SHAKO TROUPE DE CHASSEURS DU 17ème RÉGIMENT D'INFANTERIE LÉGÈRE, modèle 1810, Premier Empire. 18679
Le corps du shako se compose d’un feutre de 19 cm de hauteur. Il est couvert par une calotte en cuir de vache ciré noir, très fort, d’un diamètre de 24 cm rabattu sur le feutre à une hauteur de 4 cm. Au bas du feutre, est cousu un bourdalou (ou bourdaloue) en cuir de vache uni, de 2,3 cm de largeur, ayant à l'arrière une boucle en fer (H 2,27 cm, largeur 2,2 cm), avec son ardillon également en fer, sous cette boucle un gousset en veau simple, pour faciliter le jeu du bourdalou. Une visière en cuir fort de vache verni est attachée au devant du shako, 6 cm en dessous et 5,5 cm en dessus, en demi-cercle.
Au-dedans du shako est placée une basane de 5 cm de hauteur, surmontée d'un bandeau en toile de 7 cm.
Plaque de forme losangique (ou écusson) apposée sur le devant, en fer blanc estampé en son centre en relief d'un cor de chasse et du chiffre « 17 ». H 10,7 cm, largeur 11 cm.
Cocarde en passementerie tissée tricolore placée au-dessus de la plaque, diamètre 7 cm, cousue au feutre. Ganse composée d'un double galon blanc tissé cul de dé, chaque galon mesure 1,5 cm, venant se fixer au centre de la cocarde sous la plaque.
Sous la cocarde un gousset destiné à la houppette, attaché par une couture sur le feutre.
Jugulaires. De chaque côté du shako est placée une jugulaire, composée d’une lanière en basane double, sur laquelle sont montées 14 écailles en laiton découpées alternativement en deux ou trois festons, plus une quinzième, de forme circulaire, à l’extrémité. La première écaille a 3,4 cm de large, la seconde un peu moins et ainsi en diminuant jusqu’à la dernière qui a 1,5 cm. Toutes ces écailles sont arrêtées chacune par un fil de fer plat. La jugulaire est assujettie par une rosace, nommée dans le règlement de 1812 « gros bouton » de même métal que la jugulaire, estampée d'un cor de chasse, ayant 4 cm de diamètre. Au bout de chaque oreillon, un cordon de fil pour attacher la jugulaire sous le menton.
Pompon sphérique en laine verte, diamètre 6 cm, monté sur un fil d'acier plié en deux. Il est placé sur le shako au-dessus de la cocarde.
Cordon-raquette tressé en laine verte. Maintenu au shako par deux boutons rouleau en cuir.
France.
Premier Empire.
Très bon état, usure d'usage au bourdalou, boutons rouleau restaurés.
NOTE :
Un shako très similaire possède le même système de ganse à l'avant, c'est un exemplaire de tambour du 15ème régiment d'infanterie légère des anciennes collections de Raoul et Jean Brunon, collections du Musée de l'Armée, exposé au Château de l'Emperi à Salons de Provence et reproduit dans l'ouvrage de Christian Blondieau « Aigles et Shakos du Premier Empire », Argout Editions Paris 1980, figure 100, page 42.
HISTORIQUE :
Le 17ème régiment d'infanterie légère est créé en 1803, il sera licencié le 12 mai 1814.
Entre 1805 et 1807, il participe aux batailles de Ulm, Hollabrünn, Austerlitz, Iéna, etc..
En 1809, il est affecté à l'armée du Portugal, puis à l'armée d'Espagne en 1813 où il sera engagé aux combats de La Corogne, Braga, Oporto, Busaco, Sabugal, à la bataille des Arapilles et Victoria. Lors de la campagne d'Allemagne, il combat à Wachau, Leipzig et Hanau. En 1814, pendant la campagne d'Espagne, il est engagé à Vauchamps, Bar-sur-Aube, Arcis-sur-Aubet et Saint Dizier.
Référence :
18679