SABRE DU GENDARME JACQUES JALIFFER (ou du gendarme COCHE), GENDARMERIE D'ÉLITE DE LA GARDE IMPÉRIALE, troisième modèle (1810), Premier Empire.
Garde à trois branches formant une coquille ajourée et décorée d’une bombe enflammée, entièrement en laiton. Calotte en laiton poinçonnée « JC », poignée en bois gainé de veau filigrané d’un double fil de laiton non tressé (changé postérieurement), virole en laiton poinçonnée « JC ». Plateau se terminant par un quillon en forme d'écu décoré de trois palmes. Poinçons : « VERSAILLES », sur le quillon « JC » dans un ovale correspondant à J. Cazamajou, réviseur de janvier 1809 à septembre 1811, « J » dans un ovale de JACQUESSON, directeur de la manufacture de Versailles de 1809 à 1812, « V » sous le quillon et sur une branche de garde, correspondant au terme "visité" ou "vérifié" par la manufacture de Versailles.
Lame à pans creux, dos plat signé et gravé « Mfture Imple de Klingenthal Coulaux frères », largeur au talon 3 cm, longueur 93,7 cm. Poinçons : « M » surmonté d'une étoile correspondant à C. Marion, inspecteur de décembre 1808 à juin 1811, « B » dans un ovale de J.G. Bick, contrôleur de 1ère classe de février 1809 à août 1824.
Fourreau en bois, toutes garnitures en laiton. Entrée du fourreau garnie d’une cuvette. Bracelets de bélières bordés de moulures saillantes, pitons de bélières en laiton ; anneaux en laiton. Partie inférieure terminée par un dard en acier. Entre les deux bracelets, le fourreau est ajouré de deux crevés aux extrémités arrondies. Fourreau poinçonné comme la monture « JC » dans un ovale.
France.
Premier Empire.
État moyen, la partie de la monture crochetant sous la calotte est brisée, elle a été resoudée à l'époque, soudure à nouveau cassée. Filigrane changé au XIXème siècle et remplacé par un double fil de laiton non tressé (peut-être à l'époque). Lame oxydée. Cuir des crevés du fourreau absent laissant apparaître le bois. Fourreau brisé en deux à la base du crevé inférieur, il a été brasé et réparé à l'époque, réparation à nouveau cassée.
HISTORIQUE :
Sabre de provenance familiale, jamais passé en collection. Il a appartenu au gendarme JACQUES JALIFFER (ou au gendarme COCHE), ces deux gendarmes faisaient partie de la même famille. Par tradition familiale, ce gendarme blessé fut hébergé à l'Hôtel des Invalides ; un jour, dans sa chambre, ayant accroché l'arme au mur le sabre se serait décroché et l'aurait blessé au pied.
Référence :
23313