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HABIT DE PRÉSIDENT DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE, Second Empire.

Vendu
HABIT DE PRÉSIDENT DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE, Second Empire.

En drap noir avec collet, parements, noeud de taille, retroussis et bordures des boutonnières richement brodés en fils de soie bruns soulignés par un fil de cannetilles en argent doré représentant une course de feuillages, le centre de ces branches et feuilles est garni de sequins en argent doré ; le tout avec des serpents en fils, cannetilles et sequins d'argent doré, mêlés aux feuillages. L'habit ferme à l'avant au moyen d'une agrafe et d'un crochet, il est ouvert sur la poitrine, 9 boutonnières sont figurées par une broderie sur le côté gauche, et de l'autre côté 9 boutons d'uniforme gros module en laiton doré recouvert de velours brun foncé et décoré en leur centre de l'aigle impériale couronnée en laiton doré (diamètre 2,4 cm). Entièrement doublé de soie noire.

France.
Second Empire.
Parfait état.

NOTE :
Cet habit a pu appartenir à huit personnages :
- les six présidents de l'académie de médecine
Antoine-Joseph Jobert de Lamballe en 1855
Antoine Bussy en 1856
Michel Lévy en 1857
Stanislas Laugier en 1858
Baron Félix Larrey en 1863
Jean Blache en 1869,
- à Guillaume Marie André Ferrus, membre du conseil de l'académie impériale de médecine en 1860.
- et le médecin de l'Empereur le docteur Henry Conneau.
HENRY CONNEAU
Enrico, François, Alexandre Conneau, dit Henri Conneau, né à Milan le 4 juin 1803 et mort à La Porta le 16 août 1877, est un médecin, chirurgien et homme politique français, proche de Napoléon III.
Biographie
Jeunesse, études de médecine et secrétaire particulier de Louis Bonaparte à Florence
Le docteur Conneau en docteur Faust, Félix Cottrau (1799-1852), 1856 [archive], château de Compiègne.
Son père Alexandre, Jean-Louis Conneau (1772-1835), né à Servian à côté de Béziers dans l'Hérault, était receveur de la couronne du royaume d'Étrurie à Arezzo, où il passa toute son enfance. Sa mère, Thérèse Raucher (1774-1859) était née à Nice (Alpes Maritimes). Henri Conneau fait ses études de médecine à Florence en Italie de 1820 à 1827 et obtint le diplôme de docteur en chirurgie. Au cours de son cursus, Henri Conneau est un temps le secrétaire de Louis Bonaparte, ex-roi de Hollande et frère de Napoléon Ier.
Le docteur Henri Conneau, une fois diplômé, s'installe à Rome en 1828 pour exercer son métier, où il prit part, après 1830, aux révolutions italiennes. Il y rencontre les deux fils de Louis Bonaparte, le prince Napoléon-Louis et Louis-Napoléon1, qui participent à l'insurrection. Les volontaires de l'insurrection - qui avait duré deux mois - défaits, en 1831, par l'armée autrichienne, cherchaient maintenant à quitter l'Italie en toute hâte pour sauver leur tête. Les trois jeunes gens Napoléon-Louis, Louis-Napoléon et Henri marchaient en tête des fugitifs. Le prince Napoléon-Louis, l'aîné, fut atteint par une balle au cours d'une embuscade en Romagne et mourut dans les bras du docteur Conneau, à Forli. Le futur Napoléon III faillit lui-même mourir à Ancône.
Il est le frère de Théophile Conneau (1804-1860), dit Théodore Canot, marin, écrivain, aventurier et négociant, qui laissa un ouvrage célèbre et très documenté sur la traite des noirs au XIXe siècle.

Château d'Arenenberg
Par la suite, Henri Conneau devient l'hôte privilégié et le médecin particulier de la reine Hortense, l'épouse de Louis, et de la famille Bonaparte, en Suisse, au château d'Arenenberg. Il accompagnera la reine dans ses derniers instants.

Fort de Ham
Il participe à la tentative de soulèvement de Louis-Napoléon à Boulogne-sur-Mer en 1840 et est emprisonné au fort de Ham avec Bonaparte pendant cinq ans. Le 26 mai 1846, le docteur Henri Conneau prit une grande part à l'évasion du prince Louis-Napoléon. Il mit un mannequin dans sa chambre et prétendit que Louis Napoléon était malade. Il répandit une odeur pestilentielle pour maintenir les gardes hors de la cellule à jusqu'à 18h. Arrêté, il est acquitté.

Le prince-président - Palais de l'Elysée
Après l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République après la révolution de 1848, Conneau devient son médecin attitré et est naturalisé français. Il sera nommé médecin personnel du prince-président et chirurgien municipal de l'état-major de la garde nationale de Paris. Le 2 février 1849, il reçoit la Légion d'honneur.

Napoléon III - Palais des Tuileries
Les titres du docteur Henri Conneau de premier médecin de la maison impériale et de médecin personnel de Napoléon III lui conférèrent un rang fort enviable dans la maison civile de l'empereur qu'il accompagna dans tous ses déplacements et dans toutes les résidences impériales.
Docteur Conneau, sénateur, Léopold Ernest Mayer (1822-1895) et Pierre-Louis Pierson (1822-1913), Musée d'Orsay, Paris.

