HABIT ET CHAPEAU AYANT APPARTENU AU DÉPUTÉ OLIVIER CHARLES MARIE COMTE DE LA POËZE, Second Empire. 24053
Chapeau bicorne en feutre noir, plumetis noir, cocarde en passementerie tricolore, ganse de velours noir brodé bicolore de branches de chêne en fils dorés mélangés de branches de laurier en fils d'argent. Bouton d'uniforme en laiton doré avec motif rapporté en métal argenté représentant l' aigle impériale entourée d'une branche de chêne et d'olivier. Coiffe intérieure composée d'un bandeau en veau beige et d'une coiffe en soie ivoire ; coiffe dorée au fer d'une couronne comtale et de l'inscription « ROUART 86 rue Richelieu PARIS ».
Habit en drap bleu foncé fermant droit à l'avant au moyen de 9 boutons d'uniforme. Collet brodé bicolore d'une rangée de feuilles de chêne en fils dorés et d'olivier en fils argentés. Parements pareillement brodés au collet. Noeud de taille avec deux boutons d'uniforme gros module, brodé pareillement au collet.
Paire de bas en soie noire.
France.
Second Empire.
Ensemble en très bon état, légers frottements sur les bords du bicorne, couture arrière de l'habit près du noeud de taille décousue sur un centimètre avec un trou de mites.
BIOGRAPHIE :
Olivier Charles Marie, comte de La Poëze, est un député français, né le 25 juin 1821 à Nantes et mort le 26 mars 1882 à Tours.
Fils de Charles-Henri-Marie, vicomte de La Poëze (1788-1875), et de Caroline-Prudence de La Ville de Férolles des Dorides, il fut chambellan de Napoléon III. Son épouse, née le 11 février 1853 Staouëli de La Rochelambert, avait connu l'impératrice Eugénie dans une institution en Espagne et en était devenue dame d'honneur ou dame du Palais de l'impératrice le 29 janvier 1855.
En 1858, il est conseiller général de la Vendée pour le canton de Saint Fulgent. Le 1° juin 1863, il est élu député au corps législatif dans la 3° circonscription de la Vendée avec une majorité écrasante (20199 voix sur 20827 votants). Il est réélu le 24 mai 1869. Il s´occupa principalement du port des Sables d´Olonne.
Le 14 août 1866, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Dévoué à l'Empire, La Poëze soutint la politique du gouvernement et vota pour la guerre contre la Prusse (1870). Il quitta la vie publique à la chute de Louis-Napoléon Bonaparte, après le désastre de Sedan.
Héritier du château de Sainte Hermine, en 1877, soit deux ans après le décès de son père, Olivier Charles vend le château à Edouard Michelon. À l'occasion de son mariage, il reçut le château de La Rabatelière. Il partagea ainsi sa vie entre la Vendée (La Rabatellière) et Paris où il résidait 119 avenue des Champs-Elysées.
Il est nommé Chambellan de Napoléon III à une date que nous n'avons pu retrouver mais probablement après son mariage.
« Les Chambellans sont Officiers civils de la Maison de l'Empereur (...). Il y a toujours au Palais un Chambellan de service ; il est relevé tous les huit jours. Il est chargé d'introduire près de Sa Majesté les personnes qui peuvent être admises près d'Elle et auxquelles Elle veut parler. Le Chambellan ne quitte les appartements que quand Sa Majesté est couchée, et il doit y être rendu une heure avant son lever. Le Chambellan suit l'Empereur au Conseil d'État. Il habite le Palais. Toutes les fois que l'Empereur reçoit dans les grands appartements, quatre chambellans sont obligés de s'y trouver et tous ont la faculté de s'y rendre. Sa Majesté désigne particulièrement les Chambellans qui doivent l'accompagner dans ses voyages. »
En général, cette nomination au poste de chambellan précède l'investiture comme candidat officiel.
Référence :
24053