ESPAGNE : MÉDAILLE DE L’ORDRE DE LA CHARITÉ POUR LA CAMPAGNE DE 1872-1876, modèle en argent, ayant appartenu à Louis Frédéric GOMBAUD DE SÉRÉVILLE, Troisième République. 21841-5
Exemplaire en argent de forme ronde, diamètre 27,8 mm. Avers décoré de la croix de Malte à huit pointes, chacune anglée d'une marguerite (en référence à la Reine), centre représentant le Sacré-Coeur entouré de l'inscription « LA CARIDAD », bordure extérieure à moulure perlée. Revers représentant un médaillon ovale portant l'initial « M », entouré de branches de lys et de marguerites et d'un ruban portant la devise latine « QUIS NOS SE PARABIT CARITE CHRISTI », bordure extérieure figurant des feuilles de lys. Elle est surmontée d'une couronne royale, H 15 mm, largeur 17,6 mm, montée sur charnière.
Ruban de soie blanche à deux filets pourpres, largeur 24 mm.
Espagne.
Second Empire.
Très bon état, ruban insolé.
HISTORIQUE :
L’Ordre de Charité a été créé par SM Don Carlos VII par décret royal le 9 Octobre 1874 en l'honneur de son épouse, Reina Doña Margarita de Bourbon-Parme, connue sous le nom « Angel de la charité » pour son abnégation, son sacrifice et ses vertus tout au long de sa vie, et plus particulièrement durant la guerre. L'ordre récompense les militaires blessés pendant la troisième guerre Carliste.
BIOGRAPHIE :
Louis Frédéric GOMBAUD DE SÉRÉVILLE, né le 1er novembre 1822 à Moulins.
Elève de l'école de Saint Cyr de 1842 à 1844, GOMBAUD DE SÉRÉVILLE est nommé Sous lieutenant le 1er octobre1844 au 8ème régiment de chasseurs à cheval.
Deux ans plus tard, il passe au 1er régiment de carabiniers et est promu Lieutenant le 19 décembre 1848, puis Capitaine le 2 mai 1853.
Le 12 avril 1861, il est nommé Major du 11ème régiment de chasseurs et part servir en Algérie entre 1861 et 1865. Il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur le 13 août 1863. Le 10 juillet 1865, il est nommé Chef d'Escadrons du 1er régiment de Hussards et sert de nouveau en Algérie. Le régiment est engagé lors des opérations de 1865 dans la province d'Oran et le 16 mars 1866, au combat de Ben Attab, il est blessé d'une balle au mollet droit, ainsi que d'un coup de sabre sur la nuque.
Nommé Lieutenant Colonel le 12 août 1866, il est affecté au 6ème régiment de cuirassiers, puis de nouveau au 1er régiment de Hussards, le 18 décembre 1866, qu'il rejoint de nouveau en Algérie. Le 22 décembre 1868, il rejoint la Garde Impériale, au régiment des Dragons de l'Impératrice.
Nommé Colonel le 8 mai 1869 au 5e régiment de chasseurs, il fait la guerre de 1870. Le régiment est engagé à Spicheren et Gombaud est nommé officier de la Légion d'Honneur le 19 août 1870. Lors de la bataille de Rezonville, son régiment s'illustre en repoussant la charge de la brigade Bredow en lui infligeant de lourdes pertes. Gombaud est fait prisonnier à la capitulation de Metz et interné à Lubeck. Revenu en France en avril 1871, il reprend le commandement de son régiment et participe à la répression de la Commune de Lyon.
Promu Général de brigade le 14 octobre 1875, il est placé à la tête des brigades de cavalerie de Verdun, puis de Vendôme. Il est nommé Commandeur de la Légion d'Honneur le 18 janvier 1881.
Il est mort le 30 juillet 1892.
Son fils sera aussi général.
LE CARLISME :
Le carlisme (en espagnol : carlismo) est un mouvement politique légitimiste espagnol apparu dans les années 1830 qui revendique le trône pour la branche aînée des Bourbons d'Espagne. De tendance conservatrice et anti-libérale, il est à l'origine de trois guerres civiles qui déchirent le XIXe siècle espagnol et marquent profondément le pays.
Le carlisme naît lorsque le roi Ferdinand VII (1784-1833) décide de transmettre la couronne à sa fille aînée Isabelle, en dérogeant par la Pragmatique Sanction de 1830 à la loi salique établie par Philippe V en 1713. Les carlistes rejettent cette modification et jugent illégale la décision de modifier l'ordre de succession sans le concours des Cortes. Ils défendent la succession du frère cadet du roi, Charles de Bourbon (1788-1855), conformément à l'ordre en vigueur depuis un siècle. Ce dernier refuse de prêter serment à sa nièce et, à la mort de Ferdinand VII, se proclame « roi des Espagnes » sous le nom de Charles V, soutenu par une partie du peuple espagnol, qu'on appelle les « carlistes » (carlistas, en espagnol), c'est-à-dire les partisans de Charles (Carlos).
Le carlisme est un courant traditionaliste, attaché à la défense de la religion catholique et au maintien des fors (fueros), les anciens privilèges juridiques locaux. Il défend à ses débuts le rétablissement de l'Ancien Régime et s'oppose alors aux cercles politiques plus libéraux et centralistes, dominants dans l'entourage des monarques.
Tout au long des trois conflits qui en résultent (1833-1840, 1846-1849 et 1872-1876), malgré quelques succès militaires, les troupes carlistes ne réussissent pas à prendre le pouvoir à Madrid, qui reste aux mains de la fille aînée de Ferdinand VII, devenue Isabelle II (de 1833 à 1868), puis de son fils Alphonse XII (de 1874 à 1885), et enfin du fils de ce dernier, Alphonse XIII (de 1886 à 1931).
Mouvement d'une grande longévité, le carlisme exerce une influence fondamentale dans la vie politique du pays depuis son apparition jusqu'à la fin du franquisme dans les années 1970 et constitue tout au long de son existence l'un des principaux acteurs des luttes de la monarchie et de l’Église contre le libéralisme et le modernisme. Plusieurs mouvements actuels se revendiquent encore comme ses héritiers (Parti carliste, communion traditionaliste carliste, carloctavisme, etc.), mais leur audience est extrêmement réduite.
TROISIÈME GUERRE CARLISTE (1872 – 1876) :
En 1869, le prétendant « Charles VII » publie un manifeste dans lequel il expose ses idées, parmi lesquelles celles de constituer des Cortes avec une structure traditionnelle et de promulguer une Constitution ou d'approuver une Charte, ainsi que de conduire une politique économique de style protectionniste. Dans son entourage, on retrouve des politiciens de droite (derechistas), appelés spécialement les « Catholiques ».
À cette époque, Isabelle II est détrônée depuis deux ans (1868) et, après la période de régence du général Francisco Serrano, le Parlement élit comme roi Amédée de Savoie sous le nom d'Amédée Ier d'Espagne.
Charles VII voyant s'éloigner la possibilité de restauration bourbonienne, dans chacune de ses deux branches, il déclenche, en 1872, la Troisième Guerre carliste, d'abord contre Amédée Ier, puis contre la Première République espagnole, proclamée en 1873 après l'abdication du roi, puis finalement contre Alphonse XII, proclamé roi par le général Arsenio Martínez-Campos Antón à Sagonte (Valence) fin 1874. La guerre se termine en 1876 avec la conquête d'Estella (Navarre), la capitale carliste, et par la fuite vers la France du prétendant.
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Référence :
21841-5