3 LETTRES DE BERNARD FERRAN, CAPITAINE DE GRENADIERS, À SA MÈRE ET À SA SOEUR, 1806-1807.
Bernard Ferran est capitaine de grenadiers probablement au 36ème de Ligne. Deux lettres sont adressées à « Madame Ferran A Soues près Tarbe Dépt des Hauttes pyrennees. France », et une à sa soeur Claire.
À sa mère :
- de Schwerin 13 novembre 1806 : « Il y a six jours d'etois dans une ville qu'on appelle Lubeck sur les bords de la baltique. Je n'aurois jamais cru aller sur ces parages, mais qui sait où j'irai encore ? Vous pourrez dire "Cet enfant là aura bien voyagé", & pas toujours a son aise s'il vous plaît ... ».
Il raconte quelques anecdotes de campagne, comment il échappa à un obus et à un mariage avec une demoiselle allemande.
- de Liebstad 5 avril 1807 : « (...) je suis persuadé que dans l'interieur de laFrance on nous croit tous perdus ? Que sais-je, peut-être qu'on dit que les russse nous mangent tous vifs (...) ».
Cependant il assure sa mère de leurs forces et il donne de longues nouvelles de son frère, qui ferait mieux de se reposer parmi les officiers blessés du corps d'armée du maréchal Soult, que de se laisser posséder par le Démon de la Guerre et ses rêves d'avancement et d'honneur. (voir la lettre à sa soeur dans laquelle il dit avoir retrouvé son frère blessé)
6 pages d'écriture in-4. Lettres avec adresse et cachets Grande Armée.
État moyen, petites déchirures au niveau des cachets., mouillure, une des adresses est difficilement lisible.
À sa soeur Claire :
Depuis Prasnits près des frontières de la Pologne russe 13 janvier 1807 : il décrit l'enfoncement des troupes dans le nord de l'Europe parmi les barbares, dans un pays sans ressources, à la poursuite des Russes en retraite. Il raconte comment ils s'approvisionnent de viandes, chandelles, bois, charbon et fer ; il décrit les paysans polonais et les femmes, puis il reproduit in extenso sa conversation avec son frère Gentil qu'il a retrouvé blessé.
4 pages de texte bien lisible.
Bon état.
Référence :
18869-6