3 LETTRES DU DRAGON JACQUES GAUTIER À SES PARENTS HABITANT ANGERS, 6 juillet 1744, 2 septembre 1746, 4 juillet 1747.
Lettres à ses parents « A Monsieur Gautier marchand demeurant Angers parroisse de Saint Croix Ende Ligence Angers ».
Dragon Régiment de Furgère :
6 juillet 1744, De Thionville : « (...) je commence à bien me rétablir de la maladie (...) vous m'avez marqué de vous dire des nouvelles (...) mais non pas à notre Gloire. Nous avons fait un détachement du côté de Luxembourg ou nous avons perdu beaucoup de personnes. Le total est à peu près Cent vingt cinq autant de tués que de blessés. AUBRY Dragons a reçu un coup de sabre sur l'épaule gauche (...) Les français fondent leurs canons. Il va y avoir une bataille sur le Rhin (...) On parle de faire le siège de Luxembourg dans peu de temps. Nous comptons diable camper, nous partons pour Thionville sur Moselle le onze de juillet 1744. Mon cher père ... je vois à votre santé non pas du vin mais de la bière, ... ».
3 pages de texte in 4. Bon état.
Dragon Daubigny Cie de Vellgrand :
2 septembre 1746, De Landeaux (Landau) : « nous avons fait des merveilles en Flandres sous le commandement du Prince de Conty. Nous avons pris Charleroi, Mons, Tourne et Namur ; quatre villes, trois Forts. Nous avons perdu beaucoup de troupes pour prendre ces villes (...) nous allons prendre bientôt nos quartiers d'hiver parce que nous avons été fort fatigué (...) ».
3 pages de texte in-4, adresse et marque postale.
Assez bon état, petite déchirure au niveau de la signature.
Dragon de Belle-Isle, Régiment de Monsieur de Belle-Isle :
4 juillet 1747, De Fregusse (Fréjus) : « j'ai rejoint le Régiment de Fréjus dans la Provence. Nous avons eu une affaire du coté de Cannes pour assiéger la ville de Nice et nous avons gagné. Les Espagnoles ont été bien maltraités. Ils ont été reoussé de cinq lieues (...) nous avons mis l'armée en déroute (...) Les Français n'ont pas eu beaucoup de mal sinon que les Anglais ont débarqué avec soixante mille homme et tant de vaisseaux que les Galères, du coté de Sainte Marguerite où nous avons bombardé les Châteaux ; nos galères ont fait merveille. Nous comptons d'avoir un détachement de Ddragons pour s'embarquer. Nous somme proche de la mer où nous mangeons le poisson à bon marché. Les sardine sne valent que six liart ; le beau poisson trois sols (...) je suis charmé de voir le pays de provence. C'est le pays du diable (...) Ce n'est que montagne égorgé (...) ».
3 pages de texte in-4 avec adresse. État moyen, mouillures, petits manques
1744 à 1747.
Référence :
18865-4