Le docteur Henri Conneau sera élu membre du corps législatif, en 1852, il est élu député de la Somme et le reste jusqu'à sa nomination au Sénat le 18 novembre 18674. Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1853, date de son mariage tardif avec Juliette Pasqualini, une jeune fille, enfant d'un de ses amis de Haute-Corse et petite nièce du comte Horace François Bastien Sébastiani (1772-1851), maréchal de France et ministre de la marine, du 11 août au 16 novembre 1830, et des Affaires Étrangères du 17 novembre 1830 au 11 octobre 1832 - . Au château de Compiègne, l'assistance avait remarqué que cette madame Henri Conneau, qui était musicienne et chantait à ravir, parlait franc presque autant que son mari à l'empereur. De cette union naquirent deux enfants : Louis Conneau et Henriette Conneau. Dans la nuit du 15 au 16 mars 1856 l'impératrice Eugénie, après un accouchement difficile, donna naissance au Prince impérial. Le docteur Conneau se hâta d'aller l'annoncer en plein congrès de Paris — qui a rétabli la paix après la guerre de Crimée — l'heureuse nouvelle à Napoléon III. En 1858, il est le protecteur de la de l'Association Générale des Médecins de France.

Le docteur Henri Conneau est commandeur de la Légion d'honneur et en , quelques années plus tard, le 7 août 1867, il sera élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur. Le docteur Henri Conneau devint médecin et chirurgien associé libre de l'Académie de médecine et directeur des dons et secours de l'empereur; il accède, ensuite, à la fonction élective de conseiller général de la Porta d'Ampugnani, en Haute Corse.

Donation d'un hôtel particulier par l'empereur Napoléon III
Sachant que son médecin personnel n'avait ni biens ni fortune Napoléon III offrit, tout naturellement, au docteur Henri Conneau, un hôtel particulier avec jardin. Ce bâtiment haussmannien de trois étages est transformé, de nos jours, en hôtel de luxe visible au no 6 de la rue Pierre Demours dans le XVIIe à deux pas de la place de l'Étoile à Paris.

Unité italienne
Henri Conneau sera chargé par l'empereur Napoléon III d'une mission secrète auprès de Cavour. Les excellentes relations entretenues depuis l'insurrection de la Romagne jusqu'alors avec le comte Francesco Arese Lucini permirent à Henri Conneau de concrétiser l'entrevue fatidique de Plombières, en juillet 1858 et de jouer un rôle déterminant dans la préparation de la rencontre secrète de Napoléon III et du comte Cavour.

La défaite et la chute de l'empire
Après la bataille de Sedan et la chute de l'Empire le 4 septembre 1870, Conneau accompagna Napoléon III en captivité à Wilhelmshöhe, puis en exil à Chislehurst en Angleterre où l'ex-empereur mourut le 9 janvier 1873. La dernière parole qu'il prononça fut à l'adresse d'Henri Conneau : « Conneau, étais-tu à Sedan ? ».
La fin du docteur Conneau
Henri Conneau rentre en France après la mort de l'empereur en 1873. Henri Conneau fut reconduit, jusqu'à la fin, dans son mandat de conseiller général de la Porta d'Ampugnani en Corse, ville qu'il affectionnait particulièrement et où il décédera, en août 1877. Il est le père du général de division Louis Conneau.

Liste des titres et décorations
Portrait du Docteur Conneau, Gustave Le Gray (1820–1884), Château de Compiègne.

Le docteur Henri Conneau avait de multiples titres officiels ; il était grand officier de la Légion d'honneur, titulaire de nombreuses décorations françaises et étrangères, à savoir :
Titres officiels
Médecin et chirurgien associé libre de l'Académie de médecine,
Médecin personnel et Premier médecin de l'empereur Napoléon III,
Chef du service sanitaire de leurs majestés impériales,
Directeur des dons et secours de l'empereur,
Chirurgien municipal de l'état-major de la garde national de Paris,
Membre du conseil de la maison impériale,
Membre de l'Académie statistique de Milan,
Membre de l'Académie de médecine de Ferrare,
Patricien héréditaire de la république de Saint-Marin,
Député de la Somme de 1852 à 1867,
Sénateur du Second Empire de 1867 à 1870,
Conseiller général du département de la Corse, membre du conseil de La Porta.

Décorations françaises
Grand officier de la Légion d'honneur Grand officier de la Légion d'honneur (7 août 1867),
Officier de l'Ordre des Palmes académiques Officier de l'ordre des Palmes académiques

Décorations étrangères
Cavaliere di gran Croce Regno SSML BAR.svg Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Italie),
Grand-officier de l'ordre du Médjidié6 (Empire Ottoman),
Grand-officier de l'Ordre de Vasa6 (Suède),
Grand officier de l'ordre de la Couronne de chêne Grand officier de l'ordre de la Couronne de chêne,
Commandeur de l'ordre de l'Aigle noir, de Prusse - Auteur de la liste qui est conforme aux décorations conservées d'Henri Conneau.
Grand-croix de l'ordre de Sainte-Anne de Russie,
Commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand,
Commandeur de l'ordre de Frédéric de Wurtemberg,
Commandeur de l'ordre du Mésoigne,
Officier de l'ordre de Léopold de Belgique,
Chevalier de l'ordre de Saint-Joseph de Toscane,
Chevalier de l'ordre impérial de Léopold d'Autriche,
Chevalier de l'Ordre royal de François Ier de Naples,
Médaille de la guerre d'Italie, campagne de 1859.
Référence : 23499
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