MÉDAILLE DE VIVANDIÈRE DE L'ARMÉE RÉVOLUTIONNAIRE, Révolution.
Insigne en étain moulé de forme ronde, D 4,6 cm, H 5,2 cm avec l'anneau de bélière.
Moulé sur la face avant de l'inscription « République • Francoise » et sur l'autre « FEMME / DE TROUPE / AUTORISEE / PAR LA LOI / DU 30 AVRIL / 1793 ».
France.
Révolution
Très bon état.
HISTORIQUE :
Cette médaille est créée après la loi d'avril 1793, elle est donnée aux femmes de troupes pour les officialiser au sein de l'armée.
Elle est donnée par les généraux divisionnaires selon les articles et 8 de la loi du 30 avril 1793 « Art.7 : Les généraux divisionnaires délivreront aux vivandières qu’ils croiront absolument nécessaires aux besoins de leurs divisions une marque distinctive. Celles qui ne seront point munies de cette marque seront congédiées. Art.8 : Celles qui auront obtenu la marque ci-dessus désignée, et qui ne feront aucun commerce de vin et de boissons, seront congédiées ; leur marque leur sera retirée sur-le-champ et remise au général divisionnaire. »
À cette médaille est associée un insigne donnant la description physique, le nom, le régiment ainsi que le métier exercé par la femme au sein de la troupe.
Terry Crowdy « Napoleon's Women Camp Followers ».
Une publication très intéressante du Musée de l'Armée (Paris) en 2019, signée Madame Emilie Robbe, conservateur département moderne, et Madame Hélène Boudou-Reuzé, département iconographie apporte les informations suivantes :
« À la Révolution, afin de limiter et d’encadrer le nombre de femmes qui suivent les armées, les militaires sont autorisés à se marier sans la permission d’un supérieur, mais le succès de cette mesure fait que la situation devient rapidement hors de contrôle. Le 30 avril 1793, un décret congédie les très nombreuses femmes considérées comme « inutiles » aux armées et crée officiellement des positions de « vivandières-blanchisseuses » patentées. Quelques années plus tard, sous l’Empire, à mesure que le soldat se distingue du civil, le statut de ceux qui suivent l’armée se militarise ; les métiers se réglementent et se spécialisent. Ainsi « régularisées », les femmes aux armées peuvent prendre la place qui leur revient, dans tous les aspects de la vie militaire, dans les règlements, les cérémonies et même dans les œuvres d’art. »
https://collections.musee-armee.fr/la-vivandiere-et-la-cantiniere-dans-les-collections-du-musee-de-larmee/
OBJET DE COLLECTION :
Il existe une reproduction vendue comme telle : http://www.labeille-creations.com/blog/la-premiere-reproduction-historique-de-l-abeille.html
Référence :
15073