CASQUE DE DRAGONS DE LA GARDE ROYALE, modèle 1816, Restauration.
Casque entièrement en laiton composé des éléments suivants :
Bombe de forme à la Minerve, le bas est garni d'une gouttière pour éviter les infiltrations d'eau sous le turban. H environ 12 cm.
Le turban se compose d'un bandeau de cuir ; il est recouvert d'une peau de panthère formant une pointe à l'avant. H 9 cm.
Visière (7,5 cm) et couvre-nuque (environ 5 cm) en cuir ciré noir recouvert de peau de panthère, cerclés d'un jonc en laiton plié à cheval sur la bordure extérieure, cousus au turban.
Le cimier est en laiton avec les décors estampés : les ailerons sont frappés d'une grande branche de chêne occupant tout l'espace ; le masque est estampé d'une feuille de chêne et dans le bas des Armes de France, avec à la base une vis en fer. H 11,5 cm. Chaque aileron est fixé à la bombe au moyen de deux vis en fer.
Crinière, en crins noirs, montée en forme de chenille.
Le porte-plumet est en laiton de forme tubulaire, avec vis de serrage du plumet en partie haute. Hauteur 4,8 cm.
Les jugulaires sont formées de deux parties : la mentonnière en cuir souple, gainée de velours noir, recouverte de 18 écailles en laiton, découpées alternativement en 3 ou 4 festons bombés (longueur 20 cm, largeur maximale 5,4 cm) ; la rosace est ronde diamètre (4,5 cm) en laiton estampé d'une fleur de lys.
Coiffe intérieure composée d'un bandeau de cuir découpé en 8 dents de loup.
Très bon état, coiffe intérieure usagé, vis du masque du cimier remplacée, jugulaires postérieures.
France.
Restauration.
NOTE :
Les ordonnances des 30 août et 6 décembre 1815 conservaient le casque aux cuirassiers et aux dragons. Mais l'aspect de cette coiffure fut complètement modifié. La bombe, le turban, le cimier, les jugulaires furent conservés. Les armes des princes, dont le régiment portait le nom, furent placées au bas du cimier, sur le devant. On enleva la crinière à laquelle on reprochait d'aller dans les yeux des cavaliers et de les aveugler par les temps de grand vent, et on lui substitua une chenille en crin noir et un couvre-nuque en acier cerclé de cuivre pour protéger le cou.
Mais ce casque ne donna pas longtemps satisfaction. On commença par remplacer, en 1817, les jugulaires à écailles par des chaînettes en gourmette fixées sur une bande de cuir, qui se relevaient et s'attachaient à un crochet fixé au milieu du devant, sur le casque, lorsque la jugulaire n'était pas sous le menton.
Décision du 14 août 1817. «Les jugulaires à écailles mobiles, adaptées aux casques des carabiniers, cuirassiers et dragons seront supprimées et remplacées, en 1818, par une chaînette en cuivre à mailles égales et arrondies en forme de gourmette et doublées d'un cuir fixé du côté droit, en laissant à son extrémité opposée trois maillons dépassant le cuir et destinés à ajuster la chaînette à son point, au moyen d'un crochet fixé sur le côté gauche de la coiffure. Il sera fixé au milieu du casque et sur le devant un crochet auquel s'attachera la chaînette, lorsqu'elle ne sera pas assujettie sous le menton, et il sera ajouté à son milieu et en dehors, un maillon destiné à ce crochet.»
Référence :
19608