONNÉ PAR LE PREMIER CONSUL BONAPARTE, MANUFACTURE DE VERSAILLES, signé NICOLAS BOUTET, Consulat. 26353
Monture en laiton doré. Garde à une branche droite ciselée de feuillages et d'un fleuron, croisière droite, oreillons de forme elliptique pareillement décorés à la branche de garde, croisière signée en-dessous « Boutet Directeur Artiste / Manufre à Versailles », calotte dite "à l'Allemande" à angle presque droit à pommeau plat, elle est découpée et ajourée en festons, fusée entièrement filigranée de fils dorés.
Lame courbe à pans creux, gravée et dorée sur son premier tiers de trophées militaires, décors floraux et couronnes civiques à fond bleui, dos de lame signée « KLINGENTHAL ». Longueur 80,3 cm.
Fourreau de bois recouvert de veau ciré noir, à trois garnitures en laiton doré, découpées en festons très prononcés, ciselées de feuilles d'acanthe, de toiles d'araignée et de palmettes, dard en fer découpé, la chape est gravé à l'avant de l'inscription « Journée de St-Cloud / 19 Brumaire an 8 ».
Longueur totale de l'arme 96,5 cm.
France.
Consulat.
Bon état de conservation, lame avec quelques oxydations, bleui passé, dorure frottée sur les parties lisses des garnitures du fourreau, en particulier sur la bouterolle qui est fendue sur le coté latéral extérieur.
PROVENANCE
Ancienne collection Paul Jean, puis Charles Marchal (1976).
LES EXEMPLAIRES CONNUS
Ce type de sabres est commandé à la Manufacture de Versailles chez le plus célèbre des fourbisseurs de l'époque Nicolas Boutet.
Il n'y a pas eu de modèle spécifique, comme cela a été le cas pour les armes d'honneur. La commande a été passée pour un certain nombre d'exemplaires, Nicolas Boutet a puisé dans ses stocks de modèles disponibles pour les armes de récompense nationale et armes de luxe des officiers généraux. Parmi les exemplaires connus, nous n'avons jamais rencontré d'exemplaires parfaitement identiques.
Deux types principaux se rencontrent plus fréquemment.
1- Type avec pommeau dans l'esprit des gardes à l'allemande pour la cavalerie légère, plat sur le dessus et formant un angle droit à courte queue. L'oreillon de la croissière peut être fin et ovale (l'exemplaire ici présenté, l'ancienne collection Charles Marchal présenté à la Biennale des antiquaires de Paris en 1976, provenant de la collection de l'antiquaire Paul Jean), ou losangique (un exemplaire de l'ancienne collection Charles Marchal présenté à la Biennale des antiquaires de Paris en 1978, attribué selon Charles Marchal à Augereau). Généralement ce type est accompagné d'un fourreau en bois gainé de veau ciré noir à trois garnitures aux bords festonnés. Plusieurs variantes existent proches de ce type de sabre avec des variantes dans les gardes.
2- Type avec pommeau en forme de feuille d'acanthe s'enroulant sur elle-même : le sabre ayant appartenu à Jean-Baptiste Bessière (collection du Musée de l'Armée); un exemplaire en collection privée (ancienne collection Charles Marchal dans les années 1980), Charles Marchal l'attribuait au Général Villatte. Sur ce type de sabre le fourreau est le plus souvent à deux grandes garnitures de laiton doré, reliées entre elles par deux attelles avec centre laissant voir le bois du fourreau recouvert de veau ciré noir. Il existe aussi des variantes assez proches avec pommeau en forme de tête de lion.
Ce sabre est largement utilisé par la suite pour les officier généraux.
3- D'autres exemplaires ont aussi été utilisé pour récompenser cette journée, Charles Marchal exposait en 1978 un sabre avec garde dite à la Marengo à double-quillon inversé, dans un style à l'oriental, par exemple.
Ces sabres de luxe sont constitués de parties interchangeables d'un exemplaire à l'autre, permettant une personnalisation à l'extrême, et ainsi, Nicolas Boutet proposait de personnaliser chaque sabre pour éviter que tous les officiers aient les modèles identiques.
LE 18 BRUMAIRE AN VIII, l'accession de Bonaparte au pouvoir.
Ce modèle de sabre est particulièrement représentatif de l'accession au pouvoir de Bonaparte, il est la charnière de l'histoire de France entre la Révolution et le Premier Empire.
Le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), souvent abrégé en coup d'État du 18 brumaire, organisé par Emmanuel-Joseph Sieyès et exécuté par Napoléon Bonaparte, avec l'aide décisive de son frère Lucien, marque la fin du Directoire et de la Révolution française, et le début du Consulat. Si les événements déterminants se produisent le 19 brumaire au château de Saint-Cloud où le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens sont réunis, c'est le 18 que la conjuration met en place les éléments nécessaires au complot.
Prix :
45 000,00 €
Destination |
Envoi recommandé |
Envoi Recommandé + Express |
France frais de port |
29,00 € |
80,00 € |
Europe frais de port |
39,00 € |
200,00 € |
Monde frais de port |
100,00 € |
300,00 € |
Assurance (1% du prix de vente) :
450,00 €
Référence :
26353 proantic