MASSE D'ARMES DE MAMELUCKS DE LA GARDE DES CONSULS PUIS DE LA GARDE IMPÉRIALE, première fabrication 1801-1803, Consulat - Premier Empire.
Manche constitué d'une douille en laiton cannelé (16 cannelures) de 38 cm de long, diamètre 2,88 cm. En partie basse cette douille reçoit un talon en laiton de 1,2 cm de hauteur, diamètre 2,59 cm, de forme bombée, bordé d'un filet et d'une moulure saillante et terminé par un piton en laiton percé pour le passage de l'anneau. En partie haute de la douille, une bague en laiton lisse de 5 mm de hauteur, diamètre 2,97 cm, fait la jonction à une douille en fer qui sert de support à la tête de la masse, longueur de la douille en fer 9,5 cm, diamètre 2,66 cm. Tête en fer constituée de six ailettes en métal, plus larges à la partie supérieure et arrondies, qu'à la base où elles sont en forme d'encoches. H de la tête et des ailettes 9,5 cm, largeur en partie haute des ailettes 3,9 cm, épaisseur 0,34 cm ; elle est terminée dans le haut par une calotte en fer demi-sphérique de 1,5 cm de hauteur, diamètre 2,94 cm.
Longueur totale de la masse d'armes 60,2 cm.
Poids 891 grammes
Le point d'équilibre de la masse est a environ 0,5 cm au-dessus de l'anneau de laiton faisant jonction entre le somment de douille cannelée et de la base de la douille en fer.
France.
Consulat - Premier Empire (1801-1803).
Très bon état, légère oxydation d'usage, manque l'anneau de suspension.
NOTE :
Les masses d'armes de Mamelucks, tout comme les haches, ont été fabriquées en nombre très limité durant le Consulat et le Premier Empire : 101 masses (61 an X 1801-1802, 15 an XI 1802-1803 tables de Bottet) et 146 exemplaires de la hache ont été produits par la manufacture de Versailles entre l'an IX et l'an XI. Un réassortiment de 25 paires a été réalisé en 1809 au moment du mariage avec Marie-Louise de Habsbourg (table de Cotty).
EXEMPLAIRES CONNUS :
• Les collections du Musée de l'Armée à Paris possèdent un ensemble hache et masse, toutes deux poinçonnées « JC » sur la douille en acier et matriculées « 1 ». Consulté sur le sujet Michel Pétard nous propose une piste de réflexion sur cette paire «il s'agirait de MODELES fabriqués à l'époque de la prise de fonction de Cazamajou et destinés au "cabinet des modèles de la manufacture" comme cela c'est pratiqué à Klingenthal en 1788 sous le ministére de Gribeauval et qui a fait refrabriquer des modèles de sabres règlementés en 1767 et qui étaient poinçonnés par les controles en cours en 1788. La présence du "1" frappé sur la hache et la masse est tout a fait dans l'esprit d'un "cabinet des modèles" (dont on a aucune archive mais qui existait forcément !) ».
• Un ensemble hache et masse des collections du Musée de l'Armée, exposée au Château de l'Emplir (Salon de Provence), anciennes collections Raoul et Jean Brunon, sont toutes deux poinçonnées « JC ».
• Une hache et une masse provenant de la collection Paul Jean, puis de la collection du colonel Legouest (1953), vendus à l'Hôtel des ventes de Drouot (Paris) lors de la dispersion de la collection Christian Blondieau, portent toutes les deux le poinçons « JC » sur les parties en laiton cannelées.
• Un ensemble hache et masse de l'ancienne collection du colonel Denis, vendu à l'Hôtel des ventes de Saint-Etienne, sont toutes deux poinçonnées « JC ».
• Un autre ensemble appartenant à une collection privée constituée avant 1939, ne comporte elle aucun poinçon.
• L'exemplaire présenté dans cette fiche, sans poinçon.
Cazamajou est réviseur à la Manufacture de Versailles de 1803 à 1806, puis de 1809 à 1811. Il est probable que les exemplaires non poinçonnés, soient issus de la première fabrication de 1801-1802 avant que le réviseur Cazamajou ne prenne ses fonctions en 1803.
ÉTYMOLOGIE ET HISTOIRE :
Le mot « arme » est toujours au pluriel, comme dans fléau d'armes, hache d'armes, etc., « armes » désignant l’usage militaire en général par opposition à un autre usage civil.
La masse d'armes est une arme contondante constituée d'une masse lourde accrochée au bout d'un bâton plus ou moins long. Arme voisine du gourdin, dérivée de l’outil masse, ce fut l'une des premières armes utilisées par l’humanité.
Au Moyen Âge, l'amélioration des armures rend les coups de taille moins efficaces ; les masses d'armes permettent alors d'enfoncer et déformer ces protections, provoquant ainsi des dommages importants.
Référence :
25564