ÉLÉMENT D’ARMURE JAPONAISE - PAIRE DE MANCHETTES DE MAILLES DITES « YOSHITSUNE - KOTE » OU « KOTE », Vers 1860-1880.
Élément porté à l’origine en souvenir de Minamoto no Yoshitsune, samouraï et général de la période Heian et Kamakura, 1159-1189.
Large et longue bande de tissu en soie bleu profond à motifs géométriques et de fleurs de cerisiers stylisées brodés en cannetille or, doublé de tissu de coton bleu foncé, bordé de tout son long d’un large galon cousu à cheval décoré d’une suite de trapèzes blancs alternants deux ou trois motifs, espacés de 27 mm. La face interne du galon est percé de petits trous pour le passage d’une tresse ou d’un lien en soie destiné à raccorder les deux pans et maintenir l’effet sur l’avant bras, ce dernier absent. La manchette de droite possède seule des liens en soie marron aux entrées du rabattement du tissu.
Face externe habillée d’une fine cotte de maille métallique de type « kagomegata-gusari », faites de centaines de petits cercles en acier laqué marron reliés entre eux par un lien formant comme de multiples carrés.
Ce type de « Kote », est caractérisé par des plaques métalliques de protection à l’avant bras en forme d’attelles dites « Shino-kote », ici au nombre de trois d’une longueur allant de 18 cm à 15,5 cm, sur le bras supérieur sept petites attelles dites « Ikada » de 5 cm de long chacune et disposées en quinconce, toutes largement espacées et étroitement boutonnées.
Disque de coude, en forme de gourde dit « Hyôtan Gane » ou plaque de gourde, composé d’une plaque métallique cintrée et nervurée encadrée de quatre morceaux rectangulaires également cintrés et nervurés, appelés « Ikada » radeaux lumineux.
Protection en forme de D protégeant les phalanges dite « Tekkô », constituée de quatre éléments indépendants, dos de la main, dos du pouce, bout du pouce et extrémité des doigts, soulignés de motifs géométriques et de fleurs stylisées de cerisier.
Au niveau de la partie supérieure, lamelle d'acier laqué « Kanmuri ita », percée de deux orifices pour le passage d'un cordonnet et de deux olives dites « Kohaze » en corne permettent la fixation de l’effet aux épaulettes dites « Watagami ». Absence des liens du poignet.
Longueur totale : 69 cm.
Bon état de conservation.
Japon.
Vers 1860-1880.
Référence :
17923-6