CACHET À ENCRE « CAMP DE CHALONS DIVISION DE CAVALERIE 2e BRIGADE » Second Empire. 23915
Stèle en bronze de forme ronde représentant l'aigle impériale, avec l'inscription « CAMP DE CHALONS DIVISION DE CAVALERIE 2e BRIGADE ».
Manche en bois ciré noir.
France.
Second Empire.
Très bon état.
HISTORIQUE :
Le camp de Châlons, connu également sous le nom de camp de Mourmelon, est un camp militaire français se situant à Mourmelon, à proximité de la ville de Châlons-en-Champagne (Marne).
Histoire
Camp de Châlons par Gustave Le Gray en 1857.
Créé par la volonté de Napoléon III et inauguré le 30 août 1857, le camp de Châlons eut une grande importance durant le Second Empire. Il constitue une emprise de 10 000 hectares qui ont été achetés à 1 300 propriétaires.
Les plus anciennes mentions étaient les Champs Catalauniques, qui étaient situés dans la mémoire locale comme se trouvant à Châlons et l'oppidum de La Cheppe est appelé camp d'Attila.
Il existait déjà des camps antérieurs, un en 1792 et un autre en 1841 ; ils se trouvaient plus proches de la ville et se voyaient nommés : camp de Fagnière, camp du mont saint-Michel, camp du Haut-Chaillot mais surtout camp de Châlons.
Le capitaine du génie Pierre Weynand qui construisit et entretint le camp fit toute sa carrière jusqu'au grade de général dans le cadre du camp.
La terre y était inculte ou de peu de valeur, le chemin de fer pas trop éloigné et le terrain plat, ce qui favorisait l'implantation dans la région ce camp de manœuvre. Napoléon III signa l'arrêté impérial et le camp fut parfois appelé « camp du télégraphe », « camp Napoléon » ou « camp impérial ».
L'aménagement : ce sont deux pyramides qui marquent les bornes du camp. L'une date du 18 août 1861, l'autre du 15 août 1867. Le rapport au préfet précise « à l'extrémité du camp de Châlons... j'ai fait construire là, ...une simple pyramide... ». Elle fait 6,83 m au lieu-dit le Grand-Moré sur un rond-point de 50 m datant de 1860, dans le cadre des améliorations des chemins vicinaux.
Les inscriptions :
sur la colonne :
• voie romaine restaurée en 1861 (côté camp)
• quartier impérial à 5 km (côté ouest)
• chemin vicinal d'intérêt commun no 32 (côté Reims)
• Reims à 23 km et Bar-le-Duc à 76 km (côté est)
sur le pied :
• les communes rurales si longtemps négligées doivent avoir une large part aux subsides de l'État, car l'amélioration des campagnes est encore plus utile que la transformation des villes. Extrait de la lettre de l'empereur. (côté camp)
• 1856 création du camp de Châlons (côté ouest)
• il faut surtout poursuivre avec vigueur l'achèvement des chemins vicinaux. C'est le plus grand service à rendre à l'agriculture (côté Reims)
• ancienne voie romaine de Durocorturum (Reims) à Divodurum (Metz) par Caturigis (Bar-le-Duc) Caturigis à XXXIII lieues gauloises Durocorturum à X lieues gauloises (côté est).
La nouvelle pyramide sur le chemin vicinal 21 allant de la Veuve à Mourmelon se trouverait à 800 m du quartier général; elle fut payée par souscription des communes de la Marne et par le Conseil général, sculpture de Gustave Moriamé comme le monument précédent, trois marches, en pierres d'Euville, elle culmine à 12 m de hauteur. Inauguration par le général Leboeuf qui commandait le camp de Châlons, Bourgeois membre du Conseil général, Champois maire de Mourmelon-le-Grand, Rouyer maire de Bouy, Crochet maire de Louvercy, le 14 août.
Une ligne de chemin de fer de Châlons à Mourmelon-le-Petit est créée pour desservir le camp, sa mise en service a lieu le 14 octobre 1857. En gare de Châlons-en-Champagne elle s'embranche sur la ligne de Paris à Strasbourg et aboutit à la gare de Mourmelon-le-Petit prévue pour les embarquements et les débarquements nécessaires aux militaires.
L'alimentation en eau fut un problème récurrent même si le Cheneu en fut la source principale, après avoir envisagé un aqueduc depuis la Vesle et constaté que niveau d'étiage du ruisseau, une centaine de puits furent creusés mais très peu maçonnés et des abreuvoirs mobiles servirent pour les animaux.
Une bibliothèque qui fut abondée par des dons de personnalités du Second Empire, elle fut pillée en 1870.
Des fermes, dans un premier temps elles devaient pourvoir à l'alimentation des hommes et des animaux et devaient faire pousser des céréales et des légumes. La part élevage vint très vite à être mise en pratique. Modèle de mise en valeur des terres, lieu d'expérimentation de greffes et d'acclimatation, elles servirent aussi à recycler les déjections produites sur place. Elles furent au nombre de huit sur 1 200 hectares, outre la ferme impériale il y en a eu à Bouy, Cuperly, de Jonchery, du Mont-Piémont, Suippes et Saint-Hilaire ainsi qu'à Vadenay, monsieur de Saucourt fut le premier directeur des fermes impériales. Le Moniteur du 30 octobre 1862 vantait la production du camp de Châlons : 16 276 tonnes de laine, 121 710 litres de lait, 121 900 tonnes de seigle, 84 177 tonnes d'avoine, 49 058 tonnes de blé et 75 tonnes de viande. Ces fermes employaient aussi de la main d'œuvre civile locale.
Référence :
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