PLAQUE DE CEINTURE CIVILE ATTRIBUÉE AU MARÉCHAL SOULT, Second Empire.
Plaque en argent de forme rectangulaire recouverte de soie ivoire garnie d'une aigle impériale couronnée en laiton estampé doré encadrée en haut et en bas d'une abeille en laiton estampé doré. Cette plaque en argent est enchâssée dans un cadre en laiton doré finement décoré d'une moulure ajourée perlée avec palmettes et branches de lauriers.
H 11,8 cm, largeur 5,7 cm.
France.
Second Empire.
Parfait état.
PROVENANCE :
Cette plaque est accompagnée d'une attestation signée de Madame la Maréchale Soult daté du 14 août 1858, attestant que cette plaque était portée par le maréchal Soult.
Il n'est pas possible d'affirmer que cette attestation correspond à la plaque présentée mais c'est probable, le Maréchal Soult décède en 1851. Il a pu porter cette plaque entre 1850 et 1851. Toutefois l'attestation mentionne la date de 1858, hors l'épouse du Maréchal, Jeanne-Louise-Élisabeth Berg, meurt en 1852, ce qui rend impossible cette attestation. Il n'en demeure pas moins que la plaque est de très belle qualité.
BIOGRAPHIE :
Jean-de-Dieu Soult, 1er duc de Dalmatie, né le 29 mars 1769 à Saint-Amans-la-Bastide, aujourd'hui Saint-Amans-Soult (Tarn), où il est mort le 26 novembre 1851, est un militaire et homme d'État français.
Fils de notaire, il s'engage dans l'armée royale à 16 ans et connaît une ascension fulgurante sous la Révolution française : sous-lieutenant en 1792, il est général de brigade deux ans plus tard, puis de division en 1799. Il participe dans l'intervalle à de nombreuses batailles au cours desquelles il fait preuve de courage et de talent. Élevé à la dignité de maréchal d'Empire le 19 mai 1804, il est considéré par Napoléon, après la bataille d'Austerlitz (1805) à laquelle il contribue de manière décisive, comme « le premier manœuvrier de l'Europe ». Après s'être distingué à Iéna, Eylau et Heilsberg de 1806 à 1807, il est affecté l'année suivante dans la péninsule Ibérique, où il demeure presque sans interruption jusqu'en 1814. Il y remporte des succès majeurs comme la bataille d'Ocaña en 1809, mais rencontre davantage de difficultés face à l'armée anglo-portugaise du général Wellington qui lui inflige plusieurs défaites. Dans les derniers mois de l'Empire, c'est à lui que revient la tâche de défendre pied à pied la frontière française des Pyrénées. Il est également chef d'état-major de Napoléon à la bataille de Waterloo en 1815.
Au retour de la monarchie, Soult traverse d'abord une période d'exil, mais finit par rentrer en grâce et entame une carrière politique importante, notamment sous la monarchie de Juillet. Ministre de la Guerre, il est le principal instaurateur de la Légion étrangère en 1831. Par trois fois chef du gouvernement, il détient le record de longévité à ce poste (9 ans, 3 mois et 17 jours, dont 6 ans, 10 mois et 20 jours en continu). En 1847, il reçoit du roi Louis-Philippe le titre unique de « maréchal général de France ». Il est, avec Davout, Lannes, Masséna et Suchet, un des seuls maréchaux capables de diriger une armée en l'absence de l'Empereur, mais aussi un individu cupide, pillard en temps de guerre et à la loyauté politique changeante.
Le 26 septembre 1847, Louis-Philippe rétablit pour lui la dignité honorifique de maréchal général des camps et armées du roi, portée précédemment par Gontaut, Bonne, Turenne, Villars, Saxe ou Broglie, modifiant cependant ce titre en celui, unique dans l'histoire militaire du pays, de maréchal général de France.
En 1848, il se déclare républicain. Il meurt trois ans après dans son château de Soult-Berg, près de Saint-Amans-la-Bastide où il est né, quelques jours avant le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. En son hommage, la commune fut renommée Saint-Amans-Soult dès décembre 1851.
Référence :
23625