LEGRAND Madame (active en 1797 et 1804), PORTRAIT D'UN CAPITAINE DE DRAGON DE LA LÉGION DE SOUBISE 1767/1776
Miniature de forme ronde, D 6,9 cm (à vue).
Aquarelle et gouache sur ivoire.
Capitaine en uniforme bleu foncé à collet blanc, boutons argent, patte d'épaule et aiguillettes en passementerie d'argent, casque en laiton doré avec bandeau en peau de panthère, il est surmonté d'un cimier avec crinière de crins noirs.
Signée en bas à gauche « Cnne Le Grand pinxit ».
Cadre en laiton doré et émail bleu de four, D 9,2 cm, sous verre chevet.
France.
Fin du XVIII° siècle.
Très bon état, un léger manque de peinture au niveau du col. Miniature observée non décadrée vue la fragilité.
PROVENANCE :
Anciennes collections Raoul et Jean Brunon (Marseilles puis salon de Provence).
BIOGRAPHIE :
Nathalie Lemoine-Bouchard "Les Peintres en miniature, actifs en France, 1650-1850" es éditions de l'Amateur, Paris 2008.
LEGRAND Madame (active en 1797 et 1804)
Peintre en miniature. Elle était l'épouse du peintre Sicot (ou Scott) Pierre-Nicolas Legrand et demeurait en 1797 avec son mari, à Paris, 35, rue de Grenelle (faubourg Saint-Honoré). Elle exposa la même année au Salon, en même temps que son époux, deux portraits en miniature (n° 297). Il s'agit probablement de la même Madame Legrand que celle employée comme peintre à la manufacture de Sèvres de 1784 à 1798. Plusieurs membres de la famille Legrand y travaillèrent à la même époque. Son dessin est correct, ses miniatures assez finement réalisées, mais les poses restent conventionnelles. Elle traitait les chairs, notamment le visage, en coup de pinceau larges, horizontaux, légèrement orangés.
Signature : « Cnne Le Grand pinxit » sous le Directoire, puis « Mme Le Grand pinxit » sous le Premier Empire.
HISTORIQUE :
Sapin-Lignieres « Les troupes légères de l'Ancien Régime, les corsaires du Roy de l'armée de terre », les Presses Saltusiennes, Saint-Julien-du-Sault 1979.
VOLONTAIRES DE SOUBISE - LÉGION DE SOUBISE 1761-1776
Le 20 février 1761, le prince de Soubise, maréchal de France, recevait l'autorisation de lever un corps de 948 hommes (une compagnie de 60 grenadiers, 8 compagnie de 71 fusiliers, 8 compagnies de 40 dragons, de l'état-Major, un colonel, un lieutenant-colonel, un major, un commandant de bataillon, un aide-major d'infanterie, un aide-major de dragons, un aumônier et un chirurgien), recruté aussi en Allemagne et en Bohême. Il est probable que ce corps était déjà tout organisé quand il entra au service de France, car il prit part à un sérieux combat en juillet 1761.
Le corps est formé au Quesnoy, il est prêt en mars 1761, il part immédiatement pour l'Allemagne combat à la bataille de Soëst. Le 30 août les volontaires de Soubise combattent dans le village de Bosencelles près de Munster, ils font 400 prisonniers. La campagne de 1762 se poursuit en Allemagne, où ils se distinguent à Asfeld et à Ziegenheim.
L'ordonnance du 1er mars 1763 réorganisant les troupes légères ramène l'effectif du corps, désormais il n'y aura plus qu'une compagnie de 3 officiers et 29 grenadiers, 4 compagnie de 3 officiers et 17 fusiliers et 4 compagnies de 3 officiers et 29 dragons. Les inspections pour cette troupe sont élogieuses « Le régiment des Volontaires de Soubise est superbe en hommes et en chevaux », un rapport de 1764 précise « ce régiment est bien tenu, tr !ès bien exercé et mérite les plus grands éloges. Il est beau, particulièrement les dragons ».
Le 21mai 1766, les Volontaires de Soubise prennent le nom de Légion de Soubise.
Le 25 mars 1776, le comte de Saint-Germain supprime les troupes légères.
NOTE :
Ce portrait a été réalisé sous le Directoire, probablement à partir d’un tableau ou d’une autre miniature ayant servi de modèle à l’artiste.
Référence :