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HABIT D'OFFICIER DE LA 41ème LÉGION DÉPARTEMENTALE, modèle 1815, Restauration.

Vendu
HABIT D'OFFICIER DE LA 41ème LÉGION DÉPARTEMENTALE, modèle 1815, Restauration.

Habit en drap blanc. Collet, revers, parements, pattes de parements, passepoils en drap cramoisi. Revers coupés droit dans la partie basse, à trois pointes dans les parties hautes, entièrement passepoilés blanc, chacun est bordé de sept boutons d'uniforme petit module en laiton doré timbré du chiffre « 21 ». La partie droite de l'uniforme est garnie de 19 crochets au niveau du revers, de cinq au niveau du collet. La partie gauche est garnie de la même manière d'anneaux recevant les crochets pour la fermeture. Parement droit passepoilé blanc ; pattes de parements à trois boutons d'uniforme petit module, passepoilés blanc. Fausses poches arrière passepoilées cramoisi formant trois pointes chacune garnie d'un bouton d'uniforme au modèle gros module. Basques avec revers en drap blanc passepoilé cramoisi, les quatre angles du bas sont décorés de fleurs de lys en drap cramoisi découpé et cousu. Passants d’épaulettes en galon or.

Mauvais état, nombreux trous de mite, à restaurer.

France.

Restauration.

HISTORIQUE : LES LEGIONS DEPARTEMENTALES (1815 – 1820)

Après Waterloo, Louis XVIII chercha à la fois à détruire l’esprit des régiments impériaux et à regrouper les soldats rentrés dans leurs départements après la défaite. L’ordonnance royale du 3 août 1815 créa les légions départementales (1). Elle supprimait les anciens régiments dont l’origine remontait à François 1er époque où ce nom s’était substitué à celui des bandes. Le ministre de la guerre, Gouvion Saint Cyr, ne se rallia cependant au nom de la légion qu’à titre provisoire. Il ne sera plus ministre lorsque les régiments seront rétablis, mais il sera le premier à s’en féliciter.
Les légions remplacèrent donc momentanément les régiments d’infanterie.
Ceux-ci avaient du reste été licenciés par l’ordonnance du 23 mars 1815, c'est-à-dire pendant le séjour du roi en Belgique (2).
Chaque légion devait prendre le nom du département où elle serait formée (3). Partie des militaires pouvait être admise dans la légion de leurs départements (4). Le choix se fit en fonction des idées politiques. Les compagnies, à l’exception de celles de grenadiers et de voltigeurs, d’éclaireurs et d’artillerie, prirent le nom de leurs capitaines (5). Il y avait ainsi un retour aux mœurs de l’ancien régime. En outre, le fond du drapeau de chaque légion était blanc, portant l’écusson de France et la désignation de la légion (6).

Une circulaire du 12 février 1819 précise que chaque légion d’infanterie devait incorporer en totalité le contingent de son département pour « remplir plus religieusement la promesse faite d’incorporer les jeunes soldats près de leurs foyers, et de leur rendre moins sensible le passage de la vie civile au régime militaire (7) ».

Un rapport du 23 octobre 1820 adressé au roi fit remarquer que l’organisation des légions départementales avait tendu à créer des corps provinciaux et non une infanterie homogène. En outre, les légions étaient inégales, puisque la population n’était pas la même dans chaque département. Certains bataillons n’atteignaient pas 250 hommes (8).
Le même jour une ordonnance royale portant nouvelle organisation de l’infanterie française décidait la suppression des légions et leur remplacement par 80 régiments (60 de ligne et 20 d’infanterie légère) (9).

Les régiments retrouvaient désormais leur désignation par numéro (10).

Les 94 légions d’infanterie devaient concourir à la formation des régiments (11).

Ainsi prit fin cet essai de recrutement local.

49e Légion de la Marne, qui deviendra le 51e régiment d'infanterie de ligne en 1820.

(1) Ordonnance du roi sur l’organisation des légions départementales (Bulletin des lois, 1815, 2e sem., t. 1, p. 113 – 124)
(2) Ibid, art. 1
Article 1 : « Les régiments d’infanterie de ligne et légère étaient licenciés par notre ordonnance du 23 mars, il sera formé une légion dans chaque département ».
(3) Ibid, art. 2
(4) Ibid, art. 3
(5) Ibid, art. 37
(6) Ibid, art. 40
(7) Journal militaire, 1819, 1er sem. P. 96
(8) Journal militaire, 2e sem., 1820, p. 167.
L’ordonnance du 19 février 1819 avait essayé de réformer l’organisation des légions en en créant 94 au lieu de 86.
(9) Bulletin des lois, 7e série, n° 415, ordonnance du 23 octobre 1820, art. 1
(10) Ibidem, art. 10
(11) Ibid., art. 12
Référence : 21105
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